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LAGARDE — LAINE


das Weihnachtsfest, extrait des Mittheilungen (18841890), Gcsttingue, 1891. — Voir R. Gottheil, Bibliography of the Works of P. A. de Lagarde, dans les Proceedings of the American Oriental Society, "1892 ; Anna de Lagarde, Paul de Lagarde, Erinnerungen aus seinem Leben, Gœttingue, 1894. F. Vigouroux.

    1. LAGIDES##

LAGIDES, nom donné à la dynastie égyptienne des Ptoléniëes. Voir Ptolémée.

LA HAYE (Jean de), né à Paris, le 20 mars 1593, d’une famille qui, au dire du bibliographe Jean de Saint-Antoine, portait le nom de Sapin, se rendit dans sa jeunesse en Andalousie. Il y prit l’habit des Frères Mineurs de la réforme de saint Pierre d’Alcantara, dans la province dite de Saint-Gabriel, et y prononça ses vœux, dans le couvent de Séville, le 9 janvier 16l3, entre les mains du B. Jean de Prado, plus tard martyr. La province de Saint-Didace ayant été ensuite formée d’une partie de celle de Saint-Gabriel, il appartint à celle-là, et y enseigna pendant sept ans la philosophie et la théologie. Après ce temps, Anne d’Autriche, se rendant en France pour devenir la femme de Louis XIII, voulut être accompagnée du Père de La Haye, qu’elle lit son prédicateur, et qui devint ensuite celui du roi son époux. Dans la capitale de la France, î>ù il mourut le 15 octobre 1661, il acquit une immense réputation de savoir, et publia une quarantaine de volumes, parmi lesquels nous avons à signaler : 1. Sancti Francisci Assisiatis, Minorum Patriarchse, nec non sancti Antonii Paduani opéra omnia postillis illustrata, în-f°, Paris, 1653. Nous ne signalons cet ouvrage que parce que le P. de La Haye y a édité divers commentaires mystiques de saint Antoine de Padoue sur certains livres de la Sainte Écriture. —

2. Apocalypsis B. Joannis elaborata ab irrefragabili doctore nostro B. Alexandro de Aies, additis illustrationibus, indicibus, ac vita authoris, in-f », Paris, 1647. —

3. Commentarii littérales et conceptuales in Genesim, sive Arbor vitse concionatorum, 4 in-f », Paris, 1636 ; 2 8 édit., Paris, 1647 ; 3e édit., Paris, 1651. Dans une pensée poétique, l’auteur trouve que le livre de la Genèse est la racine de son arbre de vie ; l’exposition littérale en est le tronc ; la variété des versions en forme les branches et les feuilles ; leur concordance en est la fleur, et le fruit est dans son interprétation appuyée sur celle de très nombreux Pères de l'Église. — 4. Commentarii littérales et conceptuales in Exodum, vel Concionatorum virga, percutiens peccatores, 3 in-f », Paris, 1641. — 5. Commentarii littérales, et conceptuales in Apocalypsim B. Joannis Evangelistx, omni lectionum grsecse, arabicse, syriacse, etc. varietate, earumque concôrdia, innumeris animi conceptibus plus quam septingentorum Patrum authoritate confirmatis et concatenatis illustrati, 3 in-f », Paris, 1648. — 6. Biblia Magna commentariorum litteralium Joannis Gagnai, doctoris Parisiensis, Gulielmi Estii, doctoris Duacensis, Emmanuelis Sa, Joannis Menochii et Jacobi Tirini, S. J., erudite et intègre Sacra/m Scripturam exponentium, prolegomenis, chronico sacro, indicibus locupletissimis illustrata, 5 in-f », Paris, 1643. — 7. Biblia Maxima versionum ex linguis orientalibus, pluribus sacris mss. codicibus, innumeris fere SS. et veteribus Patribus et interpretibùs orthodoxis collectarum, earumque concôrdia cum Vulgata, et ejus expositione litterali, cum annotationibus Nicolai de Lyra, minorilx Joannis Gagnsei, doctoris Parisiensis, Gulielmi Estii, doctoris Lovaniensis, Jo. Menochii, ac Jacobi Tirini, S. J., additis amplissimU prolegomenis, universa quee possunt agitari circa S. Scripturse ma/estatem, antiquitatem, autoritatem, obscuritatem, sensuum di yersitatem, indicem, canonem, versionum originem, antilogiam, etc., decidentibus. Non omissis chronico sacro, tractatu de ponderibus, mensuris, nwnetis, idiomes. DE LA BIBLE.

tismis linguarum, amplissimis indicibus, 19 in-f », Paris, 1660, dédiés au cardinal Mazarin. Dans son livre sur les Études monastiques, chap. ir, § 2, dom Mabillon exprime, pour la Biblia Magna, plus d’estime que pour la Biblia Maxima. P. Apolinaire.

    1. LAHÉLA##

LAHÉLA, nom donné par la Vulgate, dans I Par., v, 26, à la ville qu’elle appelle plus exactement Hala, IV Reg., xvii, 6 ; xviii, 11. La est une préposition qui a été prise ici à tort comme formant partie intégrante du nom. Voir Hala, t. iii, col. 400-401.

    1. LAHEM##

LAHEM, nom d’une localité, d’après la Vulgate. I Par., iv, 22. Le texte original de ce verset fort obscur porte : « Et Yoqîm et les hommes de Kôzêba' et Yô'âs et Sâràf qui dominèrent sur Mo'âb et sur Yâsubi Lâhém, » ce que la Vulgate a traduit, en rendant en partie les noms propres par des noms communs : « Et celui qui a fait arrêter le soleil et les hommes du Mensonge et le Sûr (Securus) et l’Incendiaire (Incendens) qui furent princes dans Moab et qui retournèrent à Lahem. » Voir Incendiaire, t. iii, col. 864. D’après quelques-uns, YâSubi Lâheni ou Léhem serait un nom d’homme, comme Yôqîm, etc., mais d’après le plus grand nombre, c’est une localité, ville ou région, comme Moab. La situation en est d’ailleurs inconnue. On peut dire seulement qu’il faut la chercher dans la plaine des Philistins (Séphéla) ou dans son voisinage, si ce n’est pas simplement une corruption du nom de Bethléhem.

LA H U ERG À (Cyprien de). Voir Huerga, t. ii, col. 768.

    1. LAINE##

LAINE (hébreu : gêz, sémér ; Septante : £ptov ; Vulgate : lana), poils qui recouvrent le corps de certains animaux, particulièrement de la race ovine. La laine se compose de filaments longs et plus ou moins contournés en spirale ; elle est naturellement imprégnée d’une matière oléagineuse qui la rend souple et élastique. La laiae se distingue par là du poil des chèvres, des chameaux, etc., du crin des chevaux, des soies du porc, du pelage des fauves, etc. La laine a été utilisée de toute antiquité ; on la tondait sur le dos de l’animal et après un nettoyage et un dégraissage sommaire, on la cardait, on la filait et on la tissait pour en faire des couvertures, des manteaux, des vêtements, etc. Dans la Sainte Écriture, il est question de la laine sous trois aspects différents.

1° Laine à l'état de toison. — La toison est la laine de l’animal accompagnée de la peau à laquelle elle adhère, ou déjà détachée de cette peau par la tonte. La tonte des brebis était une des opérations importantes de la vie agricole. Gen., xxxi, 19 ; xxxviii, 13 ; I Reg., xxv, 2 ; II Reg., xiii, 23, etc. Voir Tonte. C’est en se servant d’une toison que Gédéon obtint le signe miraculeux qu’il réclamait avant de partir en guerre contre les Madianites. Jud., vi, 37-40. Voir Gédéon, t. iii, col. 147. Dans la première épreuve, il n'était point extraordinaire que la toison fût couverte d’une rosée abondante, mais il l'était que cette rosée ne se fût pas écoulée en partie sur le sol pour l’arroser, d’autant plus que la laine, toujours un peu grasse, n’absorbe pas l’humidité. La seconde épreuve fut pluVsignificative encore ; le sol seul était détrempé, bien j^ue protégé par la toison contre le rayonnement nocturne, et la toison était restée sèche, bien qu’exposée comme la veille à ce rayonnement. Job, xxxi, 20, réchauffait les reins des indigents avec les toisons de ses brebis qu’il leur donnait. Dans le tribut de cent mille agneaux et cent mille béliers que Mésa, roi de Moab, paya à Joram, roi d’Israël, il est bien spécifié que les animaux étaient amenés « avec leur laine ». IV Reg., iii, 4. La Loi prescrivait de consacrer au Seigneur les prémices de la laine. Deut., xviii, 4. La quantité de laine à offrir en prémices n'était pas déterminée ; suivant les docteurs

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