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MACÉDOINE


chez la marchande de pourpre Lydie. Voir Lydie 1, col. 447, À Philippes, la guérison d’une servante possédée par un esprit de python le fit dénoncer aux magistrats municipaux. Mais ceux-ci durent le relâcher et lui faire des excuses ainsi qu’à son compagnon Silas, quand ils apprirent qu’ils étaient tous deux citoyens romains. Act., xvii, 13-40. Voir Citoyen, t. ii, col. 789. De Philippes, les apôtres se rendirent à Amphipolis et à Apollonie, puis à Thessalonique où les Juifs les persécutèrent et firent emprisonner Jason qui les avait reçus. Act., xvii, 1-9. Ils partirent ensuite pour Bérée où les Juifs les reçurent mieux, mais où ceux de Thessalonique les poursuivirent. Act., xvii, 10-13. Silas et Timo 152. — Tétradracbme macédonien des premiers temps

de la domination romaine.

Tête de Diane. — i^. MAKEAONQN et deux monogrammes.

thée restèrent à Bérée et saint Paul partit par mer pour Athènes. Act., xvii, 14. Voir Ampiiipolis, t. i, col. 520 ; Apollonie, t. i, col. 776 ; Bérée 3, t. i, col. 1609 ; Thessalonique. De Corinlhe, saint Paul écrivit aux Thessaloniciens deux épîtres,

1° Saint Paul se félicite beaucoup des Macédoniens. Il loue la noblesse de sentiments des habitants de Bérée. Là les Juifs reçoivent la parole évangélique avec empressements examinent avec soin les Écritures pour voir si ce qu’on leur dit est exact. Act., xvii, 11. Voir Bérée 3, t. i, col. 1609. Les habitants de Thessalonique sont l’objet de sa particulière affection ; il en attacha plusieurs à sa personne ; I Thess., H, 8, 17-20 ; iii, 10 ; II Cor., ix, 4. Voir Thessalonique. Les Macédoniens

153. — Monnaie macédonienne des premiers temps

de la domination romaine.

Tcte de Dionysos (Bacchus). — îi). MAKE. Monogrammes. Chèvre.

étaient très généreux dans leurs offrandes pour leschréliens de Jérusalem, il stimule le zèle des Corinthiens en leur parlant des Macédoniens. II Cor., ix, 2-4. Il note la charité des Macédoniens à son égard. II Cor., ’xi, 9. Les habitants de Philippes, en particulier, lui étaient aussi très dévoués, Phil., IV, 10, 14, " et étaient généreux pour lui. Phil., iv, 15-19. — 2° Dans sa troisième mission, saint Paul avait le dessein en quittant Éphèse de se rendre à Jérusalem en faisant le tour par la Macédoine et l’Achaïe. Act., xix, 21 ; I Cor., xvi, 5 ; II Cor., i, 16 ; H, 13 ; I Tim., i, 3. Il y envoya d’abord Timothée et Éraste, Act., six, 22 ; puis il partit lui-même, après l’émeute d’Éphèse. Il n’y fit d’abord qu’un court séjour et passa en Grèce. Act., xx, 1-2. Trois mois plus tard, il revint en Macédoine, accompagné de quelques disciples de ce pays. C’est de Macédoine que saint Paul écrivit sa seconde Épitre aux Corinthiens. Il y parle des afflictions de toute nature qu’il endure dans ce pays, II Cor., vii,

5 ; il cherche à stimuler le zèle des frères de Corinthe en leur disant l’éloge qu’il a fait d’eux aux Macédoniens et qu’ils ne voudront pas démentir. II Cor., ix, 1-5. — 3° Le vif intérêt que saint Paul portait aux Églises de Macédoine est attesté par les Épitres qu’il adressa aux Thessaloniciens et aux Philippiens. Les Épitres aux Philippiens furent écrites de Rome. Timothée prit une grande part à l’évangélisation de la Macédoine. Act., xvi, 3 ; xvii, 14 ; xix, 22 ; I Thess., iii, 2 ; II Cor., i, 1. Voir Timothée. —4° Les Juifs étaient nombreux en Macédoine. Ils avaient un lieu de prières à Philippes, Act., xvi, 13, des synagogues à Thessalonique et à Bérée. Act., xvii,

154. — Tétradrachme de la province première de Macédoine,

des premiers temps de la domination romaine.

Tête de Diane. — fy MAKEûONQN IIPûTHE et monogramme.

1, 10. — 5° Les femmes jouèrent un rôle considérable dans l’évangélisation de la Macédoine et la première convertie y fut une femme, Lydie, originaire de Thyatire, mais fixée à Philippes. Act., xvi, 13-14 ; Phil., IV, 2-3.

IL Description et histoire de la Macédoine. — La Macédoine n’apparaît dans la Bible qu’à l’époque d’Alexandre. Les rois macédoniens, surtout Philippe II et Alexandre, avaient si_amis à leur puissance toutes les tribus de races diverses qui habitaient le pays et leur royaume avait pour limites à l’ouest le prolongement septentrional du Pinde, c’est-à-dire les monts Lyncus, Bceon et Scarpos, à l’est les massifs de l’Orbèle et du

155. — Monnaie de la seconde province de Macédoine.

Vers 150 avant J.-C.

Tête de Diane. — i$. makeaonqn âErrEPAE.

Rhodope, au sud la mer de Thrace, l’Olympe et les monts Cambuniens. Du côté du nord, il n’y avait pas de frontières naturelles. La Macédoine se divisait géographiquement en trois parties : 1° la basse Macédoine ou Èmathie, plaine que traversent le bas Axius, le Ludias ou Rœdias et le bas Haliacraon. C’est le berceau de l’empire macédonien. C’est là que se trouvaient Pella, dont Philippe II fit sa capitale, et Bérée. Voir Bérée 3, 1. 1, col. 1609. 2° La haute Maeédoine, à l’ouest, pays montagneux et sans villes avant Philippe. Elle comprenait la Lyncestide arrosée par l’Érigon, l’Élimée et l’Orestide arrosées par le haut Haliacmon, enfin la Pœonie tout à fait au nord ; 3 ô la Macédoine orientale. Elle comprenait la Mygdonie, plaine située à l’est de l’Axius et surla côte de laquelle, au nord du golfe Thermaïque. Là se trouvait la ville de Therme dont Cassandre, après la mort d’Alexandre, fit sa capitale et qu’il appela Thessalonique. La plaine arrosée par le cours inférieur du Slrymon et