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    1. MAOCH##

MAOCH (hébreu : Ma’ôk ; Septante : Xp.pÂy), père d’A-Chis, le roi de Geth auprès duquel David chorcha un refuge pendant la persécution de Saûl. I Reg., xxvii, 2. Sur son identification avec Maacha de III Reg., ii, 39, voir Maacha. 3, col. 465.

MAON (hébreu : Mâ’ôn, « habitation » ou « lieu de refuge » ; Septante : Mawp, Jos., xv, 55 ; partout ailleurs, Mowiv), nom d’un Israélite, d’une ville de Juda et du désert qui est dans le voisinage de cette ville, et enfin d’une autre ville dans le texte hébreu.

1. MAON, fils de Sammaï, de la tribu de Juda. Il fut « le père », c’est-à-dire le fondateur ou le restaurateur de Bethsur (t. i, col. 1747). I Par., ii, 45.

Zebahîm, 1 18, b. Elle ne devait, en effet, pas être sans charme, quand le désert, à l’orient, n’avait pas encore perdu la chevelure de broussailles dont il était revêtu et que toute la campagne des alentours était plantée de vignes luxuriantes dont l’existence ancienne est encore attestée par de nombreux pressoirs que l’on trouve presque à chaque pas. — La ruine recouvre le flanc occidental de la colline. Les arasements des murs et les pierres des décombres témoignent que la petite ville était régulièrement bâtie et devait être de quelque importance. Son approche paraît avoir été défendue par un petit fort dont on voit quelques restes au nord-ouest, au pied de la colline, à quelques pas de la ruine. Il était construit avec des pierres taillées en [bossage d’assez forte dimension. Une tour rectangulaire, d’environ huit

210. — Vue de Tell-Ma’în. D’après une photographie de M. L. Heidet.

2. MAON, ville de la tribu de Juda. Elle est nommée, après Hébron, avec les villes méridionales de la tribu’. Carmel, Ziph et Iota. Jos., xv, 55. La colline sur laquelle sont épandus ses débris est connue sous le nom de Tell-Ma’in (fig. 210) et la ruine elle-même sous celui de Khirbet-Ma’în. Le tell-Ma’in est situé au sud, à un kilomètre de Kermel, six de tell ez-Zif, quatorze d’Hébron et à quatre et demi au sud-est de Yatta. Ces trois noms, Kermel, Zif et Yatta, désignant des lieux voisins de Main et rappelant les trois antiques cités nommées avec Maon, ne permettent pas de douter de l’identité des noms de Ma’în et Mâ’ôn, ni de l’identité de site.

1° Description. — Le tell-Ma’în est assis sur la ligne de faîte des deux versants de la mer Morte et. de la mer Méditerranée, au bord d’un petit plateau onduleux s’étendant à l’ouest, à la distance de quelques kilomètres, vers Sertwûa’et Yatta. Sa hauteur, au-dessus du niveau de la Méditerranée, est de 935 mètres. De son sommet on jouit, sur tout le sud de la’Palestine, d’une vue très étendue, déjà vantée dans les Talmuds. Ta). Bab.,

mètres de longueur et de sept de largeur, bâtie avec un appareil identique à celui de la construction inférieure, couronnait le sommet de la colline. Le tell est perforé de citernes nombreuses et de grottes qui ont dû servir d’habitation, toutes creusées dans le calcaire tendre de la montagne ; un grand nombre d’autres de même genre se rencontrent dans le voisinage.

2° Histoire. — Maon semble avoir été occupée par les descendants de Caleb, car c’est sans doute elle-même ou sa population en général que désignent les généalogies des Paralipomènes et non un fils spécial de Caleb, quand ils portent : « Maon fut fils de Sammaï et Maon fut père de Behtsur. » I Par., ii, 45. Selon toute vraisemblance, il faut entendre : la population de Maon vient de Sammaï (individu ou groupe venus de Sammaï, d’Hébron, de Marésa qui tirent leur origine de Caleb). On sait du reste que Nabal, qui occupait la campagne de Maon, « était calébite. » I Reg., xxv, 3. — faut-il entendre de Maon de Juda et de ses habitants le passage de I Par., iv, 39-41, racontant l’expédition des Siméonites, au temps