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PARAPET -- PARASOL


tomber de là. » Connue les toits des maisons orientales sont plats et servent de terrasse, il est nécessaire de prendre cette précaution, pour éviter les accidents, et on l’a prise dans tous les temps (fig. 566). Voir aussi fig. 180, 189, col. 590, 591 ; fig. 70, t. iii, col. 345. Autrefois comme aujourd’hui le parapet des toits en terrasse était tantôt plein, tantôt à jour, ordinairement uni, quelquefois dentelé ou crénelé(fig.567).Cf.fig.441, col. 1631.

    1. PARASCÉVÉ##

PARASCÉVÉ, mot grec, xapaoxeuïi (Vulgate : parasceve), qui signifie « préparation. » Dans le Nouveau Testament, ce mot désigne le jour qui précédait le sabbat ; il était ainsi appelé parce que les Juifs préparaient ce jour-là ce qui était nécessaire pour la célébration du sabbat. Matth., xxvii, 62 ; Marc, xv, 42 ; Luc, xxiii, 54 ; Joa., xix, 14, 31, 42. Cf. Josèphe, yl » U. jud., XVI, VI, 2. Saint Marc, vv, i%, l’explique par « pooiëSaTov, « veille du sabbat, » cf. Judith, viii, 6, et l’on admet sans difficulté qu’il désigne le vendredi dans les quatre Évangélistes ; excepté Joa., xix, 14, où, d’après quelques-uns, il serait question de la veille de la Pâque, mais même dans ce passage, il doit s’entendre du vendredi, comme Joa., xix, 31, 42. Voir Patrizi, De Evangeliis, 1. III, dissert, l, n » 30 ; Fillion, Évangile selon saint Jean, 1887, p. 347. Cf. Paque, col. 2090.

    1. PARASCHAH##

PARASCHAH (ntfns, pârdsâh ; pluriel, parsîyôt) section légale du Pentateuque, marquant la partie des livres de Moïse qui doit être lue à la synagogue les jours de sabbat. Le mot pdrdSâh signifie « distinction, section ». Les Juifs ayant pour règle de lire tous les ans le Pentateuque entier dans leurs synagogues l’ont partagé en 54 sections ou parHyôf, dont le commencement est indiqué dans les Bibles hébraïques par les lettres sss, abréviation de parsîyôt, ou bien par ddd, abréviation de sêdër ou sidrd’. On les désigne par le mot initial, ou au moins par l’un des premiers mots. Ainsi la première pârdsâh s’appelle Berê’sît, Gen., i, 1 ; la seconde Nôah. Gen., vi, 9. Elles sont à peu près d’égale longueur. On les lit à la suite les unes des autres du commencement à la fin. Leur nombre est de 54, parce que certaines années juives comptaient 54 sabbats. Quand il y a moins de 54 sabbats, on réunit en une deux parsîyôt plus courtes pour que la lecture du Pentateuque soit faite.intégralement dans le cours de l’année. La première pârdsâh se lit le premier sabbat avant la fête des Tabernacles, le jour même où on lit la dernière. Dans quelques synagogues, on ne lisait le Pentateuque entier que tous les trois ans. — Les Actes, xv, 21, font allusion à la coutume de lire une section du Pentateuque tous les sabbats. Josèphe, Cont. Apion., n, 17, mentionne aussi cet usage comme une coutume particulière aux Juifs. Notre-Seigneur dans l’Évangile, en citant un passage de l’Exode, iii, 6, indique dans quelle section il se trouve, dans celle èiA Trjç êà-rou, Marc, xii, 26 (super rubum) ; Luc, xx, 37 (secus rubum), c’est-à-dire dans la pdrdSâh où est racontée l’histoire du buisson ardent. Cf. Rom., xi, 2. — Les sections des livres prophétiques, telles qu’on les lit dans les synagogues, portent un nom particulier, hapktarotk. Voir Haphtapah, t. iii, col. 421. On les lit à la suite des parsîyôt. Voir le tableau des lectures des parMyôt et des haftarôf pour les jours de sabbat et les jours de fête dans J. M. Klintock et J. Strong, Cyclopsedia of biblical Literature, t. iv, 1891, p. 66-67.

    1. PARASITE##

PARASITE, celui qui s’impose à quelqu’un pour vivre à ses dépens. — Au Psaume xxxv (xxxiv), 16, il est parlé de la’âgê mâ’ôg, « railleurs de gâteau, » qui se moquent du juste. Le mâ’ôg et une sorte de galette ronde. Voir Gâteau, t. iii, col. 114. Les railleurs de gâteau sont ceux qui fréquentent la table des autres et

paient de leurs gais et malicieux propos la pitance qu’on leur accorde. Les Talmudistes appellent aussi leSôn’ûgâh, « langue de gâteau, » celle du parasite qui achète les bons morceaux au prix de ses plaisanteries ou de ses adulations. Cf. Rosenmûller, Psalmi, Leipzig, 1822, t, ii, p. 882. L’expression hébraïque n’est pas rendue dans les versions, Septante et Vulgate i « Ils m’ont éprouvé et m’ont raillé de leurs railleries. ».

— Notre-Seigneur stigmatise les scribes « qui dévorent les maisons des veuves et font pour l’apparence de longues prières, » Marc, xii, 40 ; Luc, xx, 47, parasites qui n’emploient pas la raillerie et la malice, comme les précédents, mais les semblants de la piété pour vivre aux dépens des autres et s’enrichir à leurs frais. Cette tradition se continua parmi les faux docteurs que saint Paul montre « s’insinuant dans les familles pour captiver des femmelettes chargées de péchés, » I Tim., .111, 6, « bouleversant des familles entières et enseignant, pour tin vil intérêt, ce qu’on ne doit pas enseigner. » Tit., i, 11. — Le divin Maître tient à ce que ses disciples évitent tout ce qui pourrait les faire confondre avec des parasites. « Demeurez dans la même maison, mangeant et buvant ce qui s’y trouvera ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas d’une maison dans une autre. » Luc, x, 7.

H. Lesêtre.
    1. PARASOL##

PARASOL, appareil pour préserver quelqu’un des rayons du soleil. — Les Grecs connaissaient le crxtâSeiov, cf. Aristophane, Eq., 1348 ; Av., 1508, 1550, et les Latins Vumbella ou umbracûlum (fig. 568), cf. Martial, xiv, 23, 28 ; Ovide, Fast., ii, 311. Le parasol est assez,

568. — Umbracûlum. D’après un vase peint. W. Smith, Die-Honary of Greek and Roman antiquities, 3e édit., t. ii, 1891, p. 976.

souvent représenté sur les anciens monuments. Il est ordinairement tenu au-dessus de la tête de personnages voyageant en char (fig. 569), assyriens, voir t. ii, fig. 195, col. 570, cypriotes, voir t. ii, fig. 194, col. 567, éthiopiens, voir t. ii, fig. 619, col. 2009, etc.

— Quelques textes sacrés font peut-être allusion indirecte à cet. appareil. Ainsi Isaïe, xxv, 4, dit que le Seigneur est une forteresse pour le pauvre et « un ombrage contre l’ardeur du soleil ; » mais cet ombrage est plutôt dû à l’interposition d’un nuage comme le donne à penser la suite du texte. Le Seigneur est de nouveau présenté ailleurs comme « un ombrage contre les feux