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MASCARELL — MASOBIA

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Entré dans la Compagnie de Jésus le 4 avril 1682, il enseigna la théologie, fut recteur d’Avila et de Léon et enfin professeur d’Écriture sainte à Salamanque pendant quatorze ans. Il nous a laissé un travail fort important sous le titre de Sacrée dissertationes prsesertim chronologies in divinam ScW^turam, Valladolid, 1721-1724. Le tome i" est consacré aux temps écoulés depuis la création jusqu’à la fondation du temple de Salomon ; le h » aux années des rois de Juda et d’Israël ; le ni" à celles d’Esdras, de Judith et d’Esther ; le ive expose et explique les généalogies de Notre-Seigneur et de la sainte Vierge, d’après saint Matthieu et saint Luc, ainsi que plusieurs passages difficiles de l’Ancien et du Nouveau Testament. Évidemment les dissertations chronologiques se sentent de l’époque où elles ont paru et la science moderne pourrait y relever quelques erreurs.

P. Bliard.

M ASCH Andréas Gottlieb, érudit protestant allemand, né à Beseritz en Mecklembourg le 5 décembre 1724, mort à Neu-Strelitz le 26 octobre 1807. Il fut célèbre en Allemagne comme prédicateur. On lui doit la continuation de la Bibliotheca sacra de Jacques Lelong (col. 163). Publiée à Paris en 2 in-8°, Paris, 1702 et 1709, . et à Anvers avec des additions, par Ch. Boerner, 2 in-8°, 1709, Masch la compléta de 1778 à 1790 et la publia à Halle, 4 in-4° sous ce titre : Bibliotheca sacra post Cl. Cl. VV. Jacobi Lelong et C. F. Boemeri iteratas curas ordine disposita, emendaia, suppleta, continuata ab A. G. Masch. Elle fait connaître les éditions des textes originaux (part. 1, 1. 1), latines (part. II, t. m et iv) et des versions de la Bible, orientales et grecques (part. II, 1, t. h), latines (part. II, 2, t. in et iv), et versions des versions (c. iv, t. iv), publiées avant cette époque. — Voir Doring, Gelehrte Theologen Deutschlands der xviu** und XJ2° » Jahrhunderten, t. ii, p. 422 ; AUgemeine deutsche Biographie, t. xx, 1884, p. 550.

- MASÉPHA, ville de Juda. Voir Maspha3, col.’gSB-SSS.

    1. MASÉRÉENS##

MASÉRÉENS (hébreu : ham-mUrâ’î ; Septante : ’Hiiourapoù’ii ; ils ont conservé l’article au commence ment du nom ; Vulgate : Maserei), descendants de Caleb, de la tribu de Juda, formant la quatrième des quatre familles qui émigrèrent de Cariathiarim à une époque inconnue. I Par., H, 53. Elle paraît être allée s’établir dans une localité appelée Misrd 1, d’où son nom. Cette localité n’est d’ailleurs mentionnée expressément nulle part ; tout ce qu’on peut en dire, c’est qu’elle devait se trouver probablement dans le voisinage de Cariathiarim.

    1. MASÉRÉPHOTH##

MASÉRÉPHOTH (hébreu : Misrefôf maïm ; Septante : Ma<rpeçùG Matv ; Vulgate : aqux Maserephoth), localité de Phénicie, nommée deux fois dans l’Écriture. Jos., xi, 8 ; xiii, 6. L’étymologie de ce nom de lieu est diversement expliquée. D’après Kimchi, mUrefôf maïm signifie des « eaux chaudes », des eaux thermales, de la racine sâraf, « brûler, » Voir Unger, De thermis Sidonis, Leipzig, 1803. D’autres-pensent qu’il s’agit de verreries, qui avaient été établies près de ces eaux (cette localité était située dans la région où l’on dit que le verre fut inventé), ou de fonderies de métaux. Cornélius a Lapide, Comment., Paris, 1859, t. iii, p. 67 ; Masius, In Jos., dans Migne, Cursus completus Scripturse Sacrse, t. vin. 1838, col. 90 ; Gesenius, Thésaurus, p. 1341 ; Keil, Josua, 1863, p. 88. Le Targum a rendu mièrefot maïm par « fossés d’eaux » et divers commentateurs juifs y ont vu des salines, en supposant que ces fossés étaient préparés pour y faire évaporer l’eau de mer et y recueillir le sel. Cette explication est sans vraisemblance. — Josué, xi, 8, raconte que les Israélites, après avoir battu les Chananéens du nord de la Palestine près du lac Mérom, les poursuivirent jusqu’à Mièrefot Maïm. Ce nom reparait, xiii, 8, associé, comme la

première fois, à celui de Sidon, parce que ce lieu appartenait aux Sidoniens. Le site est incertain. Quelques commentateurs croient que Miirefôt est Sarepta, dont le nom dérivé de ]a même racine hébraïque, mais cette similitude accidentelle n’est pas une preuve et cette ville est située trop au nord. — D’après Thomson, The Land and the Booh, Central Palestine, Londres, 1883, p. 266, les eaux de Maséréphoth sont les sources appelées aujourd’hui’Aïn Mescherfl, à Khirbet el-Muscheirifêh, sur la côte de la Méditerranée, au sud de Rasen-Naqourah, l’Échelle des Tyriens, au pied du Djebel Muschakka, à l’extrémité septentrionale de la plaine de Saint-Jean-d’Acre.

    1. MASIA##

MASIA (hébreu : Ma’âsêydh, « œuvre de Jéhovah ; » Septante : Maao-îou), Benjamite, fils d’Éthéel et père de Colaïa. Un de ses descendants appelé Sellum habitait à Jérusalem du temps d’Esdras et de Néhémie. II Esd., xi, 7.

    1. MASIUS##

MASIUS, nom latinisé du commentateur belge André Mæs. Voir Mæs, col. 537.

    1. MASKIL##

MASKIL (Septante : enjveffi ? ; Vulgate : intellectus,

inlelligentia). Ce mot se trouve au titre de treize

Psaumes : Ps. xxii, xlii, xliv, xlv, lii, lui, liv, lv,

lxxiv, lxxviii, lxxxviii, lxxxix, cxi.ii. Le verbe bDir,

èdkal, signifie « connaître, comprendre », et haskïl, « enseigner, » d’où maskil, [poème] « didactique ». Voir

Ps. xxii, 8 ; xlvii, 8, et l’expression analogue ia¥ ?, Ps. lx,

1. Mais le rapprochement de la racine arabe ►*£, qui

est de la même famille que l’hébreu bsi » et possède les

même significations, donne une explication un peu dif ». <* >.

ferente : « poème, poésie, vers ; » jj ».*i, « connaissance,

sensation, doctrine, vers, poésie ; » j^Lio, « poète ; »

jAJù, « beau poème. » J. Parisot.

    1. MASMA##

MASMA (hébreu : Mtëmd’, « audition ; » Septante i Mau|jict), nom d’un Ismaélite et d’un Siméonite.

1. MASMA, le cinquième des douze fils d’Ismaël. Gen., xxv, 14 ; I Par., i, 30. Le pays habité par la tribu arabe qui porta ce nom n’est pas déterminé [avec certi-’tude. Certains commentateurs l’ont identifié avec les MamatjJLaveïç de Ptolémée, vi, 7, 21 (voir Keil, The Pentateuch, Edimbourg, 1866, 1. 1, p. 265), au nord-est de Médine ; d’autres ont proposé des rapprochements avec El-Mismîyéh, dans le Ledjah, au sud de Damas, ou avec Djebel Misma’, au sud-est de Kdf, à l’est de l’ouadi Sirhan, ou avec un autre Djebel Misma’, situé plus au sud, vers Teinta, où l’on a trouvé des inscriptions. J. A. Selbie, dans Hastings, Dictionary of the Bible, t. iii, 1900, p. 397 ; Ed. Glaser, Skizze der Gcschichte und Géographie Arabiens, t. ii, 1890, p. 440.

2. MASMA, fils de Mapsam et père d’Hamuel, de Zachur et de Séméi, de la tribu de Siméon. I Par., iv, 25-26. Dans la généalogie d’Ismaël, Gen., xxv, 13-14 ; I Par., i, 29-30, le quatrième et le cinquième de ses fils s’appellent en hébreu Mibsam (Mapsam) et MiSma, (Masma) comme ici le père et le fils.

    1. MASMANA##

MASMANA (hébreu : Mismannâh, « graisse ; » Septante : Maspiavâ), le quatrième des vaillants Gadites qui allèrent rejoindre David dans le désert de Juda, pendant la persécution de Saùl. I Par., xii, 10.

    1. MASOBIA##

MASOBIA (hébreu : ham-Mesôbâyâh, « le Mésobaïte ; » Septante : 6 Mso-aoëtà ; Sinaiticus : Meivaëtiâ), patrie de Jasiel, un des braves de David. I Par., XI, 47. Voir Jasiel 2, t. iii, col. 1139. Masobia est complètement