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PARISIENSIS (CODEX) — PAROS (MARBRE DE)


8 i (Vaticattus), 8 S [Sinaiticus), 8 3 (codex Ephrsemi), 8 6 (W), S 48 (Paris, Bibl. nat. grec U), e 26 (Z), s 76 (A) et quelques autres moins connus dans la grande famille de textes qu’il désigne par le symbole H. Il prouve que le scribe, comme s’il ne comprenait pas le grec, copiait machinalement, confondant et oubliant des lettres, omettant des mots, etc. — On sait que le Vaticanus n’a pas la finale de Marc, xvi, 9-16, et s’arrête brusquement à è^oêojvTo yâp, mais en laissant vidé une colonne entière. Le Parisiensis s"arrête au même point, mais au sommet de la colonne suivante, il ajoute prima manu, car les correctionsde ce codex sont de la main du scribe lui-même, ces notes intéressantes : çep£T£ jcoy xat Tavra +… « àv-ra Sa Ta itap » iTfs).}Jieva xoîç icspt tov itEtpov ouvtojxuc ÈÇriYYtXav + [ista 8à taûxa xat coitoç ô iç àico ôvaToXriç xai â/pt Suoeuç l^aTrEUTiXsv Bi’avroiv to ïépov xat àfôapxov xTipu-fiia + t/jç aîùvtou c « )Tï)pia ; +… Eurr)V 8e xai TaÛTa tfepojjiEva (lera to êço60uvto v a P "*" Avacrràî Se Ttpwt irpuTï) (ra6éaTou + et le reste jusqu’à la fin du chapitre. Ce spécimen peut donner une idée de l’accentuation irrégulière de L et de sa prédilection pour l’esprit rude. L a étécollationné par Wetslein et Griesbach et publié par Tischendorf, Monumenta sacra inedita, Leipzig, 1846.

F. Prat.

    1. PARJURE##

PARJURE (Septante : èmopxia ; Vulgate : perjurium), péché qui consiste à jurer en vain ou à jurer faussement, nisba’las-Séker, « jurer pour le mensonge. » Lev., v, 4. Celui qui commet ce péché s’appelle ÈTctopxoe, perjurus, « parjure. »

I. La loi. — 1° Le Décalogue défend de prendre le nom de Jéhovah en vain, Exod., xx, 7, par conséquent de se servir de ce nom sacré pour donner de l’autorité à des affirmations futiles, et à plus forte raison à des assertions fausses ou à des promesses mensongères. Nbtre-Seigneur rappelle lui-même ce commandement. Matth., v, 33. Il est également interdit de nommer les dieux étrangers, Exod., xxiii, 14, et conséquent ment de jurer par eux. La défense est rappelée, Lev., xix, 12, de ne point jurer par le nom de Dieu en mentant. — 2° La loi ordonne encore que celui qui a fait un serment à la légère et qui s’en aperçoit ensuite, avoue son péché et offre en sacrifice d’expiation une brebis et une chèvre. Lev., v, 4-6.

IL Les infractions. — 1° Chez les Israélites, Saûl donne le mauvais exemple, en jurant de respecter la vie de David et en cherchant ensuite à le tuer. I Reg., xix, 6. Aux approches de la captivité surtout, les prophètes se plaignent des abus. On jure faussement. .1er., v, 2 ; vii, 9. On jure par ce qui n’est pas Dieu, Jer., v, 7 ; par Baal, Jer.", xii, 16 ; parle péché de Samarie, le dieu de Dan, la voie de Bersabée, Ain., viii, 14 ; par Melchom. Soph., i, 5. D’autres prodiguent les serments à tous propos, s’exposant ainsi à l’impiété et effrayant ceux qui les entendent. Eccli., xxiii, 11 ; xxvii, 15. Dieu châtiera ces fautes, Mal., 111, 5, dont s’abftient le juste. Ps. xxiv (xxm), 4. — 2° Au temps de Notre-Seigneur, les scribes et les pharisiens avaient mis en usage des formules de jurement très arbitraires et attentatoires à l’honneur de Dieu. Matth., xxiii, 1622. Voir Jurement, t. iii, col. 1871. — 3° Chez les gentils, la religion du serment n’existait ponr^ainsi dire pas. Les auteurs sacrés les accusent de" cohimettre le parjure. Sap., xiv, 15, 30 ; II Mach., xv, 10 ; I Tim., 1, 10. On voit se rendre coupables de parjure le roi Antiochus Eupator, I Mach., vi, 62 ; Alcime, juif traître à sa religion, I Mach., vii, 15-18 ; le roi Démétrius, I Mach., XI, 53 ; le général Tryphon, I Mach., xiii, 15-19 ; Andronique, lieutenant d’Antiochus Épiphane, II Mach., IV, 34 ; les habitants de Joppé, II Mach., xiii, 3, 4, etc.

H. Lesêtre.
    1. PARKER Samuel##

PARKER Samuel, théologien anglican, né en 1630, mort en 1730. Il était fils de l’évêque d’Oxford, Samuel

Parker, et étudia la théologie. Des raisons politiquesl’empêchèrent d’entrer dans les ordres. Il publia : Bibliàtheca Biblica : being a commentary upon ail the books of the old and new Testament, gathered oui of the genuine tvritings of Fathers and ecclesiastical historians and acts of Councils doivn to the year of ouv Lord 451. Comprehending the proper, allegorial 01mystic and moral import of the texl as delivered in the writings and monuments aforesaid. To which are added introduetory discourses on the authors and authenticity of the books, the tinie of their beingwrillen, etc., 6 in-4°, Oxford, 1720-1725. Cet ouvrage est demeuré incomplet : Samuel Parker n’a traité que du Pentateuque. Voir W. Orme, Biblioth. Biblica,

p. 338.

B. Heurtebize.
    1. PARMÉNAS##

PARMÉNAS (grec : Ilapiievâç, nom qui, d’aprèsplusieurs lexicographes, est une contraction de nap|isvïSï]ç, « constant » ), le sixième des sept premiers diacres que les Apôtres choisirent à Jérusalem pour prendre soin des veuves des Juifs hellénistes. Parmenas porte un nom grec, comme les six autres diacres-Act. , vi, 5. Voir Diacre, t. 11, col. 1402. On ne saitriende certain sur sa vie. D’après le Pseudo-Hippolyte, De LXX Apost., 12, t. x, col. 956, il fut un des soixante-douze disciples et devint évêque de Soles. D’après le Pseudo-Dorothée, De septuaginta dise, 11, t. xcii, col. 1061, « il mourut sous les yeux des Apôtres, en> exerçant les fonctions de son diaconat. » Le martyrologe romain lui fait souffrir le martyre à Philippes en Macédoine sous l’empereur Trajan et marque sa fête au 23 janvier. Voir Acta Sanctorum, januarii t. 111, édit. Palmé, p. 66.

    1. PAROLE##

PAROLE (hébreu : dâbâr, Septante : prijua, lôyoi ; . Vulgate : verbum, sermo). 1° Le mot hébreu dâbâr signifie souvent « chose », res, et aussi « commandement, ordre », exprime par la parole. La Vulgate, comme les Septante, ont traduit dans de nombreux passages dâbâr par « parole », quoiqu’il eût en hébreu, le sens de « chose ». Gen., xviii, 14 : jit| à8uvaTC<ï uapà ©ta) pîina, traduisent les Septante. La Vulgate a renduexactement : Numquid Deo quidquam est difficile f mais ailleurs elle a fréquemment conservé l’hébraïsme : Non erit impossibile apud Deum omne verbum. Luc, 1, 37. Voir Exod., 11, 14 ; ix, 5 ; I Reg., iii, 11, etc~

— 2° Les Livres Saints représentent aussi la parole de Dieu comme animée et agissante, Ps. evi, 20 ; Sap., xviii, 15 ; créant le monde, Gen., 1, 3, etc. ; Ps. cxlviii, 5 ; Sap., ix, 1 ; Ps. xxxii, 6 ; conservant ses fidèles, Sap., xvi, 26, etc. — Pour le Verbe, seconde personne de là-Sainte Trinité, voir Logos, col. 327-328.

    1. PAROS##

PAROS (MARBRE DE), marbre blanc fort estimé ainsi nommé parce qu’on le tirait de l’île de Paros, àl’ouest de Naxos, une des Cyclades, dans l’Archipel. On l’extrayait du mont Marpèse, au sud de l’île. — La Vulgate dit, I Par., xxix, 2, que David avait préparé en abondance du marbre de Paros, marinor Parium, pourla construction du temple de Jérusalem. Elle dit également, Esth., i, 6, que le palais d’Assuérus (Xerxès) à Suse était pavé d’émeraude et de marbre de Paros, pavimentum smaragdino et pario stralum lapide*-Dans les deux passages, les Seplante ont aussi Xt’90vitâpiov et irapïvov XiOov. Le texte original ne parle nulle part du marbre de Paros ; aux endroits cités, il nomme les pierres qui ont été rendues de la sorte par les versions’abnê sais, ses. Les traducteurs grecs, et saint Jérôme à leur suite, ont cru avec raison que l’expression hébraïque désignait des pierres blanches, parceqne la racine de ïaii et SêS signifie « être blanc et latent », cf. Josèphe, Ant. jud., VIII, iii, 2 ; et Cant., v, 15, et comme le. marbre de Paros était célèbre par-