Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/248

Cette page n’a pas encore été corrigée
463
464
LYSTRE


Iection du D r Imhoof-Blumer, et l’autre au British Muséum. W. Ramsay, The Church in the Roman Empire, 3e édit., in-8°, Londres, 1894, p. 49.

Le site de Lystre a été soupçonné pour la première fois en 1820 parle colonel Leake. Ce voyageur pensa qu’il fallait le chercher à Khatyn Serai, à 20 kilomètres environ au sud d’Icône. W. Leake, Journal of a tour in Asia Minor, in-8°, Londres, 1824, p. 101-103. En 1882, M. Ramsay voyagea dans cette région, en compagnie de Sir C. Wilson, avec l’espoir de découvrir la ville. Ils trouvèrent, en effet, près du village turc, une grande quantité d’inscriptions latines. M. Ramsay, se fondant sur le fait qu’aucun document connu jusque-là n’indiquait que Lystre eût été une colonie romaine, pensa qu’il fallait chercher ailleurs ; M. C. Wilson persista à croire qu’on était sur la bonne piste, mais ils ne purent pousser plus avant leurs fouilles. En 18<35, M. Sterrett découvrit l’inscription mentionnée plus haut. Elle prouvait que Lystre était une colonie romaine et que les ruines en présence desquelles on se trouvait étaient celles de cette ville. Une autre inscription trouvée par le même savant à Antioche de Pisidie lui donnait la même appellation. J. R. Sterrett, The Wolfe expédition to Asia Minor, n. 352, p. 219. La position exacte de Lystre est sur une colline située à 1500 mètres environ au nord du village moderne, au centre de la vallée (fig. 149). Cette colline s’élève de 40 à 50 mètres au-dessus de la plaine. Peu de traces des anciennes constructions apparaissent à la surface. Près de là, est une petite église en ruines, qui ne paraît pas remonter à une très haute antiquité. A côté de l’église, est une voûte, sous laquelle coule une fontaine, que les Turcs appellent Ayasma, à-(itxay.<x, nom générique qu’ils donnent aux fontaines regardées comme sacrées par les chrétiens. La situation était tout

à fait propre à l’établissement d’une ville fortifiée, capable de tenir en échec les tribus belliqueuses du sud. Jusqu’à présent on n’a découvert aucune trace du temple de Jupiter hors de la ville, dont le prêtre voulut offrir un sacrifice aux Apôtres. MM. Hogarth, Headlam et Ramsay l’ont vainement cherché en 1890. Le piédestal de la statue d’Auguste était probablement resté en place et devait avoir été érigé dans l’enceinte du temple principal de la ville, comme YAugusteum d’Éphèse était dans l’enceinte du temple d’Artémis. L’inscription d’Antioche nous montre que Lystre était dans les meilleurs termes avec cette colonie qu’elle appelle sa sœur, et à qui elle fait don d’une statue de la Concorde. W. Ramsay, The Church in the Roman Empire, p. 47-54. L’étude du Codex Bezss des Actes est particulièrement intéressante pour le séjour de saint Paul à Lystre. On y trouve de nombreuses variantes, dont la principale est la suivante, XIV, 13, ot & tepst’ç toù ovto ; Aioç rcpô rcôXew ; Taôpou ; xai ffTÉ[i[iaTa in toi » ; miXwva ; iviyy.mzt< ; , erJV toïç o’x>otç t, 0eXov èmOôetv. Les prêtres sont désignés au pluriel et le dieu est appelé Zeus Propoleus. F. Rlass, Acia Apostolorum, in-8°, Gœtlingue, 1895, p. 159-161 ; W. Ramsay, The Church in the Roman Empire, p. 52-54 ; Id., Saint Paul the Traveller and the roman Citizen, in-8°, Londres, 1895, p. 114-119. E. Beurlier.

2. LYSTRE. Dans un certain nombre de manuscrits on lit dans Act., xxvii, 5, le nom de Lystre à la place de celui de Myre en Lycie. Cette leçon a été adoptée par la Yulgate qui traduit par Lystra. On ne connaît pas de ville de ce nom en Lycie, la vraie leçon est donc Myra que donnent les meilleurs manuscrits. Voir F. Rlass, Acta Apostolorum, in-8°, Gœttingue, 1895, ad xxvii, 5, p. 273. Cf. ad xxi, i, p. 224. Voir Myre. E. Beurlier,