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LANCE

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chien of the ancient Eastern World, 4e édit., Londres, 1879, t. ii, p. 456 ; cf. p. 425, 426. L’extrémité intérieure était ornée d’un cône ou d’une grenade. L’arme était trop lourde pour pouvoir être utilisée comme javelot,

27. — Lance assyrienne.

D’après Layard, Monuments of Nineveh, t. ii, pi. 20.

on ne pouvait s’en servir que pour transpercer l’ennemi. Les fantassins armés de la lance portaient en même temps un bouclier rond (fig. 27). G. Maspero, Hist. anc, t. ii, p. 627 ; t. iii, p. 47. Cf. G. Perrot et Ch. Chipiez, Histoire de l’art dans V’antiquité, in-4°, Paris, 1884, t. ii, pi. xiv. Voir d’autres lances, t. i, fig. 224, 261, 262, col. 902, 982, 985 ; t. ii, fig. 91, 430, 431, 540, col. 313, 1151, 1153, 1635. Ceux qui combattaient dans des chars portaient leur lance attachée à l’arrière du char. Maspero, Hist. anc, t. ii, p. 626. La lance servait à la chasse aussi bien qu’à la guerre. Maspero, Hist. anc., t. ii, p. 621, 623. 4° Années de Gog. — Ézéchiel, xxxix, 9, nomme la

28. — Scythes armés de lances.

D’après le vase de Koul-Oba.

lance parmi les armes des soldats de l’armée de Gog. On pense généralement que l’invasion décrite par le prophète est celle des Scythes qui eut lieu en Asie, dans les dernières années du vir 3 siècle avant J.-C. Un vase du musée de l’Hermiiage nous représente les Scythes armés de lances (fig. 28). Voir Gog 2, t. iii, col. 265 ; G. Maspero, Hist. anc, t. iii, p. 342. 5° Mèdes et Perses, — Les lances des Mèdes étaient

semblables à celles des Assyriens, le fer avait la forme d’un losange ou d’une feuille et l’extrémité inférieure se terminait par une pomme on une grenade, t. ii, fig. 93. Hérodote, vii, 41 ; C. Rawlinson, The five great monarchies, t. ii, p. 314. Celles des Perses étaient relativement courtes, Hérodote, v, 49 ; vii, 61, et terminées aussi par une pomme à l’extrémité inférieure. Hérodote, vii, 41. Les piquiers mèdes et perses sont représentés sur les monuments figurés. G. Maspero, Hist. anc, t. iii, p. 466. Les Mèdes sont reconnaissables à leurs longues robes et portent des boucliers ; les Perses sont vêtus de tuniques courtes et n’ont pas de bouclier (fig. 29). Voir Darius 1,

29. — Fantassins mèdes et perses armés de lances, D’après Coste et Flandin, La Perse ancienne, pi. ci.

t. ii, fig. 479, col. 1303. Les gardes placés derrière Darius sur le bas-relief de Behistoun sont armés de lances, G. Maspero, Hist. anc, t. iii, p. 681 ; ses archers sont de même porteurs d’une lance sur la fameuse frise de Suse qui est au musée du Louvre. Ci. G. Maspero, Hist. anc, t. iii, p. 694. Lui-même est représenté perçant un prisonnier de sa lance sur une intaille de Saint-Pétersbourg. G. Maspero, Hist anc, t. iii, p. 677.

6° Grecs. — Les soldats qui accompagnent Héliodore sont appelés SopvçcSpoi, c’est-à-dire lanciers. II Mach., m, 23, 28. La Vulgate traduit ce mot par satellites, gardes. du corps ; le mot grec indique l’arme que portaient ces gardes. Voir t. i, fig. 588, col. 1887.

III. La sainte Lance. — Après la mort de Notre-Seigneur, un des soldats qui gardaient les crucifiés lui perça le côté de sa lance. Joa., xix, 34. Cette arme, que le grec appelle Xôyx T le * l a Vulgate lancea, se composait d’une longue hampe de bois, munie d’un fer terminé en haut par une pointe et" en bas par une douille dans laquelle entrait le bois. Voir t. i, fig. 594, col. 1898. A. Baumeister, Denkniâler des klassischen Altertums »