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LOI NOUVELLE — LOMBROSO

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Matth., xxiv, 42 ; Marc., xiii, 35 ; Luc, xxi, 36, on réussit à se sauver, parce que rien n’est impossible à Dieu sous ce rapport, Matth., xrx, 26 ; Marc, x, 27 ; Luc, xviii, 27 ; on. trouve même que le joug du Seigneur est doux et son fardeau léger. Matth., xi, 28-30 ; I Joa., v, 3. Avant de monter au ciel, le Sauveur donne à ses apôtres la mission de faire observer par les fidèles ce qu’il a commandé. Matth., xxviii, 20. — 2. Les Apôtres insistent sur cet enseignement de Notre-Seigneur. Faisant allusion à la sentence du divin Maître qui constate qu’il y a beaucoup d’appelés, xXtitoî, vocati, mais peu d’âmes d’élite, êxàexto ! , électi, Matth., xx, 16 ; xxii, 14, saint Pierre recommande aux premiers chrétiens d’accomplir de bonnes œuvres, afin d’assurer leur appel, xX^u :  ; , vocatio, et leur élection, IxXoyïJ, electio, leur qualité d’âmes d’élite, d’élus. II Pet., i, 10. Saint Paul prescrit aux gentils qu’il convertit de faire de dignes œuvres de pénitence. Act., xxvi, 20. Il veut que les disciples du Sauveur abondent en toutes sortes de bonnes œuvres. II Cor., IX, 8 ; Col., i, 10 ; II Thess., ii, 16 ; I Tim., Il, 10 ; v, 10 ; vi, 18 ; Tit., ii, 7, 14 ; iii, 1, 8 ; Heb., x, 24, etc. Il annonce qu’un jour ces bonnes œuvres passeront par l’épreuve du feu, et que celles-là seules qui n’en subiront pas l’atteinte mériteront la récompense. I Cor., iii, 13-15. Saint Jacques, ii, 14-26, enseigne très expressément que, sans les œuvres, la foi est morte et ne sert de rien. Voir Justification, t. iii, col. 1878, 1879. Enfin saint Jean tient un langage analogue, I Joa., iii, 18 ; Apoc., ii, 2, 5, 19 ; iii, 1 ; il rappelle que les œuvres du chrétien le suivent au tribunal de Dieu, Apoc, xiv, 13, et que Dieu rendra à chacun selon ses œuvres. Apoc, ii, 23 ; xxii, 12. — La loi nouvelle prescrit donc un genre particulier de vie, qui se superpose à la vie ordinaire sans gêner celle-ci en ce qu’elle a de légitime, qui porte l’homme à se préoccuper surtout du ciel et à le mériter, et qui est comme une résultante de deux actions très différentes dans leur nature, mais concordantes dans leur effet, la grâce de Dieu et l’effort de l’homme. — Cf. S. Thomas, Sum. tkeol., I a II », q. cvi-cviii ; Dôllinger, Le christianisme et l’Église, trad.Bayle, Tournai, 1863, p. 452-538 ; Curci, La nature et la grâce, trad. Dureau, Paris, 1867, 1. 1, p. 362-387 ; Capecelatro, Exposition de la doctrine catholique, trad., Paris, 1884, t. ii, p. 300321 ; De Broglie, Problèmes et conclusions de l’histoire des religions, Paris, 1885, p. 212-367.

H. Lesêtre.

LOIS (grec : Awtç), aïeule de Timothée, disciple de saint Paul. II Tim., i, 5. On ne peut guère douter qu’elle ne fût la mère d’Eunice (t. ii, col. 2043), mère elle-même de Timothée, parce que le mari de cette dernière était gentil et que l’éloge que saint Paul fait de Lois suppose qu’elle était Juive. Il est probable qu’elle habitait Lystre, patrie de Timothée, et c’est sans doute d’elle, en même temps que de sa mère Eunice, que le disciple de saint Paul acquit la connaissance des Saintes Ecritures. II Tim., iii, 15. L’éloge que l’Apôtre fait de sa foi semble indiquer qu’elle était chrétienne. Il l’avait peut-être convertie lui-même dans son premier ou dans son second voyage à Lystre. Tillemont, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique, 2e édit., 1701, t. ii, p. 142.

    1. LOMB Conrad##

LOMB Conrad, théologien allemand, né à Fulda, mort le 26 juin 1862. Chanoine et professeur de théologie, il a publié : Commentarius in D. Pauli Apostoli Epistolam ad Hebrxos, in-8°, Ratisbonne, 1843 ; Biblische Hermeneutik nach den Grundsâtzen der katholisclien Kirche dargestellt, in-8°, Fulda, 1847. — Voir Hurter, Nomenclator literarius, t. iii, col. 1024.

B. Heubtebize.

    1. LOMBRIC##

LOMBRIC, ou ver de terre, lumbricus, annélide au corps arrondi, allongé, nu, pouvant se contracter, composé, d’anneaux d’où sort une humeur muqueuse, qui facilite le glissement et empêche le dessèchement de

DICT. DE. LA BIBLE.

l’animal (fig. 110). Les lombrics, qui servent de proie â quantité de petits quadrupèdes, d’oiseaux, de mollusques, etc., se creusent des trous dans la terre pour y chercher leur nourriture et s’y abriter. Ils fréquentent de préférence les sols un peu humides. Parfois, ils se contentent de s’enfoncer dans la terre en la comprimanl au passage de leur corps. Le plus souvent, ils avalent la terre elle-même, en absorbent les éléments nutritifs, œufs, larves, spores, etc., et remontent à la surface pour y déposer leurs petits tas bien connus de traînées visqueuses. Leur trou fait, ils y entraînent, d’une façon très ingénieuse, des feuilles n’ont ils se nourrissent sans cesser toutefois d’absorber de la terre et de s’en débar 110. — Lombric.

rasser au dehors. Grâce à ce travail continuel, ils ameublissent le sol, en ramènent périodiquement au grand air les parties plus profondes, recouvrent peu à peu les pierres et les menus débris qui gisent à sa Surface et font arriver jusqu’aux racines des plantes les détritus végétaux dont elles profiteront. Ils peuvent ainsi contribuer puissamment à rendre riche en humus un sol médiocre. Un lombric ne ramène guère à la surface qu’un demi-gramme de terre par jour ; mais, dans un sol qui comple une douzaine de lombrics par mètre carré, on calcule, par hectare, 60 kilogrammes de terre ramenée chaque jour à la surface, et près de 22 tonnes chaque année. Cf. Darwin, The formation of vegetable Mould through the action ofWorms, Londres, 1881 ; Revue des questions scientifiques, Bruxelles, janvier 1883, p. 340-342. Les lombrics se trouvent dans tous les pays ; on en compte plusieurs espèces en Palestine. Les services qu’ils rendent ont été ignorés des anciens, et l’on a toujours vu dans ces animaux le symbole de ce qui est petit, faible ou méprisable. C’est à ce point de vue que la Sainte Écriture y lait allusion. Elle n’a pas de nom particulier pour les lombrics ; elle leur donne ceux qui se rapportent aux vers en général. Pour représenter sa petitesse devant Dieu, Baldad compare l’homme au rimmâh, vcncpix (pourriture), putredo, et le fils de l’homme au tôl’dh, oxk>X ?)Ç (ver de terre, Iliad., xiii, 654) ; vermis. Job, xxv, 6. Les deux mots hébreux sont les noms du ver. Au Psaume xxii (xxi), 7, le Messie souffrant dit de lui-même : « Je suis un ver, tôlâ’, crxûXr) ?, vermis, non un homme, l’opprobre des hommes, le méprisé du peuple. » Il est en effet dépouillé, faible, foulé aux pieds par ses ennemis, comme le lombric qui rampe lentement sur le passage du voyageur. Isaïe, xli, 14, dit à son peuple, en luipro-’mettant sa restauration : « Ne crains rien, vermisseau, tôla’at, oxtiÀrjÇ, vermis, de Jacob. » Le peuple d’Israël, foulé aux pieds des nations, n’est plus qu’un ver faible et méprisé, au secours duquel Dieu promet de venir.

— Les vers dont il est question dans d’autres passages, I Mach., Il, 62, etc., ne sont pas des lombrics.

H. Lesêtre.
    1. LOMBROSO Jacob##

LOMBROSO Jacob, médecin espagnol juif, vécut dans la première moitié du xvii » siècle. Il était versé dans la connaissance de l’hébreu, et publia quelques ouvrages, parmi lesquels une Biblia hebraica cum commentario, in-4°, Venise, 1639. Cette Bible et son commentaire sont justement estimés des Juifs d’Espagne et du Levant, tant à cause de l’interprétation des textes que des notes grammaticales. Il est à remarquer

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