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    1. MARIE##

MARIE, MÈRE DE DIEU

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n’est pas faux, cf. Épiphane, rnonach., De vit. sanct. Deip., t. cxx, col. 148, et depuis Juvénal et saint Jean Damascène, l’opinion la plus générale a été que la Sainte Vierge fat inhumée dans la vallée de Josaphat, à l’endroit où existe aujourd’hui l’église de l’Assomption. En somme, la tradition en faveur de l’authenticité de ce tombeau remonterait au moins à l’époque des apocryphes, c’est-à-dire aux environs de l’an 400.

5° La basilique qui recouvre le tombean aurait été fondée à peu près dans le même temps. Le tombeau lui-même a dû être taillé primitivement dans un massif rocheux ; il est maintenant à une grande profondeur, à cause de l’exhaussement du sol de la vallée. L’église actuelle a été bâtie par les latins, pour remplacer l’ancienne,

il est à croire que le jardin de Gethsémani appartenait à des amis du Sauveur, Joa., Xvm, 2, il paraîtrait tout naturel que ceux-ci y eussent offert une sépulture, peut-être même auparavant, quand besoin était, un asile à la Vierge Marie. Cf. Le Camus, Notre voyage aux pays bibliques, Paris, 1894, t. î, p. 253.

6° Sur l’assomption de la Sainte Vierge, voir Assomption, t. i, col. 1132-1138, et Dict. de théologie catholique, t. i, col. 2127-2140 ; Kellner, Heortologie, p. 148151.

VII. Dans les écrits des Apôtres. — 1° Les Épîtres.

— Un seul passage fait une allusion directe à la Sainte Vierge. C’est celui où saint Paul dit aux Galates, iv, 4, que Dieu a envoyé son Fils « fait de la femme », yevo I

1 !

1. Tombeau des parents de

la Sainte Vierge. — 2. Tom beau de saint Joseph. — 3. Tombeau de la Sainte Vierge. —

4. Autel des grecs. — 5. Autel

des arméniens. — 6. Mihrab

des musulmans. — 7. Voûtos.

— 8. Autel des Abyssins. —

9. Citerne. — 10. Grotte de

l’Agonie.

219. — Plan de l’église de l’Assomption.

qui tombait en ruines. Un escalier de quarante-huit marches conduit à la petite basilique souterraine en forme de croix latine, de trente mètres de long sur huit de large. Toutes les communautés chrétiennes peuvent officier dans ce sanctuaire ; les musulmans mêmes y ont une place pour prier ; les latins en sont seuls exclus depuis 1757. Cf. Guérin, Jérusalem, Paris, 1889, p. 346350. Au deux tiers de l’église, en allant vers l’est, s’élève un petit édicule à peu près carré, relié par un mur à la paroi sud et surmonté d’une coupole à peine visible. On accède dans cet édicule par deux portes ; quatre ou cinq personnes peuvent à peine y tenir, et de nombreuses lampes y brûlent continuellement. Une banquette en pierre, creusée en forme d’auge, et recouverte par un autel, occupe la partie orientale de Pédicule. C’est là qu’aurait été déposé le corps de la Vierge Marie (fig. 219). Cf. Socin-Benzînger, Palâstina und Syrien, Leipzig, 1891, p. 90-91. À droite de la petite façade de l’église de l’Assomption s’ouvre un couloir aboutissant à un escalier de quelques marches par lequel on accède dans la grotte de l’Agonie. Voir t. iii, col. 232. Le tombeau de la Sainte Vierge est à peine à vingt-cinq mètres de cette grotte en ligne droite. Comme

uivov êx fuvatxrfç, factupi ex muliere. Quelques manuscrits grecs et latins, suivis par plusieurs Pères, lisent : fevv<j)u.évov èx yuvatxôç, natum ex muliere, « né de la femme. » Photius, Ad Âmphiloch., q, 228, t. ci, col. 1024, montre que la leçon Y£vv<j>[iivov est inacceptable, parce que le Christ n’est pas « naissant » de la Vierge, mais « né » une fois pour toutes, YeYevvïiiiévo ; ou-fEvvviŒti. La variante latine natum ne présente pas le même inconvénient ; mais le V. Bède, In Luc, xi, 27, t. xcii, col. 480, la réprouve avec raison parce qu’elle affaiblit le sens. Dans un autre passage, saint Paul emploie la première expression en parlant du même sujet : y^viiiievo ; èx a71lp[la-roç AaueiS xaxà <ràpxa, factus ex semine David secundum camem. Rom., i, 3. Tertullien, De cam. Christ., 20, t. ii, col. 786, remarque que le mot factum dit plus que le mot natum ; en employant le premier terme, l’Apôtre « rappela le Verbe fait chair et affirma la réalité de la chair faite de la Vierge ». Le mot mulier, « femme, » ne constitue aucune atteinte à l’idée de la virginité de Marie ; il désigne simplement le sexe, comme le grec "fuvïj, sans impliquer d’autre sens. Telle est bien du reste la pensée que saint Paul veut insinuer aux Galates, puisqu’il parle d’un homme uniquement « . fait deJa