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LIBAN - LIBATION

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supérieure, à plus de 2000 mètres d’altitude, près d’un col ouvert au sud du Djebel Makmel, que se trouvent les fameux cèdres, dont l’odeur pénétrante avait lait jadis du Liban la « montagne des Parfums ». — La faune du Liban n’a rien de remarquable : les ours n’y sont plus très nombreux ; on rencontre encore l’once et la panthère, et plus souvent le sanglier, l’hyène, le loup, le renard, le chacal et les gazelles. — La population, qui descend pour la plus grande partie des anciens Syriens, est répandue dans de nombreux villages, accrochés aux flancs des montagnes (fig. 63). Elle se distingue moins par l’origine et le sang que par la différence des cultes, sous le rapport desquels elle comprend les Druses,

whilt Drake, Vnexplored Syria, Londres, 1872 ; Lortet, La Syrie d’aujourd’hui, dans le Tour du monde, t. xliv, p. 394-416 ; E. Reclus, L’Asie Antérieure, Paris,

1884, p. 692-696.

A. Legendre.
    1. LIBATION##

LIBATION (hébreu : nésék, nêsék, nâsik ; Septante : (ttovôti ; Vulgate : libamen, libamentum, libatio), effusion de vin ou d’un autre liquide en l’honneur de la divinité. Quand Jacob consacra le monument de Bethel, « il fit une libation et y versa de l’huile. » Gen., xxxv, 14. Il est probable qu’il ne s’agit ici que d’une libation d’huile, d’une onction, comme dans une circonstance antérieure. Gen., xxviii, 18. Voir Bétyle, t. i, col. 1766 ; Onction.

63. — Le village d’Arbeyh. (Mont Liban, au sud-est de Beyrouth.) D’après Van de Velde, Le pays d’Israël, pi. 2.

les Métoualis et les Maronites..— Le Liban a conservé peu de traces d’antiquités. Les roches calcaires sont percées de grottes nombreuses, dont quelques-unes se prolongent fort loin dans l’intérieur de la montagne, et où l’on trouve des restes d’animaux et d’habitations humaines. On voit encore, vis-à-vis de la source d’Afka, un peu au sud, les ruines du temple de Vénus Aphaca, dont les soubassements seuls sont restés à peu près intacts. Près de l’embouchure du Nahr el-Kelb, les rochers gardent, dans des inscriptions célèbres le souvenir des invasions étrangères en Syrie et en Phénicie. Les Égyptiens, les Assyriens, les Perses, les Grecs d’Alexandre, les légions romaines, les croisés, les Français de l’expédition de Syrie, ont franchi cet étroit défilé.

IV. Bibliographie. — Col. Churchill, Mount Lebanon, 3 in-8°, Londres, 1853 ; E. Robinson, Biblical Researches in Palestine, Londres, 1856, t. iii, p. 421, 530, 546-548, 624-625 ; Stanley, Sinai and Palestine, Londres, 1866, p. 411-414 f ; W.M. Thomson, The Land and the Book, Londres, 1886, t. iii, p. 1-316 ; R. P. Burton et C. F. Tyr I. Libations liturgiques. — 1° Des libations devaient accompagner la plupart des sacrifices, chez les Hébreux. Ces libations se taisaient habituellement avec du viii, « le sang du raisin, » Gen., xlix, 11 ; Deut., XXXII, 14, ce qui avait pour but de consacrer au Seigneur l’un des plus importants produits du pays de Chanaan. Pour justifier l’assimilation du vin avec le sang, on avait ordinairement soin qu’il lût rouge, et l’on écartait le vin vieux qui^avait perdu sa couleur. Cf. Menachoth, vin, 6 ; Sufyka, iv, 9 ; Bâhr, Symbolik des nwsaischen Cullus, Heidelberg, 1839, t. ii, p. 303, 316. - 2° Les libations ne se faisaient jamais seules ; elles accompagnaient les offrandes des holocaustes et des sacrifices pacifiques ou d’actions de grâces, mais elles étaient exclues des sacrifices pour le délit et pour le péché. Elles sont souvent mentionnées à ce titre. Lev., vi, 14 ; xxiii, 18, 37 ; Num., vi, 17 ; xxviii, 31 ; I Par., xxix, 21 ; II Par., xxix, 35 ; I Esd., vii, 17 ; Ezech., xlv, 17. Une libation suivait l’immolation de l’agneau du sacrifice quotidien, matin et soir, Num., xxviii, 7, 8, et pendant