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MANUSCRITS BIBLIQUES

n. anciennes versions z£tines. — 1° Nomenclature critique. — Les textes de l’Ancien Testament d’après les tersions antérieures à saiat Jérôme n’ont pas de symbole généralement Teçu. Ceux du Nouveau sont désignes en critique paT des minuscules italiques avec ou sans indice. Mais, le nombre des manuscrits augmentant de

208. — Écriture du xiii’siècle. Gen., i, 1-3. D’après le manuscrit Royal 1. D. 1 du Musée britannique. Kenyon, Fac-similés of Biblical Mamtseripts in the British Muséum, Londres, 1900, pi. XJX.

jour en jour, ce système de notation deviendra bientôt très incommode. Il est vrai que la plupart ont un nom conventionnel qui se rapporte à leur histoire ; mais il y -a eu tant de codes appelés Sangallensis ou Vitidobonensis que ces désignations vagues ne suffisent pas à les distinguer des autres. Dans les manuscrits grecs-latins la majuscule indique le texte grec ; la minuscule italique correspondante, le texte latin. Ainsie désigne le texte latin du Laudianus E act et aussi le latin du Sangermanensis E™ 1, tandis que la même lettree est déjà affectée au Palalinus des Évangiles. Encore un exemple

la Vulgate, parce qu’ils sont trop nombreux. 2° Plusieurs codex dont an a perdu la trace (fragments de Fleury, Job, XL, 3*9 ; VaUicelHanns B. vii, contenant Esther, i-il, d’après une ancienne-version ; Pechianus contenant des fragments d’Esther). 8° Quelques antres fragments peu importants ou encore peu connus (Gen., xxv, 20-xxviii, 8, publié par Oonybeare ; Gen., su, 17-xm, 14, xv, 2-12, publié par Belsheim ; 1 Sam, ii, 3-10, publié par Berger ; I Sam., is, 1-S ; xv, 10-18 ; II Sam., « , 29-m, 5 ; I fteg., v, 2-9, publié par Weissbrodt ; II 6am., x, l’8-xi, 17, -ïiv, 17-30, publié par Haupt).

N’est pas non plus compris dans la liste le Spéculum, dit, à tort, de saint Augustin, qui est désigné en critique par la lettre m et qui se compose.d’extraite des livres de la Bible d’après une ancienne version. Il est représenté par une vingtaine de manuscrits, dont le principal est le Sessorianns (Rome, Bibliothèque nationale, Tondo’Sessoriano 58) du vin » ou du ix » siècle. — Mff r Batilïol a reconnu le premier que les fragments de Coire ai ont fait autrefois partie du même manuscrit que les fragments de Saint-Gall n. Il serait donc logique de les désigner par le même symbole, soit n (a parte potion), soit ai si l’on tient à indiquer la parenté avec le Vercellensis a. Mais il n’y a aucune raison pour donner, comme Gregory, Textkritik, etc., p. 600, le même symbole aa aux fragments o et p qui n’ont d’autre rapport avec n que le fait d’être reliés dans le même recueil (Saint-Gall, Abbaye 1394). (Voir tableau ci-contre, col. 693.)

/II. manuscrits de la vuloate. — 1° Nomenclature critique. — On désigne les principaux manuscrits de la "Vulgate par un nom latin relatif à leur histoire ou par les premières lettres de ce nom : Amiatinus ou am, Fuidemis ou fuld, fu, etc. C’est surtout Tischendorf qui a répandu l’usage de ces abréviations, adoptées aussi par

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209. — Écriture Caroline du Bf sièele. Bfble de Grandval. Is., t, 10-12. British Muséum, addit. 10546. Kenyon, Fac-similés of Biblical Mantwcripts, pi. xtv.

des complications, des anomalies et des équivoques de la notation actuellement en usage.

2° Kestes des anciennes versions. — On.sait que parmi les deutéroeanoniques, les livres de Judith et de Tobie ont été seuls traduits par saint Jérôme sur un texte chaldéen. Baruch, la Sagesse, l’Ecclésiastique, les deux livres des Machabées, les fragments deutéroeanoniques d’Esther et de Daniel sont passés dans la Vulgate sans révision. D’assez nombreux manuscrits nous ont conservé une ancienne traduction de Judith et de Tobie et, pour plusieurs des autres, nous possédons aujourd’hui nne version complète ou partielle différente de celle qui fut admise dans la Vulgate. Voir Latines (Versions), t. IV, col. 104-106. Dans la liste ci-jointe, rédigée dans nn but d’utilité pratique, nous énumérons les reliques préhiéronymiennes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Nous exceptons toutefois : 1° Les livres deutéroeanoniques non traduits par saint Jérôme ainsi que la _plupart des textes de Judith et de Tobie qui diffèrent de

Berger. Un certain nombre de codex ont an nom conventionnel : Book of Lindisfame, Pentateuque de Tours, Bibles de Charles le Chauve. Pour désigner les autres il faut indiquer la hibliothèque où ils se trouvent avec leur cote actuelle. Wordsworth désigne par des majuscules latines, simples ou doubles, les 40 manuscrits coîlationnés par lui en vue de l’édition critique de la Vulgate. — 2° Nombre. — Le nombre des manuscrits de la Vulgate, déposés dans les bibliothèques publiques ou possédés par des particuliers, est fort considérable. On a pu’sans trop d’invraisemblance l’évaluer à S 000 exemplaires. Nous en avons compté plus d’un.millier dans les grandes.bibliothèques de Paris. Il n’existe pas de liste.complète, parce que le travail qu’elle exigerait serait sans proportion avec le résultat obtenu : la grande majorité des copies, postérieures au xir 3 siècle, n’ayant presque aucune valeur critique et n’étant que des reproductions plus ou moins fautives du texte parisien. Gregory, Textkritik des N. T., Leipzig, 1902, "t. ii, p. 634-