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M

M, treizième lettre de l’alphabet hébreu. Voir Mek.

MAA (hébreu : Md’ai ; les Septante ont divisé ce nom en deux : ’Ia|iâ et’Aiot), un des prêtres qui, lors de la dédicace du rétablissement des murs de Jérusalem, du temps de Néhémie, prirent part à cette fête en jouant de la trompette. II Esd., xii, 35 (hébreu, 36).

    1. MAACHA##

MAACHA (hébreu : Ma’âkâh), nom de neuf personnes et d’un royaume araméen. Comme nom de personne, il a été porté par des hommes et par des femmes.

1. MAACHA (Septante : Mo^à), le quatrième des enfants que Nachor eut de Roma. Gen., xxii, 24. C’était probablement un fils, puisque le texte ne dit pas expressément que c’était une fille, mais certains commentateurs mettent le fait en doute, Maacha étant un nom donné aux deux sexes.

2. MAACHA (Septante : Maa^â), une des femmes de David. Elle était fille de Tholmaï, roi de Gessur, et fut la mère d’Absalom et de Thamar. II Reg., iii, 3 ;

I Par., iii, 2. Voir Gessur, t. iii, col. 221.

3. MAACHA (Septante : Maa^i), père du roi Achis qui régnait à Geth, dans le pays des Philistins, lorsque Séméi alla dans cette ville à la poursuite de ceux de ses esclaves qui s’étaient enfuis. III Reg., ii, 39. Le père du roi philistin Achis, mentionné I Reg., xxvii, 2, est appelé Maoch (hébreu : Ma’ôk). La différence d’orthographe est trop peu importante pour qu’on soit obligé d’y voir deux noms différents. Cf. Achis, t. i, col. 144. Plusieurs commentateurs admettent, il est vrai, un Achis, fils de Maoch, et un second Achis, fils de Maacha ; mais leur sentiment est peu probable.

4. MAACHA (Septante : Maa ; ^, III Reg., Xv, 2 ; ’Àvâ, III Reg., xv, 9, 13), fille d’Abessalom ou Absalom (voir t. i, col. 37), femme de Roboam, roi de Juda, et mère d’Abiam. III Reg., xv, 2 ; II Par., xi, 20. On admet communément que celui qui est nommé comme son père n’est pas autre qu’Absalom, fils de David, mais d’après le texte sacré, II Reg., xiv, 27, Absalom semble n’avoir eu qu’une fille appelée Thamar ; on doit donc prendre le mot « fille » dans le sens de « petite-fille ». C’est également dans l’acception de « grand’mère » qu’il faut entendre le titre de « mère » d’Asa, donné à la même Maacha. III Reg., xv, 10. Calmet et d’autres commentateurs distinguent deux Maacha, l’une mère d’Abiam et l’autre mère d’Asa ; il est néanmoins plus probable que c’est une seule et unique personne. Nous lisons

II Par., xiii, que la femme de Roboam, mère d’Abia, était « Micliaïa, fille d’Uriel, de Gabaa ». Dans ce verset, le nom hébreu Mîkâyâhû est une altération de Ma’âkâh, et ce qui est dit de son père confirme qu’elle était la petitefille et non la fille d’Absalom. Josèphe dit expressément, Ant. jud., VIII, x, 1, que Maacha était la fille de Thamar, fille d’Absalom. Cette explication concorde aussi

avec la chronologie. Thamar, la fille d’Absalom, devait avoir une cinquantaine d’années à la mort du roi Salomon, son oncle. Roboam, le fils de Salomon, n’a donc pu épouser que la fille de Thamar. Elle était sa cousine, et il est dit qu’il l’aima plus que toutes ses autres femmes.

II Par., xi, 21. Parmi les nombreuses épouses de son mari se trouvaient deux de ses parentes, descendant comme elle d’Isa ! ou Jessé de Bethléhem : c’étaient Abihaïl, fille ou plutôt petite-fille d’Éliab, frère de David, et Mahalath, fille de Jérimoth, fils de David. II Par., xi, 18. Son fils Abiam ou Abia n’ayant régné que trois ans, Maacha conserva sous le règne de son petit-fils Asa le rang de reine mère, rang important dans les monarchies orientales. Mais elle abusa de son influence et de son pouvoir pour favoriser l’idolâtrie. Asa commença ses réformes en la privant de la puissance dont elle avait abusé : « Il éloigna du gouvernement Maacha, sa mère, qui avait fait une idole (mifléséf) à Aschéra et il abattit (littéralement : coupa) cette idole et il la brûla dans le torrent de Cédron. »

III Reg., xv, 13 (texte hébreu). Cf. II Par., xv, 16. La traduction de ces deux passages parallèles a été paraphrasée dans la Vulgate. La dignité de reine-mère qu’avait conservée jusqu’alors la femme de Roboam semble indiquer que la mère d’Asa était morte avant l’avènement de ce prince au trône,

5. MAACHA (Septante : Mw^et), seconde femme du second rang qulégés) de Caleb, fils d’Hesron. Elle eut pour fils Saber etTharana. I Par., ii, 48.

6. MAACHA (Septante : Mou^a), "ne des femmes de Machir. IPar., vii, 15-16. Le texte original est altéré dans ce passage et très difficile à expliquer. Voir Machir 1.

7. MAACHA (Septante : Mo « x « ; Alexandrinus : Mao^â), femme d’Abigabaon ou plutôt de Jéhiel, surnommé Abigabaon, de la tribu de Benjamin. Voir Abigabaon, t. i, col. 47, et Jéhiel 2, t. iii, col. 1219. Maacha eut plusieurs fils. IPar., viii, 29 ; ix, 35.

8. MAACHA (Septante : Mox « ; Alexandrinus : Max&), père de Hanan, qui fut un des compagnons de David et l’un de ses gibbôrîm ou vaillants. I Par., xi, 43. Voir Hanan 4, t. iii, col. 418.

9. MAACHA (Septante : .Maoc^â), père de Saphatias, qui fut ïè’chef de la tribu de Siméon sous le règne de David. I Par., xxvir, 16.

10. MAACHA (Septante : dans II Reg., x, 6, 8 : ’A[ « xé % ; Alexandrinus : Maaxâjdansl Par., xix, 6 : Maaj[â ; Sinâiticus : Moa^â), petit royaume araméen, appelé aussi’Aram Mâ’akâh, Eupi’ct Ma « x « i Syria Maacha. I Par., xix, 6. Il est désigné sous le nom de Machati par la Vulgate dans le Deutéronome et dans Josué. Voir Machati.

1° Situation. — Saint Jérôme, De situ et nom., t. xxiii, col. 910, dit que « Machati (Maacha) était une