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    1. MACHABÉES##

MACHABÉES (LIVRES APOCRYPHES DES) - MAUhlK

ÔU6

xii. Dans ce chapitre, l’auteur n’a puisé ni dans les livres canoniques des Machabées, ni dans Josèphe. Il y a aussi des erreurs de traduction ou de copie, par exemple, dans le nom de Félix employé pour trois personnes différentes : V Mach., iii, 14 ; vii, 8, 34 ; et. I Mach., ni, 10 ; II Mach., v, 22 ; viii, 33 ; dans la substitution de Gorgias à Timothée. V Mach., x ; cf. II Mach., x ; Josèphe, Ant. jud., xii, 1. La croyance à l’immortalité de l’âme, à la résurrection des corps et au jugement y est nettement affirmée, v, 12, 13, 17, 22, 43, 48-51 ; lix, 14. Le manuscrit ambrosien de la Peschito donne le titre de Ve livre des Machabées à la traduction syriaque du VIe livre de la Guerre des Juifs de Josèphe.

E. Beurlier.

    1. MACHATHI##

MACHATHI (hébreu : ham-Ma’akâfi, « le Maachatite ; » Septante : Ntu^aôî ; Alexandrinus : Ma^aW), du pays de Maacha, de Machat/ii, a traduit la Vulgate. I Par., iv, 19 : « Esthamo, qui tut de Machathi. » Ce passage, diversement traduit et interprété, signifie probablement que la ville d’Esthamo fut fondée ou restaurée par un Machatite. Voir Esthamo 1, t. ii, col. 1971.

MACHAT ! , MACHATITE (hébreu : ham-Ma’âkdlî), nom ethnique désignant les habitants du pays de Maacha ou les personnes qui en étaient originaires. La Vulgate a écrit ce mot Maachati dans IV Beg., xxv, 23, et Jer., xl, 8 (voir Maachati, col. 467), Machathi dans I Par., rv, 19 ; elle semble l’avoir pris pour un nom de lieu, et non pour un nom de peuple. Elle aurait dû traduire Maachaticus ou bien Machatssus, comme elle l’a l’ait pour les autres peuples chananéens dont le nom est également précédé en hébreu de l’article, Chananteus, Gergesseus, etc.

1. MACHATI (Septante : Max « 8f [Ma-/f, dans Jos., xii, 5]), mot qui désigne collectivement les habitants de Maacha et s’emploie pour signifier leur pays même. Deut., iii, 14 ; Jos., xii, 5 ; an, 11, 13. Dans II Reg., x, 6, 8 ; I Par., xix, 6, ce pays est appelé Maacha et donné comme araméen. Voir Maacha 10, col. 466.

2. MACHATI (Septante : Ma^a^axOi nom ethnique ou surnom, â cause de son origine, du grand-père d’un des vaillants soldats de David appelé Éliphélet. II Reg., xxiii, 34. Le nom propre de ce Maachatite est inconnu.

MACHBANA1 (hébreu : Makbannai ; Septante : Me>xa6avaf ; Alexandrinus : Mcr/aëavaï’), le onzième des vaillants Gadites qui se joignirent à David persécuté par Saül dans le désert. I Par., xii, 8-15.

    1. MACHBÉNA##

MACHBÉNA (hébreu : Makbêna’; Septante : Maxaë 7)vâ ; Alexandrinus : Ma ; (a["]vâ). Sué, de la tribu de Juda, fut, dit I Par., H, 49, « père de Machbéna et père de Gabaa. » Cette locution signifie probablement que Sué fut le fondateur ou le restaurateur d’une ville appelée Machbéna, qui est peut-être la même que Chebbon de Josué, xv, 40. Chebbon est supposée avoir occupé l’emplacement d’El-Qoubeibéh actuel, au sud-ouest de Beit-Djibrin (Éleuthéropolis). Voir Chebbon, t. ii, col. 643.

    1. MACHI##

MACHI (hébreu : Mâkî ; Septante ; Max^Oi Père de Guël, de la tribu de Gad. Guël fui un des douze espions qui furent envoyés par Moïse du désert de Pharan pour explorer la Terre Promise. Num., xiii, 16 (hébreu, 15).

    1. MACHINE DE GUERRE##

MACHINE DE GUERRE (bébreu : hisbôn ; Septante : nYi^aviQ, op^avov ; Vulgate : machina), engin des-. tiné à l’attaque ou à la défense des villes.

1° Machines de guerre chez les Hébreux. — Les Hébreux ne connurent les machines de guerre proprement dites qu’à partir du règne d’Ozias. Dans le Deutéronome, xx, 20, la Vulgate traduit par le mot machinas,

l’hébreu mesôr que les Septante rendent par yaçiâ-Maaiv. Il s’agit dans ce passage non de machines proprement dites, mais de retranchements faits par les assiégeants à l’aide de pieux. Le Deutéronome ne permet de faire ces pieux qu’avec des arbres sauvages et non avec des arbres fruitiers. — Ozias fit construire, pour défendre Jérusalem, des machines de divers genres. II Par., xxvi, 15. Le texte hébreu les appelle fyisbônôt mahâSebéf hôsêb, « machines inventées par un homme ingénieux » (Sep^ tante : iiïixavàç |ie|jii)x « vo|jisvaç Xo^iotoO ; Vulgate : diversi generis machinas). Dans ce texte, la place de ces machines est désignée ; elles sont installées sur les tours et aux angles des murs. Leur nature est également indiquée. C’étaient des catapultes et des balistes. Voir Baliste, t. i, col. 1414 ; Catapulte, t. ii, col. 346. — Dans les livres des Machabées, il est souvent fait mention des machines de guerre. On voit pour la première fois Judas en faire usage dans le siège de la citadelle de Jérusalem occupée par les Syriens. I Mach., vi, 20. Le texte appelle ces machines (k^otr-ràtrEti ; xal [Avr/avàç. La Vulgate traduit le premier mot par balistas, mais il désigne les emplacements où l’on plaçait les machines. Polybe, IX, xli, 8 ; Diodore de Sicile, XX, lxxxv, 4 ; Phi-Ion, Traité de fortification, v. Cf. Revue de philologie, nouvelle série, 1879, t. iii, p. 128-129. — Judas oppose aussi des machines à celles dont les Syriens avaient muni Bethsura. I Mach., vi, 52. — Jonathas s’en sert pour assiéger la citadelle de Jérusalem, I Mach., xi, 20 ; Simon fait de même au siège de Gaza. I Mach., xiii, 43. Dans ce verset, le texte grec désigne les machines sous le nom d’èXEnoXets. C’étaient d’énormes tours mobiles, reposant sur des roues et inventées récemment par Démétrius Poliorcète ; on les approchait des murailles pour les battre en brèche ou pour les escalader plus facilement. Plutarque, Demetr., 24 ; Diodore de Sicile, xx, 48. Déjà les Assyriens faisaient usage de tours analogues, munies de béliers à leur partie inférieure. Voir Bélier 2, t. i, col. 1562, fig. 479, col. 1565. Cela peut expliquer pourquoi les Septante, dans Ézéchiel, iv, 2, traduisent le mot karim, « bélier, » par le mot peXoo-ràdEtç. Ces tours sont bien, en effet, des emplacements où les béliers sont mis en batterie. Voir Baliste, t. i, col. 1414. — En racontant la prise de Casphin, l’auteur du second livre des Machabées rapporte que Judas invoqua le Dieu qui au temps de Josué avait renversé les murs de Jéricho, sans béliers et sans machines. II Mach., xii, 15.

2° Machines de guerre chez les peuples en relation avec les Juifs. — La seule machine de guerre connue des Égyptiens et des Assyriens était le bélier. Voir Bélier 2, t. i, col. 1502. Au temps des Machabées, les machines de guerre étaient d’usage constant dans les armées gréco-syriennes. I Mach., v, 30 ; vi, 31 ; ix, 64, 67 ; xv, 25 ; II Mach., xii, 27. Les principales de ces machines sont désignées par leur nom propre dans la Bible. Ce sont les juup6ëoX « » a XiOôëoXa (Vulgate : ignis jacula et tormenta ad lapides jactandos), les machines à lancer le feu, c’est-à-dire des javelots enflammés, et les machines à lancer des pierres et des javelots : balistes et catapultes, I Mach., vi, 51 ; les scorpions, axopm’Sia (Vulgate : scorpii), machines à lancer des flèches, qui éjaïèût des engins de construction semblable à celle des Catapultes, mais de plus petites dimensions, enfin les frondes, oçEvSôvsct (Vulgate : fundibula), qui devaient ressembler aux onagres. I Mach., vi, 51. Cf. fig. 429 et 430, 1. 1, col. 1416. Parmi les engins usités par les Gréco-Syriens, il faut noter aussi ceux qui étaient placés sur le dos des éléphants. I Mach., vi, 37. Voir Éléphants, t. ii, col. 1661. — Pour la bibliographie, voir les ouvrages cités au mot Baliste, 1. 1, col. 1416.

E. Beurlier.

    1. MACHIR##

MACHIR (hébreu : Màkir, « vendu ; » Septante : M « xîp), nom de deux Israélites.