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MAACHA — MAASIAS


ville des Amorrhéens, sur le Jourdain, près du mont Hermon ». D’après les données bibliques, le royaume de Maacha était, en effet, situé dans le voisinage et au sud de l’Hermon, à l’est du haut Jourdain et du lac de Tibériade, Jos., xii, 5 ; xiii, 11, mais il est impossible d’en déterminer avec précision les limites. Nous savons aussi qu’il était limitrophe d’Argob, Deut., iii, 14, à l’ouest de cette contrée, appelée Trachonitide au temps de Notre-Seigneur, aujourd’hui le Ledjah. "Voir Argob, 1. 1, col. 950. Maacha était également voisin de Gessur, et probablement au nord dece pays. Deut., iii, 14 ; Jos., xii, 5 ; xiii, 11, 13. Maacha et Gessur formaient la frontière nord-ouest de Basan. Voir Gessur, t. iii, col. 221. Si la ville d’Abel-Beth-Maacha (t. i, col. 31) était située dans le territoire de Maacha, comme plusieurs le supposent, ce royaume se serait étendu â l’ouest, jusqu’au Nahr Hasbani (voir t. iii, col. 1715), et aurait eu pour limites au nord-est le mont Hermon et au sud-est Gessur, et aurait occupé une partie du Djaulan actuel. Voir Gaulon, t. iii, col. 117. Cf. ZeiUchrift des deutschen Palâstina Vereins, t. xii, 1889, p. 232-233 ; 1890, p. 285-286.

2° Histoire. — 1° Maacha est mentionné une première fois dans le Deutéronome, iii, 14 (Vulgate : Machati), comme indication géographique des possessions de Jaïr, de la demi-tribu de Manassé transjordanienne, mais l’Écriture ne nous fait rien connaître nulle part de l’origine des Maacha tites. — 2° Josué, xii, 5, nous apprend que le royaume d’Og, roi de Basan, s’étendait jusqu’à Maacha. Au ch. xiii, 10, il énumère Maacha ou Machati parmi les territoires qui furent donnés aux Israélites ; mais il constate, jl. 13, qu’ils ne chassèrent point les habitants qui continuèrent à demeurer dans leur pays, — 3° Le second livre des Rois, x, 6, nous montre que les Machatites étaient restés indépendants. Lorsque Hanon, roi des Ammonites, eut outragé les ambassadeurs que lui avait envoyés David pour le féliciter de son avènement au trône, il se hâta de recruter des troupes pour se mettre en état de résister aux Israélites, prévoyant qu’ils ne manqueraient pas de lui faire la guerre. Le roi de Maacha lui fournit mille hommes. Ce faible contingent indique que son royaume était de peu d’importance. Ses mille soldats furent mis en fuite par Joab avec les vingt-cinq mille Syriens de Rohob et de Soba et les douze mille d’Istob, qui avaient été recrutés par Hanon (t.in, col. 1010). II Reg., x, 6-9, 13 ; I Par., xix, 6 r 14. Après ce désastre, le nom de Maacha n’apparait plus dans l’Écriture, si ce n’est pour indiquer l’origine d’Éliphélet, un des braves de David, qui était fils d’Aasbaï et petit-fils d’un Machatite, II Reg., xxiii, 34, et celle de Jézonias, qui vivait du temps de Jérémie et était fils d’un Machatite appelé Osaïas. IV Reg., xxv, 23 ; Jer., XL, 8. Voir Jézonias 1, t. iii, col. 1537. Voir aussi Machati et Maachati. Dans I Par., iv, 19, un Machatite semble être donné comme le fondateur d’Esthamo. Voir Machathi.

11. MAACHA, troisième élément du nom de la ville d’Abel-Beth-Maacha. La Vulgate a conservé le nom hébreu complet dans II Reg., xx, 14, 15, mais en intercalant à tort un et entre Abel (Abéla) et Beth-Maacha. Elle a traduit le second élément, beth, par « maison », Abel donucm Maacha, dans III Reg., xv, 20 et IV Reg., xv, 29. Voir Abel-Beth-Maacha, t. i, col. 31.

    1. MAACHATI##

MAACHATI, MAACHATITE (hébreu : 1mm-Ma’âkdfî ; Septante : Ma/aÛf, dans IV Reg. ; Mwyaâî, dans Jer.), nom ethnique signifiant originaire du pays de Maacha. Le père de Jézonias, qui vivait à l’époque de la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor, n’est désigné que par ce surnom de Maachalite, dans IV Reg., xxv, 23, et dans Jer., xl, 8, mais nousapprenons par Jer., xlii, 1, que son nom propre était Osaïas. Voir Jézonias 1, t. iii, col. 1537. — Le nom ethnique que la Vulgate a rendu par Maachati, dans IV Reg., xxv, 23, et

Jer., xl, 8, l’a été par Machati dans les autres livres de la Bible. Voir Machati.

MÂADD1 (hébreu : Ma’âdai ; Septante : MooSîa), descendant de Bani, qui, du temps d’Esdras, renvoya la femme étrangère qu’il avait épousée. I Esd., x, 34.

    1. MAALA##

MAALA (hébreu : Mahldh ; Septante : MaXot, MaaXâ), l’atnée des cinq filles de Salphaad, de la tribu de Manassé, qui, n’ayant point de. frères, réclamèrent à Moïse et obtinrent l’héritage de leur père. Num., xxvi, 33 ; xxvii, 1 ; xxxvi, 11 ; Jos., xvii, 3. Elle prit un mari de sa tribu. Num., xxxvi, 11. Voir Salphaad.

MA ÂLÊH ADUMMÎM (Vulgate : Ascensio et Ascensus Adommim). Voir Adommim, t. i, col. 222.

MA ÂLÊH AQRABBÎM (Vulgate : Ascensus Scorpionis). Voir Acrabim, t. i, col. 151.

    1. MAARA##

MAARA (hébreu : Me’ârâh ; omis dans les Septante, qui, au lieu de « Maara des Sidoniens », portent : êvavti’ov [Lagarde : àitô] rdc ?i)c *a o EiStovtot), localité mentionnée dans Jos., xiii, 4, comme appartenant aux Sidoniens. Plusieurs critiques croient le texte altéré en cet endroit ; la leçon des Septante permet, , en effet, avec un léger changement de voyelle, de ramener l’hébreu à : mê-’Azzâh, « depuis Gaza. » Avec une inversion rattachant EiSum’oi à’Ayiv., l’on obtient un sens beaucoup plus naturel : « Toute la terre de Chanaan depuis Gaza jusqu’à Apheca des Sidoniens. » Cependant la leçon Me’ârâh peut être conservée. D’après quelques interprètes, c’est un nom de ville ; toutefois, comme le mot me’ârâh signifie, en hébreu, « caverne, » on admet généralement qu’il s’agit ici d’une caverne ou d’un groupe de cavernes remarquables qui se trouvaient dans le territoire de Sidon. Il existe, en effet, à l’est de Sidon, sur les hauteurs du Liban, des cavernes naturelles, appelées Maghara Djezzin, et auxquelles les indigènes donnent ordinairement le nom de Qal’at, « château, forteresse. » Creusées dans la paroi d’un rocher à pic, elles ont été agrandies et rendues accessibles artificiellement. Guillaume de Tyr en parle, à l’époque des croisades, sous le nom de Cavea de Tyruni ; il dit que cette Cavea, située sur le territoire de Sidon, est inexpugnable : Hist. rer. transm., xix, 11, t. cci, col. 759. On trouve aussi de ces cavernes près d’Adlun, sur la route de Tyr à Sarepta, Murray’s Handbook for travellers in Syria and Palestine, 1868, p. 375, et un peu plus bas, non loin du Nahr el-Qasimiyéh. Duc de Luyn « s, Voyage d’exploration à la mer Morte, Paris (sans date), t. i, p. 25. Josué avait marqué Maara comme la limite septentrionale des conquêtes israélites dans cette région, mais aucune tribu n’étendit si loin ses possessions. — Voir C. Ritter, Erdhunde, Berlin, 1854, t. xvii, p. 99-100 ; Fr. Buhl, dans les Mittheilungen und Nachrichten des deutschen Palâstina-Vereins, 1895, p. 53-55.

    1. MAASAI##

MAASAI (hébreu : Ma’esai ; Septante : Maacrat’a), prêtre, fils d’Adiel, descendant d’Emmer, un de ceux qui habitèrent à Jérusalem après la captivité. I Par., ix, 12. Voir Emmer 1, t. ii, col. 1263. Maasaï est probablement le même que Amassai’de II Esd., xi, 13. Le père d’Amassaï est nommé Azréel et non Adiel, mais la forme de l’un de ces deux noms est probablement altérée. Voir Amassaï, t. i, col. 446 ; Adiel 2, col. 218 ; Azréel, col. 1311.

    1. MAASIAS##

MAASIAS, nom de plusieurs Israélites, dont le nombre ne peut être déterminé avec certitude, parce qu’il est impossible de savoir si quelques-uns de ceux qui sont mentionnés dans Esdras et dans Néhémie, sont le même personnage ou des personnages différents. Maa-