Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/155

Cette page n’a pas encore été corrigée
289
290
LIT


Cantique i, 15 (hébreu, 16) ; iii, 1, fait allusion au lit, nuptial. Ct. I Mach., i, 28. Il est recommandé de le respecter Eccli., xxiii, 25 ; xli, 27 ; Sap., iii, 13, 16, et de le conserver sans souillure. Heb., xiii, 4.

96 — Lit romain. Peinture de Pompéi.

D’après W. Smith, Dictionary of Greek and Roman Anttquities,

3’édit., 18M, t. ii, p. 18.

II. Le lit de la maladie et de la mort. — Jacob, sur son lit de mort, s’assied les pieds pendants pour parler à ses fils, puis retire ses pieds dans le lit et expire. Gen., xlviii, 2 ; xlix, 32. — Le blessé est obligé de garder le lit. Exod., xxi, 18. — Job, xxxiii, 19, parie de la douleur qui visite l’homme sur son lit pour le corriger. Amnon se met sur son lit pour faire le malade et attirer sa sœur Thamar. II Reg., xiii, 5-8. — Élie signifie à Ochozias

xi, 2. — Amos, iii, 12, parle des Israélites de Samarie, assis au coin d’un lit sur des tapis de Damas. — Esther, vil, 8, se reposait sur un divan lorsque Aman se précipita vers elle.

IV. Le lit des festins. — Dans les repas opulents, les anciens mangeaient à demi couchés sur des lits devant lesquels la table était servie. La coutume s’en introduisit chez les Israélites. Amos, VI, 4M5, montre les riches de Jérusalem et de Samarie reposant sur des lits d’ivoire, mollement étendus sur leur couche, pour manger les mets délicats, boire le viii, causer et faire de la musique. — Ézéchiel, xxai, 41, reproche à Jérusalem de s’asseoir sur un lit magnifique devant lequel une table est dressée. — Dans le palais de Suse, il y avait des lits d’or et d’argent sur lesquels on prenait place pour les testins royaux. Esth, , 1, 6. Un lit d’Assurbanipal, prenant son repas avec la reine (fig. 97), peut donner quelque idée de la richesse de ces meubles, — A l’époque évangélique, on suivit eh Palestine l’usage de prendre sur des lits les repas plus solennels. Sur la forme de ces lits, voir et t. i, fig. 248, col. 935 ; t. ii, fig. 393, col. 1083. Cf. Cène, t. ii, col. 415.

Voici comment ces lits étaient disposés. Ils avaient la forme de sofas, pouvant recevoir chacun trois personnes, d’où leur nom de lectm triclinarn. Cf. Varron, De ling. lat., VIII, xvi, 111. La place d’honneur sur les lits latéraux était à gauche, et à droite sur le lit central, afin que le principal invité fût auprès du maître de la maison. On s’étendait de manière à n’être ni couché, ni assis, mais dans une position intermédiaire, le bras gauche s’appuyant, soit sur la petite balustrade qui bordait le lit,

97. — Assurbanipal, assis sur un lit, prend son repas avec la reine. D’après Place, Ninive et l’Assyrie, pi. 57.

qu’il ne descendra plus de son lit et y mourra. IV Reg.,

1, 4, 6, 16 ; Eccli., xlviii, 6. — La Sainte Écriture parle du lit de mort de David, III Reg., 1, 47 ; du fils de la veuve de Sarepta, III Reg., xvii, 19 ; du fils de la veuve de Sunam, IV Reg., iv, 10, 21 ; d’Alexandre le Grand, I Mach., j, 6 ; d’Antiochus, I Mach., vi, 8, etc. — La fille de la Chananéenne est guérie sur son lit. Marc, VII, 30. — Le paralytique, qu’on descend par le toit de la maison, est sur un lit portatif, que saint Matthieu, ix,

2, appelle xX£v<i, saint Luc, v, 18-25, iù.wiBtov, et saint Marc, ii, 3-12, xpàëëaTov, un grabat. Voir Grabat ; t. iii, col. 289. — Saint Jean annonce que Dieu mettra l’impudique Jézabel sur le lit de mort. Apoc, ii, 22.

III. Le lit de repos. — C’est le divan oriental sur lequel on s’assied ou l’on se couche pendant le jour pour se reposer. Voir t. ii, fig. 174, col. 518. Saül effrayé se laissa tomber sur le divan de la magicienne d’Endor. I Reg., îxviii, 23. — David quittait un lit de ce genre, quand ses regards tombèrent sur Bethsabée. II Reg.,

mer. de la bible.

pour le convive de gauche, soit sur des coussins, pour les autres convives. Le bras droit restait libre pour prendre les mets. La table était apportée à la tête du lit. Quand il y avait plus de trois convives, on disposait plusieurs lits autour de la table, en laissant cependant un espace vide pour accéder à cette dernière et taire le service. Pour neuf convives, les lits étaient placés comme le montre la figure 98. Les chiffres romains indiquent l’ordre des lits, et les autres^biffres les préséances sur chacun d’eux. La place 3 du/lit I était réservée au personnage le plus considérable, et la place 1 du lit III au maître de la maison. Quand il y avait plus de neuf convives, on ajoutait d’autres lits, ce qui obligeait à modifier quelque peu la disposition générale. Vers la fin de la République, les Romains adoptèrent les tables rondes ou ovales, autour desquelles on établit un seul lit en demi-cercle appelé sigma, parce que le S grec primitif avait la forme d’un C. Un coussin, faisant bourrelet et sur lequel les convives s’accoudaient, bordait le lit à ses deux extrémités et à sa partie concave

IV.

10