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soumet. IV Reg., x, 15 ; I Par., xxrx, 24 ; II Par., xxx, 8 ; I Esdr., x, 19 ; Lam., v, 6 ; Ezech., xvii, 18. Une vie qu’on tient entre ses mains est une vie exposée, que l’ennemi peut ravir. Jud., xii, 3 ; I Reg., xxviii, 21 ; Job, xiii, 14 ; Ps. cxix (cxviii), 109. On lève la main pour faire serment. Gen., xiv, 22 ; Deut., xxxii, 40 ; Dan., xii, 7. On l’étend pour s’emparer injustement de ce qui est à d’autres. Exod., xxii, 8 ; I Mach., xiv, 31. Se croiser les mains, Prov., vi, 10 ; xxiv, 33 ; Eccle., iv, 5, les cacher dans le plat, ou dans son sein, comme traduisent les versions, Prov., xix, 24 ; xxvi, 15, c’est faire acte de paresse. Tendre la main, c’est appeler du secours. Jer., l, 15. Regarder aux mains des autres indique qu’on attend d’eux une aumône, Eccli.. xxxiii, 22, ou des ordres. Ps. cxxm (cxxii), 2. Baiser la main constitue une marque de respect. Eccli., xxix, 5. Enfin l’expression ydd leyâd, « la main à la main, » Prov., xi, 21 ; xvi, 5, signifie simplement : certes, assurément.

— 2° D’autres expressions analogues s’emploient pour les choses religieuses. Telles sont « mettre la main sous la cuisse, » voir Jambe, t. iii, col. 1114 ; « imposer les mains, » voir Imposition des mains, t. iii, col. 847. Remplir les mains de quelqu’un, c’est le consacrer par

xv, 6 ; Ps. xviii (xix), 36 ; cxviii (cxvii), 16 ; cxxxvii (cxxxvi), 5 ; Is., xlviii, 13 ; lxii, 8 ; Act., ii, 33 ; Apoc, il, 1, etc. À droite se tient celui qui prête secours. Ps. xvi (xv), 8 ; cix (cvin), 31 ; ex (cix), 5 ; cxxi (cxx), 5. C’est avec la main droite qu’on fait alliance. I Mach.. xi, 50 ; xiii, 45 ; II Mach., iv, 34 ; xii, 11 ; Gal., ii, 9, etc.

— Par contre, c’est aussi la place de l’accusateur. Ps. cix (cviii), 6 ; Zach., iii, 1, et parfois de l’ennemi. Job, xxx, 12 ; Ps. xci (xc), 7. — 4° La gauche est le côté de ce qui est inférieur ou mauvais. Au dernier jugement, les boucs, qui figurent les méchants, sont placés à gauche. Matth., xxv, 33. Tandis que l’esprit du sage est porté vers sa droite, limînô, c’est-à-dire vers le bien, l’esprit du sot est porté vers sa gauche, li&m’olô, c’est-à-dire vers le mal. Eccle., x, 2. Le premier sait ce qu’il fait et le fait bien, le second agit gauchement et mal. Les enfants ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, c’est-à-dire le bien du mal. Jon., iv, 11. On a donné différents sens au mot’abrêk, que les coureurs égyptiens criaient devant Joseph. Gen., xiii, 43. Voir Abrek, t. i, col. 90. D’après J. Lieblein, dans les Proceedings of the Society of Biblical Archseology, 1898, p. 2Û2-120, le mot hébreu ne ferait que repro 177. — Assyriens priant les mains étendues. Cylindre antique. D’après F. Menant, Empreintes de Cylindres assyriens, pi. ii, fig. 8.

le sacerdoce. Exod., xxviii, 41 ; xxix, 9 ; Lev., xxi, 10. Emplir ses mains pour le Seigneur signifie lui offrir des dons. Exod., xxxii, 29 ; I Par., xxix, 5 ; II Par., xiii, 9 ; xxix, 31. On élève les mains pour bénir, Luc, xxiv, 50, et surtout pour prier (fig. 177), ce geste semblant approcher du Dieu qui est au ciel la main du suppliant. Exod., xvii, 11 ; Deut., xxxii, 40 ; III Reg., viii, 22 ; Ps. lxiii (lxii), 5 ; cxxxiv (cxxxm), 2 ; Il Mach., xiv, 34 ; I Tim., ii, 8, etc. On étend également les mains, soit pour bénir, Gen., xlviii, 14, soit pour prier. Ps. lxxxviii (lxxxvii), 10 ; Is., 1, 15 ; Jer., xv, 6 ; Soph., i, 4 ; I Mach., xii, 39.

IV. La droite et la gauche. — 1° La droite marque souvent un côté, Exod., xxix, 22 : Ps. lxxiii (lxxii), 23 ;

III Reg., vii, 39 ; Jer., xxii, 24 ; Ezech., x, 3, etc., et la gauche l’autre côté. III Reg., vii, 49 ; Gen., xiii, 9 ; xiv, 15 ; xxiv, 49 ; Jud., iii, 21 ; Ezech., xxxix, 3, etc. — 2° À droite et à gauche signifie partout, Is., lit, 3 ; Zach., xii, 6 ; I Mach., v, ~46, et ni à droite, ni à gauche veut dire nulle part. IÎ Reg., xiv, 1, 9. On peut s’écarter à droite ou à gauche. I Reg., vi, 12. Le faire, ait sens moral, ce n’est pas suivre la ligne droite du. devoir. Num., xx, 17 ; Deut., ii, 27 ; v, 22 ; xvii, 20 ; Jos., i, 7 ;

IV Reg., xxii, 2 ; Prov., iv, 27 ; Is., xxx, 21, etc. —3° La droite est la place de la puissance, de l’autorité, du bien, etc. La reine est à la droite du roi. III Reg., ii, 19 ; Ps. xlv (xliv), 10. C’est la place que le Père éternel assigne à son Fils incarné. Ps. cx(cix), 1 ; Matth., xxvi, 64 ; Marc, xiv, 62 ; Act., vii, 55, Col., iii, 1, etc. Le fils préféré de Jacob est appelé Benjamin, « le fils de la droite, » Gen., xxxv, 18, « l’homme de la droite. » Ps. lxxx(lxxix), 18. C’est à la droite du Souverain Juge que seront placés les bons, figurés par les brebis. Matth., xxv, 33. La main droite est oridinairement celle qui fait acte de puissance, de bonté, etc. Gen., xlviii, 18 ; Exod.,

duire le mot égyptien j’J, *- » * =>, ab-reh, s à gauche,

toi ! » invitant les allants et venants à prendre leur gauche sur leur chemin pour laisser le milieu libre. C’est ainsi qu’au Caire, aujourd’hui encore, on crie devant les grands personnages simalak ! « à ta gauche ! » Cf. Lane, Marinera and Customs of the modem Egyptiaiis, t. i, p. 209 ; Levesque, dans la Revue biblique, Paris, 1899, p. 418. W. Spiegelberg, dans Orient. Litterarische Zeilung, 1903, p. 318, croit que’abrêk veut simplement dire : « Attention ! Prenez garde ! » Il se fonde sur deux passages dans lesquels le mot égyptien’br-k paraît avoir ce sens. — 5° David avait à son service des guerriers ambidextres, qui se servaient également bien des deux mains pour lancer des pierres et tirer de l’arc I Par., xii, 2. Les Scythes faisaient de même, et Platon, Leges, vii, trad. Grou, Paris, 1845, p. 299, 300, aurait voulu qu’on apprit aux enfants à devenir adroits des deux mains dans tous les exercices physiques. Aod, Jud., iii, 15, et sept cents frondeurs de la tribu de Benjamin étaient gauchers, Jud., xx, 16, bien que les versions présentent ces derniers comme ambidextres.

— 6° Comme les Hébreux se tournaient habituellement vers le soleil levant, le sud était pour eux à droite et s’appelait yâmîn, I Reg.., xxiii, 19 ; II Reg., xxiv, 5 ; Ps. lxxxix (lxxxviii), 13 ; Job, xxiii, 9, le nord à gauche et s’appelait sem’nl. Gen., xiv, 15 ; Job, xxiii, 9. V. La main de Dieu. — 1° La main de Dieu n’est autre chose que l’exercice de sa puissance souveraine sur les hommes et sur le monde. Exod., xiv, 31 ; Job, xxvil, 11. Cette main est lourde, I Reg., v, 6, 11, quand elle châtie ou éprouve. Exod., vii, 4 ; Deut., ii, 15 ; Jud-, n, 15 ; Ruth, i, 13 ; II Reg., xxiv, 14 ; Is., x, 10 ; Ezech., xm, 9 ; Am., i, 8 ; Act., xiii, 11 ; Heb., x, 31, etc. Cette main puissante, Deut., ix, 26 ; xxvi, 8 ; Jos., iv, 25 ;