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LYRE — I/ÏSANIAS

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5 in-F>, Rome, 1471-1472. Un siècle plus tard, les Postillx furent complétées par des Additiones, œuvre de Paul de Burgos, juif converti qui vécut de 1350 à 1435 environ. Les Postulas ont eu de nombreuses éditions. On attribue encore à Nicolas de Lyre l’ouvrage suivant, imprimé à Rouen dans les premières années de l’imprimerie : Tractatus de differentia nostrse translationis ab hebraica littera in Vetere Testamento. — Voir

de son fils Lysanias qui lui succéda en 40 et mourut en 36 avant J.-C. Voir Iturée, t. iii, col. 1039. D. F. Strauss, Leben Jesu, 4e édit., in-8°, Tubingue, t. i, p. 341, pense que, par suite d’une erreur chronologique, saint Luc a placé ce Lysanias au temps de Tibère et par conséquent l’a fait vivre soixante ans après sa mort. Les documents épigraphiques, prouvent qu’il n’en est rien. En effet, après la mort de Zénodore, fils de Lysanias I", les pays

143. — Lyres et cithares grecques. D’après VArchâologische Zeitung, 1858, pi. cxv, fig. 2, 4, 6, 10.

Nicolaus de Lyra und seine Stetlung in der MitteraU terlîchen Schrift-Erklârung, dans le Katholik, 1859, p. 934 ; Wading, Scriptores Ord. Minorum, p. 265 ; Id., Annales Minorum, t. ii, ad a. 1291, § 20 ; Jean de

147. — Cythare grecque.

D’après VArchâologische Zeitung, 1858, pi. cxv, n. 7.

Saint-Antoine, Biblioth. universelle franciscaine, t. ii, p. 388 ; Hain, Repert. bibliogr. (1831), i, 3163 ; ut, 9383, 10363 ; Fabricius, Biblioth. latina médise œtatis, t. v (1858), p. 114 ; É. Frère, Le bibliographe normand, 2 in-8°, Rouen, 1857-1860, t. ii, p. 263 ; U. Chevalier, Répertoire des sources historiques du moyen âge, t. i,

col. 1367.

B. Heurtebize.
    1. LYSANIAS##

LYSANIAS (Autraviac), tétrarque d’Abilène. Lysanias était tétrarque d’Abilène la quinzième année de Tibère, au temps où saint Jean-Baptiste commença à prêcher sur les bords du Jourdain, c’est-à-dire vers l’an 26 après J.-C. Luc, iii, 1. L’Abilène avait d’abord été comprise dans les territoires soumis à Ptolémée, fils de Menée, et

qu’il gouvernait furent donnés à Hérode le Grand par les Romains. Lorsque mourut Hérode, l’ancien domaine de Zénodore fut divisé. Une partie, comprenant la Trachonitide et l’iturée, passa sous le gouvernement de Philippe. Luc, iii, 1 ; Josèphe, Ant. jud., XVII, xi, 4 ; Bell, jud., II, vi, 3. Une autre trétarchie fut formée du district d’Abila dans le Liban. Voir Abilêne, t. i, col. 50. Josèphe, Ant. jud., XVIII, vi, 10, parle de la trétrarchie d’Abilène au temps de Caligula. D’après lui, ce prince la donna à Agrippa I" en l’an 37 après J.-C, et à cette occasion il l’appelle la tétrarchie de Lysanias. En 41 après J.-C. lorsque Claude agrandit le domaine d’Agrippa I er, Josèphe, Ant. jud., XIX, v, 1 dit encore qu’il lui donna l’Abila de Lysanias. Après la mort d’Agrippa I er, le territoire fut pendant quelque temps administré par des procurateurs romains, mais, en 53, Claude la donna à Agrippa II, en même temps que la tétrarchie de Philippe. Josèphe, Ant. jud., XX, vii, 1. Il y avait donc une tétrarchie d’Abilène contemporaine de la tétrarchie de Philippe et elle avait été sous le gouvernement d’un Lysanias. Il est impossible d’admettre qu’il s’agisse de Lysanias I er ; celaici possédait, en effet, à la fois le territoire qui fut plus tard soumis à Philippe et l’Abilèné, il n’y avait donc pas de séparation entre les deux, pays, de plus sa capitale était Chalcis. Il s’agit donc d’un second Lysanias qui fut tétrarque d’Abilène, au temps où Philippe gouvernait l’iturée, ce qui correspond entièrement au texte de saint Luc. Une inscription trouvée par R. Pococke à Abila en 1737 confirme ces données. Elle est dédiée au Salut des Augustes par un affranchi d’un tétrarque nommé Lysanias ; or, cette formule ne peut s’appliquer qu’à Tibère et à Livie, car après eux, il faudrait descendre jusqu’à Marc-Aurèle et Lucius Verus, époque où tout souvenir des Lysanias avait disparu. De son vivant, Auguste fut seul à porter ce titre ; Livie, après la mort de son mari, prit le titre d’Augusta et le porta jusqu’à sa mort en même temps que Tibère s’appelait Auguste. L’inscription doit donc être datée d’une année placée entre l’an 14 où mourut Auguste et l’an 29 où mourut Livie. Il y avait donc à cette époque, c’est-à-dire exactement au temps où saint Luc en parle, un tétrarque d’Abilène nommé Lysanias. Corpus inscript. Grœc, t. Ii(, n. 4521, addenda, p. 1174. Cf. E. Renan, Mémoire sur la dynastie des Lysanias d’Abilène, dans les Mémoires de l’Académie des 1ns-