Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/389

Cette page n’a pas encore été corrigée
743
744

MARC (ÉVANGILE DE SAINT) — MARCELLINI

administratifs qui s’étaient répandus dans le monde grec avec la domination romaine. Enfin, on a remarqué dans le texte grec, Marc, vii, 25, une irrégularité : Yuvtj… rç tïy.sv tô 6*JY<zTpiov a-jT%, qui a disparu dans la Vulgate latine, où on lit : mulier, cujus filia habebat. Elle trahit un Juif écrivant en grec, et la correction latine est l’œuvre d’un traducteur. Pour expliquer pourquoi saint Luc, dans les passages où il dépend de Marc, ne reproduit pas les expressions les plus caractéristiques du second Évangile, M. Blass a supposé que cet Évangile avait été primitivement composé en araméen. Evangelii secundum Lucam, sive Lucie ad Theophïlum liber prior, Leipzig, 1897. Aucun critique ne s’est rallié à cette hypothèse.

XI. Commentaires.

Ils sont peu nombreux. Le second Évangile, contenant peu de récits qui ne se retrouvaient pas dans le premier et le troisième, a été négligé.

Pères.

Les dix Homiliss de principio Evangelii secundum Marcum, attribuées à saint Jean Chrysostome et publiées à part, Anvers, 1542, et dans les Opéra, Venise, 1549, t. H, col. 263-270, ont été restituées à saint Jérôme par dom Morin, Les monuments de la prédication de saint Jérôme, dans la Revue d’histoire et de littérature religieuses, Paris, 1896, t. i, p. 397-400, et éditées sous son nom dans les Anecdota Maredsolana, Maredsous, 1897, t. iii, part, ii, p. 317-370. Deux autres commentaires sur saint Marc, attribués à saint Jérôme, sont apocryphes : Expositio quatuor Evangéliorum de brevi proverbio, t. xxx, col. 560-567 ; Comrnentarius in Evangelium secundum Marcum, ibid., col. 590-645. Le plus ancien commentaire grec date du ve siècle. C’est une chaîne éditée sous le nom de Victor d’Antioche par Peltanus, Tngolstadt, 1580, dont l’édition est reproduite dans la Maxima bibliotheca veterum Patrum, Lyon, 1677, t. iv, p. 371-414, par Possin, Catena grsecorum Patrum in Evangelium secundum Marcum, Rome, 1673, par Matthœi, Moscou, 1775, et par Cramer, Catense, etc., Oxford, 1840, 1. 1, p. 263447. Toutefois ce dernier éditeur était porté à attribuer cette chaîne à saint Cyrille d’Alexandrie. Quelques fragments de Théodore de Mopsueste sur saint Marc ont été extraits des chaînes, t. lxvi, col. 713-716.

Moyen âge.

Bède, In Marc. Ev. expositio, t. xcii, col. 133-302 ; Théophylacte, Enarrat. in Ev. Marci, t. cxxiii, col. 492-681 ; Euthymius, Comment, in Lucam, t. cxxix, col. 769-852 ; Albert le Grand, In Marcum, dans Opéra, Paris, 1894, t. xxi, p. 339-806 ; S. Thomas, Catena aurea in Marci Evangelium, dans Opéra, Paris, 1876, t. xvi, p. 499-660.

Temps modernes.

1. Catholiques.

En outre des commentaires qui embrassent la Bible entière ou les quatre Évangiles, tels que ceux de Maldonat, de Jansénius, de Corneille de la Pierre, de Luc de Bruges, de Calmet, etc., nommons, pour le xix « siècle, Patrizi, In Marcum commentarium, Rome, 1862 ; Bisping, Erklârung der Evangelien nach Marcus und Lucas, dans Exegetisches Handbuch, Munster, 1868, t. n ; Schegg, Evangelium nach Markus, 2 în-8°, Munich, 1870 ; Mac Evilly, Exposition of-the. Gospels of Matthew and Mark, Dublin, 1877 ; Fillion, Évangile selon S. Marc, Paris, 1883 ; Schanz, Commentar ûber dos Evangelium des heiligen.Maraw, Fribourg-en-Brisgau, 1881 ; Liagre, Comment, in libros historicos N. T., Tournai, 1889, t. ii, In S. Lucam ; Knabenbauer, Comment, in Ev.

  • ec. Marcum, Paris, 1894 ; Tiefenthal, Dos heilige Evangelium

nach [Markus, Munster, 1894 ; Pôlzl, Kurzgefasster Kommentar zum Evangel. des hl. Markus, -Graz, 1893 ; Ceulemans, Comment, in Ev. sec. Marcum, Malines, 1899 ; V. Rose, Évangile selon S. Marc, Paris, 1904 ; Gutjahr, Die heiligen Evangelien nach Markus tind Lukas, Graz, 1904.

2. Protestants.

3. Elsner, Comment, crit. pkilol. în Evangelium Marci, 3 in-4°, Leyde, 1773 ; B. de Willes, Spécimen hermeneuticum de iis qute ab uno Marco sunt narrata, Utrecht, 1811 ; Fritzsche, Evangelium Marci, Leipzig, 1830 ; Volkmar, Die Evangelien oder Marcus und die Synopsis der canonischen und aussercanonischen Evangelien, Leipzig, 1870 ; H. Ewald, Die drei ersten Evangelien, Gœttingue, 1871, t. i ; B. Weiss, Die Evangelien des Marcus und Lucas, Gœttingue, 1878, 1885, 1892, 1902 ; Keil, Commentar ûber die Evangelien des Marcus und Lucas, Leipzig, 1879 ; Maclear, The Gospel according to St. Mark, Cambridge, 1877 ; Cook, St. Mark’s Gospel, 1878 ; H. Holtzmann, Die Synoptiker, 2e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1892 ; 3e édit., 1901 ; Lange, Das Evangelium nach Markus, 4e édit., Bielefeld, 1884 ; Nosgen, Evang. Matth., Mark, und Luk., 2e édit., Munich, 1896 ; Gould, À critical and exeg. commentary on the Gospel according to St. Mark, Edimbourg, 1896 ; Hort, The Gospel according to St. Mark, Cambridge, 1902 ; Swete, The Gospel according to St. Mark, 2e édit., Londres, 1902 ; J. Wellhausen, Das Evangelium Marci, Berlin, 1903.

XII. Bibliographie.

1. Ouvrages généraux d’introduction.

Outre les introductions qui sont placées en tête des commentaires, on peut consulter : Patrizi, De Evangeliis, 1. I, c, ii, Fribourg-en-Brisgau, 1853, p. 33-62 ; Danko, Historia revelationis divinse N. T., Vienne, 1867, p. 274-233 ; H. de Valroger, Introduction historique et critique aux livres du N. T., Paris, 1861, t. H, p. 48-73 ; Aberle, Einleitung in das N. T., Fribourg-en-Brisgau, 1877, p. 40-60 ; Fouard, Saint Pierre et les premières années du christianisme, Paris, 1886, p. 491-512 ; Kaulen, Einleitung in die heilige Schrift A. und N. T., 2e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1887, p. 402-413 ; Reuss, Die Geschichte der heiligen Schrift N. T., 6e édit., Brunswick, 1887, p. 183-187 ; R. Cornely, Introductio specialis in singulos N. T. libros, Paris, 1886, p. 80-118 ; Trochon et Lesêtre, Introduction à l’étude de l’Écriture sainte, Paris, 1890, t. iii, p. 75-96 ; Holtzmann, Einleitung in das N. T., 3e édit., Fribourgen-Brisgau, 1892, p. 382-385 ; Trenkle, Einleitung in das N. T., Fribourg-en-Brisgau, 1897, p. 106-114 ; A. Schæfer, Einleitung in das N. T., Paderborn, 1898, p. 213-229 ; P. Batiffol, Six leçons sur les Évangiles, If édit., Paris, 1897, p. 55-61 ; Godet, Introduction au N.’T. { Paris et Neuchâtel, 1899, t. ii, p. 325442 ; Zahn, Einleitung in das N. T., 2e édit., Leipzig, 1900, t. ii, p. 200-252 ; A. Jûlicher, Einleitung in das N. T., 3 S et 4e édit, Tubingue et Leipzig, 1901, p. 249-259 ; J. Belser, Einleitung in das N. T., Fribourg-en-Brisgau, 1901, p. 55-103,

Études spéciales.

Koppe, Marcus non epitomator Matthœi, Gœttingue, 1782 ; Knobel, De Evangelii Marci origine, 1831 ; Wilke, Der Urevangelist, etc., Leipzig, 1838 ; Baur, Das Marcusevangelium nach seinem Ursprung und Charakter, Tubingue, 1851 ; Hilgenfeld, Das Marcusevangelium nach seiner Composition, etc., Leipzig, 1850 ; Klostermann, Das Marcusevangelium nach seinem Quellenwerthe, Gœttingue, 1867 ; Hadorn, Die Entstehung des Marcusevangelium, 1898 ; J. Weiss, Das atteste Evangelium, Gœttingue, 1903 ; A. Hofimann, Das Marcusevangelium und seine Quellen. Ein Beitrag zur Lôsung der Urmarkfrage, Kcenigsberg, 1904. E. Màngenot.

MARCELLINI Évangéliste, commentateur italien, né à San Marcello dans le diocèse de Pistoie, mort à l’Araceli à Rome, en 1593. Il devint frère mineur de la régulière observance de la province de Toscane, puis docteur en théologie de l’Université de Paris. Il se rendit célèbre en Italie par ses prédications et plus encore par ses vertus, qui lui valurent l’amitié de saint’Charles Borromée et de saint Félix— de Cantalice, en même temps que de hautes relations. Celles-ci lui ouvraient la voie des dignités ecclésiastiques ; il les repoussa toujours, et refusa