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MACPÊLAH — MADIAN (TERRE DE)


de Makpêlah, appendice, dans J. Schwarz, Tebuoth ha-Arez, Jérusalem, 1900, p. 486-489. L. Heidet.

    1. MACRI Dominique##

MACRI Dominique, commentateur italien, né à Malte en 1604, entré à l’Oratoire, puis chanoine de Viterbe où il mourut en 1672. Son premier ouvrage, Hierolexicon, in-f°, Rome, 1677 ; Vienne, 1712 ; 6*édit., 2 in-4°, Bologne, 1765-1767, sorte de dictionnaire biblique, fut composé avec la collaboration de son frère. Mais il est surtout connu par son Trattato délie contradizioni apparenti délia S. Serittura, in-12, Venise, 1645, 1653, traduit en latin par Lefebvre, Paris, 1685, et plusieurs fois réédité. Voir Journal des Savants, l. i, 1665, p. 112-113. A. Ingold.

    1. MACTHESCH##

MACTHESCH (hébreu : ham-MakfëS, « le mortier ; » Septante : t| xaTaxexosijjivï) ; Vulgate : Pila). Nous lisons dans Sophonie, I, 11 : « Gémissez, habitants de Maktês, parce que tout le peuple de Chanaan (les marchands, les Phéniciens) est détruit, et que tous ceux qui portaient de l’argent sont exterminés. » Il résulte de ce passage que MaktêS était un lieu habité par des trafiquants. D’après les uns, on appelait ainsi une localité des environs de Jérusalem, une vailée, ayant la forme d’un mortier, Gesenius, Thésaurus, p. 725 ; la vallée de Siloé, dit saint Jérôme, In Sophon., i, 11, t. xxv, col. 1349, rapportant sans doute une tradition juive sur ce point ; la vallée du Cédron, d’après le Targum (Walton, Polyglott. , Soph., i, 11, t. iii, p. 96). D’après d’autres, c’était un quartier même de Jérusalem, le quartier commerçant, la quartier phénicien, où tous les trafiquants du pays habitaient ensemble, selon la coutume orientale. Keil, Die kleinen Propheten, 1866, p. 460, suppose, avec plusieurs modernes, que ce quartier était situé dans la vallée du Tyropœon, mais son hypothèse, non plus que plusieurs autres, ne s’appuie sur aucun argument positif.,

    1. MADABA##

MADABA, orthographe, dans la Vulgate, I Mach., x, 36, 37, du nom de la ville appelée ailleurs Médaba. Voir Médaba.

    1. MADAI##

MADAI (hébreu : Mâdai ; Septante : Ma801, Gen., IX, 2 ; et I Par., i, 5, MaSoein ; Alexandrinus ; MaSai), troisième fils de Japheth. Gen., x, 2 ; 1 Par., i, 5. Son nom est placé entre celui de Magog et celui de Javan. Gen., x, 2 ; I Par., i, 5. Madaï est l’ancêtre éponyme de la nation des Mèdes. La forme assyrienne du nom est Madai. Dans les annales de Salmanasar III, le mot est écrit Amadai, par l’adjonction de l’a prothétique, Journal of the Royal Asiatic Society, l re série, t. xv, p. 242. Cf. Maspero, Histoire ancienne, t. iii, in-4°, Paris, 1899 ; F. Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, 6e édit.. t. i, p. 340. Voir Mèdes et Même. E. Becrlier.

    1. MADAN##

MADAN (hébreu : Meddn ; Septante : MaSaX ; MaSâji, dans I Par., i, 32, où il est interverti avec MaSîân), t r °i~ sième fils d’Abraham et de Célura. Gen., xxv, 2 ; I Par., 1, 32. Le texte sacré ne fait pas connaître sa descendance. Elle dut habiter le nord-ouest de l’Arabie. Dans Gen., xxxvii, 36, le texte hébreu appelle d>jid, Medânîm ou Médanites les marchands qui vendirent Joseph en Egypte, mais au t. 28, elle les a appelés bwd, Midyanîm, Madianites, et les versions ont lu dans les deux passages MaSiijvatot, Madianitse, et c’est probablement la vraie leçon. Nous ne savons donc rien de l’histoire de Madan. Quelques interprètes croient, mais sans aucune preuve, qoe Madan et Màdian sont un seul et même personnage. Le nom de Madan n’est pas d’ailleurs inconnu dans la géographie arabe. On a rapproché ce nom d’une vallée de Medân mentionnée par le géographe arabe Jakut et située dans Je voisinage des ruines de Daidan. Une

tribu arabe préislamite adorait aussi un dieu Madan. S. Margoliouth, dans J. Hastings, Dictionary of the Bible, 1900, t. iii, p. 309. Voir aussi Arabie, t. i, col. 859.

    1. MADELEINE##

MADELEINE (grec : t[ MaySaX^vri ; Vulgate : Magdalena, Magdalene), Matth., xxvii, 56, surnom donné à une des Maries mentionnées dans les Évangiles. Voir Marie-Madeleine.

    1. MADIA##

MADIA (hébreu : Ma’adydh ; Septante : MaocSfaç), un des prêtres qui revinrent avec Zorobabel de la captivité de Babylone en Palestine. II Esd., xii, 5. Au ꝟ. 17, il est appelé Moadia.

    1. MADIAN##

MADIAN (hébreu : Midyan ; Septante ; Ma8tà[t, MaSecxv), nom du père des Madianites, de ses descendants et du pays qu’ils habitèrent.

1. MADIAN, fils d’Abraham et de Cétura, seconde femme d’Abraham. Il eut lui-même pourflls Epha, Opher ou Epher, Hénoch, Abida et Eldaa. Gen., xxv, 1, 4 ; I Par, , i, 32-33. On ne sait rien de plus de sa personne. Ses descendants sont désignés Sous le même nom de Madian ou sous celui de Madianites. Voir Madianites.

2. MADIAN, nom employé collectivement dans l’Écriture pour désigner les Madianites. Gen., xxxvj, Î35 ; Exod., iii, 1, etc. ; Num., xxii, 4, 7 ; xxv, 18 ; Jùd., vi, 1, etc. ; I Par., i, 46 ; Judith, ii, 16 ; Ps. lxxxii (hébreu, lxxxiii), 10 ; Is., ix, 4 ; x, 26 ; lx, 6 ; Hab., iii, 7. Voir Madianites.

3. MADIAN (TERRE DE). Le pays qu’habitaient les Madianites est appelé dans l’Écriture « terre de Madian », Exod., ii, 15 ; Hab., iii, 7 ; Act., vii, 29 ; « . Madian, » III fieg., xi, 18. Le nom de Madian n’a été trouvé ni en Egypte ni en Assyrie. Frd. Delitzsch, Wo lag das Parodies, in-12, 1881, p. 304, croit seulement qu’on peut identifier les Haydpad des inscriptions cunéiformes avec les descendants d’Epha, fils de Madian. VoirÉPHA 1, t. ii, col. 1830. Les écrivains arabes connaissent une contrée et une ville de Madian. La ville n’est jamais mentionnée dans la Bible.

Les renseignements que nous fournissent les Livres Saints sur la terre de Madian sont assez vagues. Comme les Madianites étaient un peuple nomade et comme il est probable que certains rameaux étaient séparés du gros de la tribu, il est difficile de préciser la région où ils habitaient. L’ensemble des textes indique que le plus grand nombre des Madianites habitait à l’est du golfe Elanitique et qu’il remontait de là, à l’époque de la sortie d’Egypte, jusque dans les plaines du Moab. — 1° L’Exode, ii, 15, raconte que Moïse, après le meurtre de l’Égyptien, se réfugia « dans la terre de Madian ». On place communément cette « terre de Madian », dans la péninsule sinaïtique, mais on ne saurait affirmer qu’elle était près du mont Sinaï. Moïse, selon la coutume des nomades pasteurs, pouvait mener les troupeaux de Jéthro aune certaine distance de l’habitation de son beau-père. Lorsque, après avoir traversé la mer Rouge, il retourna avec Israël au pied du mont Sinaï, Jéthro était assez, loin de là. Exod., xviii, 1, 5, 27 ; Num., x, 29-30. De ces données, on peut donc conclure, seulement, que le « Madian » de Jéthro se trouvait à l’est de l’Egypte, non loin du Sinaï. — 2° Le texte de I (III) Reg., xi, 18, indique le pays de Madian comme intermédiaire entre Édom et Pharan, sur la route de l’Egypte. Vu la position d’Édom, Madian, d’après ce texte, pourrait être placé également et sur la rive orientale du golfe Elanitique et au nord-est du désert sinaïtique. — 3° Les récits des Nombres et des Juges sont plus explicites. Il en résulte clairement que, avant et après la conquête de la terre de Chanaan, les Madianites se trouvaient à l’orient de>