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MALADE

MALADIE

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Joa., iv, 46 ; la femme courbée depuis dix-huit ans, Luc., XIII, 11 ; le paralytique de Béthesda, Joa., v, 2 ; Lazare, qui meurt de sa maladie et que le Sauveur ressuscite, Joa., xi, 2, 4 ; le boiteux de la porte du Temple, que saint Pierre guérit, Act., iii, 2, 7 ; Tabitha, qui meurt de maladie à Joppé et à laquelle le même apôtre rend la vie, Act., ix, 37, 40 ; le boiteux de Lystres, guéri par saint Paul, Act., xiv, 7, 9 ; saint Paul lui-même malade au cours de ses prédications, I Cor., ii, 3 ; Gal., iv, 13 ; son disciple Timothée, souvent malade, I Tim., v, 23, etc. Voir Guérison, t. iii, col. 360, Maladie, et les articles

sur les différentes maladies.

H. Lesêtre.
    1. MALADIE##

MALADIE (hébreu : devây, hoir, tnadvéh, mahaléh, mahâluyyvm, tahàlu’im ; Septante : àppoxmoc, nâXaxca, vô<roç, èôûvYi ; Vulgate : œgrotatio, infimiitas (jamais morbus) ; maladie mortelle : mâvét, davato ; , cf. Apoc, vi, 8 ; xviii, 8, mors ; tomber malade ou être malade : hdlâ’, hâlâh, mâras, ’<mas ; à£p<>><rué<>>, hay}.E6111a, (iaXaju’Çm ; aegrotare, inftrmari. Les écrivains du Nouveau Testament affectent l’emploi presque exclusif des mots iddévsta, infimiitas, àaŒvéùi, infirmari, ùai>tv&v, inftrmus), altération de la santé, soit par des désordres transitoires dans l’organisme, soit par des infirmités permanentes.

I. La maladie chez les Hébreux. — 1° Le climat de la Palestine est généralement très salubre ; aussi les maladies étaient-elles assez rares et de courte durée chez les anciens habitants. Tacite, Hist., v, 5, témoigne de la bonne santé dont jouissaient les Juifs. Les maladies avaient pour eux le caractère de châtiment providentiel ; car le Seigneur avait déclaré qu’il punirait leur infidélité par la consomption ou phtisie, Sahéféf, la fièvre, qaddahaf, Lev., xxvi, 16, l’inflammation, dalléqép, la chaleur brûlante, harhur, e dessèchement, horéb, Deut., xxviii, 22, l’ulcère de l’Egypte, Sehîn misraïm, sorte de maladie ^éjcuptive, les hémorroïdes, ôfalim, une espèce de lèpre, gârâb, la gale, hârés, Deut., xxviii, 27, l’ulcère, sehïn, aux genoux et aux jambes, Deut., xxviii, 35, enfin les maladies d’Egypte, tnadvéh misraïm, et toutes sortes de maux qui ne sont pas énumérés en détail. Deut., xxviii, 60, 61 ; cf. vii, 15 ; Exod., xxiii, 25. Ces maladies d’Egypte sont celles dont Dieu a frappé les Égyptiens au moment du départ des Hébreux, Exod., xv, 26, et en général toutes celles qui étaient endémiques sur les bords du Nil. Les Égyptiens, il est vrai, avaient un pays très sain et se vantaient même d’être « les mieux portants de tous les mortels ». Ils souffraient néanmoins d’un bon nombre de maladies qui travaillent encore leurs descendants, « les ophtalmies, les incommodités de l’estomac, du ventre et de la vessie, les vers intestinaux, les varices, les ulcères aux jambes, le bouton du Nil (maladie cutanée parasitaire), et enfin la « maladie divine « mortelle », le divinus morbus des Latins, l’épilepsie. L’anémie, qui ronge un quart au moins de la population actuelle, n’était pas moins répandue qu’aujourd’hui, s’il faut en juger par le nombre des remèdes que les médecins employaient contre l’hématurie qui en est la cause principale. » Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, Paris, t. i, 1895, p. 215, 217. - 2° En évoquant ainsi lès maladies comme châtiments de l’infidélité de son peuple, Moïse ne faisait qu’imiter l’exemple donné, longtemps avant lui, par le roi babylonien Hammourabi. À la fin de son code de lois, celui-ci appelle toutes sortes de malédictions sur celui de ses successeurs qui ne tiendrait pas compte de ses ordonnances. Il le menace, entre autres calamités, d’  « une maladie grave, une peste mauvaise, une plaie dangereuse qu’on ne puisse guérir, dont le médecin ignore la nature, qu’on ne puisse calmer par un bandage, d’une morsure de mort, qui ne puisse être arrachée de ses membres ». Un roi kàssite du xii" siècle avant J.-C. menace de même sorte celui qui démolira sa stèle : « Que Gula… lui fasse

gagner une maladie incurable ! Qu’il répande le sang et la lymphe comme l’eau ! » Cf. Scheil, Textes élamitessémitiques, IIe sér., Paris, 1902, p. 130, 164. — 3° Les menaces proférées contre ies Israélites infidèles eurent souvent lieu d’être exécutées. Aussi est-il assez fréquemment question de maladies dans la Sainte Écriture. Le caractère de châtiment qui leur était attribué dans beaucoup de cas est confirmé par Notre-Seigneur lui-même, quand il dit au paralytique de Béthesda : « Ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive pire. » Joa., v, 14. Saint Paul assigne comme cause à certaines maladies des chrétiens de son temps la mauvaise réception de la sainte eucharistie. I Cor., xi, 30. D’autre part, Dieu avait promis de punir l’iniquité des pères sur les enfants, jusqu’à la troisième et la quatrième génération. Deut., v, 9. C’est ce qui fait que les disciples, en voyant l’aveuglené, demandent à Notre-Seigneur si sa cécité a pour cause les péchés de ses parents ou les siens. Joa., ix, 2. Elle pourrait avoir pour cause les péchés des parents ; quant aux péchés de l’aveugle avant sa naissance, les Juifs en fondaient la possibilité sur la lutte d’Esaû et de Jacob au sein de leur mère, Gen., xxv, 22 ; Ose., xii, 3, lutte qui ne pouvait impliquer aucune responsabilité morale. Notre-Seigneur enseigne à ses apôtres que la maladie ou l’infirmité peuvent visiter quelqu’un pour une tout autre cause que ses péchés ou ceux de ses parents. Joa., ix, 3 ; xi, 4.

II. Maladies ou infirmités mentionnées dans la Bible.

— Bégayement, infirmité du bègue, hébreu : ’illêg ; Septante : ifisMiïujv ; Vulgate : balbus. Is., xxxii, 4, Voir t. i, col. 1550.

Cécité, infirmité de l’aveugle, hébreu : ’ivvêr ; Septante : TUfWç : Vulgate : cxcus. Exod., iv, 11 ; Gen., XIX, 11, etc. Voir t. i, col. 1289.

_ Choléra, dans le sens de colique, Septante : ^oXépa ; Vulgate : choiera. Eccli., xxxi, 23 ; xxxvii, 33. Voir t. ii, col. 715.

Claudication, infirmité du boiteux, pissêah, xuXôç, claudus. Voir Boiteux, t. i, col. 1842.

Coups et blessures, voir Mutilation. Lev., xxi, 19, etc. Voir t. i, col. 1842.

Dessèchement d’un membre, Matth., xii, 10 ; Marc, m, . 1 ; Luc, vi, 6. Voir Main et Paralysie.

Dysenterie, Luc. : 8u<revcepîov ; Vulgate : dysenteria. II Par., xxi, 14-19 ; Act., xxviii, 8. Voir t. ii, col. 1517.

Èléphantiasis, Job, ii, 7 ; Deut., xxviii, 27. Voir t. ii, col. 1662.

Épilepsie, mal des lunatiques, atÀYivcaso^vot, lunatici. Matth., iv, 24 ; xvii, 14. Voir Lunatique, col. 417.

Fièvre, hébreu : qaddahap, dalléqép, harhur ; Septante : 7tup£T(i ; , pfyoç, èp£8[<r|jid ;  ; Vulgate : ardor, febris. Deut., xxviii, 22, etc. Voir t. ii, col. 2234.

Flux, hébreu : zâb ; Septante : pûatç ; Vulgate : flu&us seminis, nom générique de désordres affectant les organes de la génération, gonorrhée, spermatorrhée, blennorrhée, etc. Lev., xv, 3. Voir Impureté légale, t. iii, col. 857.

Folie, hébreu : Siggd’ôn ; Septante : K<tp<x.iù.r%[*, 7capa(ppdvTiircç ; Vulgate : amentia. Deut., xxviii, 28 ; Zach., xii, 4. Voir t. ii, col. 2301.

Gale, hébreu : gârdb, hérês, Septante : ij/tSpa ct^pitt, xvrjçirç ; Vulgate : scabies, prurigo. Lev-, XXI, 20 ; Deut., ’xxviii, 27. Voir t. iii, col. 82.

Gangrène, grec : YaYy-paiva ; Vulgate : cancer. II Tim., n, 17. Voir t. iii, col. 105.

Helminthiase, maladie vermiculairë. Voir t. ut, col. 583.

Hémorroïdes, hébreu : ’ofalim, tehorîm. Deut, xxviii, 27 ; I Reg., v, 6. Voir t. iii, col. 587, etOFAUM.

Hernie, infirmité du merôah’é&ék± (iôvopx l î> hernwsus. Lev., xxi, 20. Voir t. iii, ~eol. 637.

Hydropisie, maladie de I’û6pa>mx6ç, hydropicus. Luc, xiv, 2. Voir t. iii, col. 790.