meure à Rome et s’est répandu en Occident, tandis que la rédaction plus soignée, a, se serait répandue d’Antioche dans tout l’Orient. M. Blass a édité la iorme romaine : Acta Apostolorum secundum formant quse videtur romanam, Leipzig, 1896. Il a émis ensuite une hypothèse analogue au sujet du troisième Évangile. Il a supposé que saint Luc l’avait rédigé en Palestine, pendant la captivité de saint Paul à Césàrée, puis qu’arrivé à Rome avec l’apôtre, il l’avait retravaillé. Il a donné une édition de la rédaction définitive : Evangelium secundum Lucam secundum jormam quse videtur romanam, Leipzig, 1897. Ces hypothèses ont été vivement discutées. Bien que combattue, celle qui concerne les Actes a reçu bon accueil de plusieurs critiques, à qui il a semblé que les nombreux détails contenus dans la recension romaine dérivaient de l’auteur lui-même, étant si peu importants qu’ils n’auraient pas pu être interpolés ou retranchés plus tard. Toutefois, d’autres critiques ont fait ressortir les incorrections et le mauvais état du texte des Actes dans cette recension romaine, soi-disant originale. Voir en particulier B. Weiss, Der Codex D in der Apostelgeschichte, dans Texte und Untersuch. , Leipzig, 1897, nouvelle série, t. ii, fasc. 1er. La double rédaction du troisième Évangile a eu moins de succès et les critiques l’ont généralement rejetée. Les variantes de cet écrit dans les deux séries de documents ne présentent pas le caractère constant et marqué qu’elles ont dans le texte des Actes. D’autre part, elles ne se distinguent pas assez fortement des variantes semblables que les trois autres Évangiles ont dans les mêmes documents. Il n’y a donc pas lieu d’admettre pour l’Évangile de saint Luc une double rédaction originale. Zahn, Einleitung in das N. T., Leipzig, 1900, t. ii, p. 339-360 ; J. Belser, Beitrâge zur Erklârung der A postelgeschichte, Fribourg-en-Brisgau, 1897 ; Id., Einleitung in dasN. T., Fribourg-en-Brisgau, 1901, p. 214233 ; A. Jttlicher, Einleitung in das N. T., 1901, p. 357360.
XI. Commentateurs. — 1o Pères. — Origène, Fragmenta, t. xui, col. 1901-1910 ; In Luc. homiliee, trad. lat. de S. Jérôme, ibid., col. 1801-1900 ; Pat. tat., t.xxvi, col. 221-332 ; Eusèbe, Comment. inLuc., t. xxiv, col. 529606 ; S. Athanase, Fragmenta in Lucam, t. xxvii, col. 13911404 ; S. Cyrille d’Alexandrie, Explanatio in Luc. Ev., t. lxxii, col. 475-950 ; S. Ambroise, Expositio Ev. sec. Luc, t. xv, col. 1527-1850 ; S. Augustin, Qusest. Evangel. , 1. II, t. xxxv, col. 1333-1364 ; Arnobe le Jeune, Adnotationes ad quœdam Ev. loca, t. un, col. 578580 ; Tite de Bostra, Lukascholien, dans J. Sickenberger, Titus von Bostra. Sludien zu dessen Lukashomilien (Texte und Untersuch., Leipzig, 1901, nouv. série, t. vi, fasc. 1er, p. 140-245). Le Commentarius in Lucam, publié sous le nom de Tite par Cramer, Catense grsec. Patrum, Oxford, 1844, t. ii, p. 3-174, n’est pas de lui. Voir J. Sickenberger, op. cit., p. 16-41. La Chaîne de Nicétas d’Héraclée sur saint Luc a été partiellement publiée dans une traduction latine par Cordier, Catena grsecorum Patrum in Lucam, Anvers, 1628, et en grec par le cardinal Mai, Scriptorum veterum nova collectif, Rome, 1837, t. ix, p. 626-724. Cf. J. Sickenberger, Die Lukaskatene des Niketas von Herakleia, dans Texte und Unters., Leipzig, 1902, nouv. série, t. tu, fasc. 4.
2o Moyen âge. — Bède, In Luc. Ev. expositio, t. xcii, col. 301-634 ; Druthmar, Brevis expositio in Luc. Evang., t. cvi, col. 1503-1514 ; Théophylacte, Enarr. in Ev. Lucie, l. cxxiii, col. 683-1126 ; Euthymius, Comment, in Lucam, t. cxxlx, col. 853-1102 ; Albert le Grand, In Lucam, dans Opéra, Paris, 1894, t. xxii, xxm ; S. Bonaventure, Comment, in Ev. S. Lucee, dans Opéra, Quaracchi, 1895, t. vii, p. 1-604.
3 ? Temps modernes. — 1. Catholiques. — Sans parler des commentaires qui embrassent la Bible entière ou les quatre Évangiles, tels que ceux de Maldonat, de
Jansénius, de Corneille de la Pierre, de Luc de Bruges ; de Cal met, etc., nommons deux commentaires spéciaux sur saint Luc : Stella, In Evangelium Lucie, 2 in-l<>, Salamanque, 1575, souvent réédité ; F. Tolet, Comment, in J. C. D. N. Evangelium sec. Lucam, Rome, 1600, plusieurs fois réimprimé. Au XIXe siècle, Schegg, Evangelium nach Lucas, Munich, 1861-1865, 3 vol. ; Bisping, Exegetisches Handbuch zum JV. I., 1868, t. n ; Curci, Il Nuovo Testamento, Turin, 1879, t. i ; Mac Evilly, An Exposition of the Gospel of S. Luke, Dublin, 1879 ; Fillion, Évangile selon S. Luc, Paris, 1882 ; Schanz, Commentar ùber das Evangelium des heiligen Lucas, Tubingue, 1882 ; Liagre, Commentarius in libros historicos N. T., Tournai, 1889, t. n ; Knabenbauer, Evangelium secundum Lucam, Paris, 1896 ; Ceulemans, Comment, in Ev. sec. Marcum et in Ev. sec. Lucam, Malines, 1899 ; Girodon, Commentaire critique et moral sur l’Évangile selon saint Luc, Paris, 1903.
2. Protestants. — Bornemann, Scholia in Lucee Evangelium, Leipzig, 1830 ; Ritschl, Da> Evangelium Marrions und das kanonische Evangelium des Lucas, Tubingue, 1846 ; Van Oosterzee, Das Evangelium nach Lucas, Bieleteld, 1859 ; 4e édit. par Lange, 1880 ; Heubner, Erklârung der Evangelien Lucas und Johannes, 2e édit., 1860 ; Bleek, Synoptische Erklârung der drei ersten Evangelien, édit. H. Holtzmann, 2 vol., Leipzig, 18&1 ; Keil, Kommentar ùber die Evangelien des Markus und des Lukas, Leipzig, 1879 ; Godet, Commentaire sur l’Évangile de saint Luc, 2 in-8o, Neuchâtel, 1871 ; 3= édit., 1888-1889 ; B. Weiss, Die Ev. des Markus und Lucas, Gôttingue, 9e édit., 1901 ; Nbsgen, Die Evangelien nach Matthàus, Markus und Lucas, Munich, 2e édit., 1896 ; Hahn, Das Evangelium des Lukas, 2 vol., Breslau, 1892, 1894 ; Holtzmann, Die Synoptiker und Apostelgeschichte^’édit., Tubingue, 1901 ; Abbott, Tlw Gospel according to Luke, Londres, 1878 ; Jones, Speaker’s Commentary, New Testament, 3e édit., Cambridge, 1872, t. i ; Farrar, The, Gospel according to St. Luke, Cambridge, 1880 ; Plummer, Commentary on the Gospel according to St. Luke, Edimbourg, 1896 ; 3e édit., 1900 ; A. Wright, The Gospel according to St. Luke, Londres, 1900.
XII. Bibliographie. — Patrizi, De Evangeliis, 1. I, c. iii, Fribourg-en-Brisgau, 1852, p. 62-92 ; Aberle, Einleitung in das N. T., Fribourg-en-Brisgau, 1877, p. 6083 ; Kaulen, Einleitung in die heiligen Schrift A. und N. T., à » édit., Fribourg-en-Brisgau, 1887, p. 413-427 ; Jos. Grimm, Die Einlieit des Lucasevangelium, Mayence, 1863 ; Reuss, Die Geschichte der heiligen Schriften N. T., 6e édit., Brunswick, 1887, p. 200-218 ; R. Cornely, Introductio specialis in singulos N. ï. libros, Paris, 1886, p. 110-169 ; Trochon et Lesêtre, Introduction à l’étude de l’Écriture Sainte, Paris, 1898, t. iii, p. 97-121 ; H. J. Holtzmann, Lehrbuch der historisch-kritischen Einleitung in das N. T., 3e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1892, p. 385-380 ; Trenkle, Einleitung in das N. T., Fribourg-en-Brisgau, 1897, p. 114-123 ; Al. Schàfer, Einleitung in das N. T., Paderborn, 1898, p. 229-248 ; P. Batiffol, Six leçons sur les Évangiles, 2e édit., Paris, 1897, p. 39-46 ; Godet, Introduction au N. T., Paris et Neuchâtel, 1900, t. ii, p. 443-670 ; Zahn, Einleitung in das N. TÇWédit., Leipzig, 1900, t. ii, p. 334-441 ; A. Jiilicher, Einleitung in das N. T., 3e et 4e édit., Tubingue et Leipzig, 1901, p. 259-266 ; J. Belser, Einleitungin das N. T., Fribourg-en-Brisgau, 1901, p. 104-213.
E. Mangenot.
3. LUC ou LUCAS François, dit de Bruges, prêtre et théologien catholique flamand, né à Bruges, en 1549, mort à Saint-Omer, le 19 février 1619. H eut pour maîtres Guillaume d’Harlem et Montanus, et acquit une profonde connaissance des langues grecque, hébraïque, chaldéenne et syriaque. En 1602, il fut nommé archidiacre et doyen de la cathédrale de Saint-Omer. Il est