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LYRE

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Schmidt, t. iv, 1862, p. 254. La lyre est-elle, comme la harpe et la cithare, d’origine asiatique ? Sa première apparition sur les monuments égyptiens se trouve dans une tombe de la XIIe dynastie, aux mains d’un person 143. — Lyre assyrienne.

D’après G. Rawlinson, The flve great monarchies, 1864,

t. H, fig. 154.

nage dont le type et le costume nous montrent qu’il ne peut être qu’un Syrien. Voilât. H, fig. 384, vis-à-vis de la col. 1083. Cf. V. Loret, L’Egypte au temps des Phq 144. — Captifs assyriens jouant de la lyre.

D’après G. Rawlinson, The flve great monarchies, 1864, t. H, fig. 164.

raons, in-12, Paris, 1889, p. 145-150. C’est surtout à partir des guerres d’Asie qu’on la voit figurer sur les monuments (fig. 140). Elle a de six à quinze cordes, et son nom

égyptien était très vraisemblablement l jiCj ® v=-h-,

nazu/i ou nadja%i. La lyre où cithare héthéenne repro duite par Humann et Puchstein, Reisen in Kleinasitm und Nordsyrien, Berlin, 1890, pi. xlvii (fig. 141), rappelle l’instrument très antique figuré sur ie bas-relief Âe Sarzec au musée du Louvre (fig. 142), et tout concosErt à démontrer, dans ces représentations, que la lyæ sous ses diverses formes, provient d’Asie, comme toute Ja musique et l’instrumentation des Grecs et des Égyptiens. Nous avons de ce fait l’important témoignage de Stabon, X, 3, 17 : àizb Sï toO h&ovç xal twv ôpyâvwv xa’. r fj.ov<7tXT| nâaix ôpxxt’a xal àaiîxi ; Jevônearai. Cf. Athénée, iv, 23 (al. 76).

La lyre était connue en Assyrie (fig. 143 et 145), comme elle l’était en Egypte (fig. 140). Les Hébreux ont dû aussi la connaître de bonne heure. Un bas-relief assyrien, conservé au British Muséum (fig. 144), représente trois captifs, dont le costume est juif, jouantde la lyre. D’après

145. — Lyre assyrienne.’P’après G. Rawlinson, The flve great monarchies, 1864,

t. H, 11g. 155.

les anciennes versions de la Bible, le kinnôr aurait clé plutôt une lyre qu’une harpe. Quoi qu’il en soit, on ne peut guère douter que le kinnôr ou le nébél ne fût un instrument analogue à la xiôâpa grecque. — Dans le Nouveau Testament, la xiûâpa (fig. 146 et 147) est le seul instrument à cordes qui soit nommé. I Cor., xiv, 7 ; Apoc, v, 8 ; xiv, 2 ; xv, 2. — La lyre n’<existe plus aujourd’hui comme instrument de musique. Dépossédée de ses droits par les instruments plus perfectionnés, elle ne se retrouve que sous le pinceau des peintres et dans les métaphores des poètes. — Voir F. Vigouroux, Les instruments de musique dans la Bible, dans la Bible polyglotte, t. iv, 1903, p. 631-656. J. Pahisot.

2. LYRE (Nicolas de), exégète et théologien franciscain, né vers 1270 à Lyre en Normandie, mort à Paris le 23 octobre 1340. Il embrassa la vie religieuse chez les franciscajns de Verneuil et fit ses études à l’université de Paris* II y fut reçu docteur et y enseigna la théologie. Il’fut provincial de son ordre en Bourgogne. Très vessé dans la connaissance de l’hébreu, il écrivit des commentaires sur toute l’Écriture Sainte, qui lui valurerifie surnom de Doctor ulilis. Il s’y donnait pour tâche de développer uniquement le sens littéral. Ce premier travail terminé, il composa des Moralitates ou Explications mystiques des livres de la Bible. Ces Moralités furent d’abord un ouvrage spécial ; mais elles ne tardèrent pas à être ajoutées à l’explication du sens littésaL L’ouvrage de Nicolas de Lyre a pour titre Poslillx perpetuse sive prxvia commentaria in universa Biblùt,