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armées venues de l’Assyrie ou de l’Egypte, les sources qui alimentent à ses pieds un ruisseau abondant, faisaient soupçonner une place importante autrefois. Des fouiïles seules pouvaient confirmer ces conjectures, qui cependant s’accréditèrent encore par un rapide examen d’ÏTmm. LâkU, où l’on ne découvrit que des ruines de date récente et de minime importance. Cf. Pal. Explor. Fund, Quart. St., 1890, p. 161. En 1890, un habile explorateur, M. Flinders Pétrie, pratiqua des tranchées, des intersections dans les flancs de Tell el-Hésy, et y fit d’intéressantes découvertes, qui sont consignées dans le Pal. Expl.

peu près sec en été. Voir fig. 5. Depuis que la ville est bâtie, il a entamé la face orientale du monticule, dont la pente escarpée descend assez brusquement sur ses bords. Le tertre, aux contours plus ou moins arrondis au sud et au nord, est pénétré par une légère dépression à l’est et au sud-ouest. De ce dernier côté est une crête faite d’une hauteur naturelle et d’un rempart artificiel, qui dépasse de près de 3 mètres le sommet de la colline. Cette crête continue sa ligne courbe vers l’est. Le point le plus important du tell est celui de la cité, au nord-est. En dehors de ce coin où sont accumulées

.W.StBsGiïiwvre 3aa.

5. — Carte de Lactis et de ses environs. D’après Bliss, À Mound of many Citiee, pi. i.

Fund, Quart. St., 1890, p. 459-166, 219-246, et dans son ouvrage intitulé Tell el-tîesy (Lachish), in-4o, Londres, 1891. Mais il n’avait eu que le temps de creuser quelques pieds. Après lui, M. Bliss put opérer des fouilles plus complètes et arracher au monticule de précieux secrets archéologiques. Cf. Pal. Expl. Fund, Quart. St., 1891, p. 282-298 ; 1892, p. 36-38, 95115, 192-196 ; 1893, p. 9-20, 103-119 ; et F. J. Bliss, À Mound of many Cities, in-8o, Londres, 1898. C’est le résultat de ces travaux que nous donnons ici dans un simple aperçu.

II. Description. — La colline de Tell el-Hésy (voir fig. 3), appelée aussi Tell el-Hélu, « la douce colline, » à cause du voisinage de sources d’eau douce, s’élève à 103 mètres au-dessus du niveau de la mer, et à 36 mètres au-dessus de l’ouadi de même nom, qui la longe à l’est puis se dirige an nord et à l’ouest en faisant de nombreux zigzags. Torrent en hiver, Youadi el-Hésy, qu rejoignent en cet endroit Youadi Djizâir et Youadi Muleihah, est à

les ruines dont nous allons parler, le plateau n’a qu’une légère profondeur de terre : après 50 centimètres en certaines parties, de 1 à 3 mètres dans d’autres, on arrive à une couche d’argile restée intacte. Ce fut peut-être là la première assiette de la ville ; on y a trouvé de très anciennes poteries. Un grand pan de murailles au nord /est un reste de vieilles fortifications.

L’enceinte irrégulière de la cité est parfaitement marquée au nord, à l’ouest et au midi. Trois murs à peu près parallèles au nord, mais à un niveau différent, représentent trois époques différentes, peut-être celle des premiers Chananéens, celle de Roboam et celle de Manassé. Le coin nord-ouest semble avoir été prolongé le plus possible pour renfermer un puits, dont on voit les vestiges. C’est dans une partie de cet espace qu’ont été retrouvés les restes d’au moins huit villes superposées, dont l’âge a été déterminé par les objets découverts dans les diverses couches. Celte accumulation de ruines,