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LETTRE — LEUSDEN


les lettres des rois, c’est-à-dire les édits de Cyrus, de Darius et d’Artaxerxès, autorisant les Juifs â reconstruire Jérusalem et le temple. II Mach., ii, 13.

4° Grecs. — Le roi de Sparte Arius écrivit au grandprêtre Onias une lettre dans laquelle il qualifiait les Juifs de frères des Spartiates. I Mach., xii, 7. Une autre lettre fut adressée par les magistrats de Sparte à Simon. I Mach., xiv, 20-25. Voir Arius, t. i, col. 965 ; Lacédémoniens, col. 7. Il est aussi fréquemment question de lettres envoyées par les Séleucides ou par leurs officiers. Alcime écrit à ses partisans pour les exhorter à s’emparer de Jonathas. I Mach., IX, 60. Démétrius I er Soter écrit à Jonathas pour faire la paix avec lui. I Mach., x, 3. Le roi Alexandre fait de même.

I Mach., x, 17. Les lettres de Démétrius à Jonathas sont citées intégralement. I Mach., xi, 29-37 ; xiii, 35-40. Il en est de même de la lettre d’Antiochus V Eupator aux Juifs, II Mach., ix, 19-27 ; de celle de Lysias aux Juifs,

II Mach., xi, 16-21, et de celles d’Antiochus V à Lysias, xi, 22-25 et aux Juifs, 26-33. Ces lettres commencent par une salutation très courte, par exemple : « Le roi Alexandre à son frère Jonathas, salut, » I Mach., x, 17 ; .xi, 29 ; xiii, 35 ; II Mach., xi, 16, 22 ; « Aux excellents citoyens Juifs grand salut, portez-vous bien et soyez heureux, le roi et prince Antiochus. » II Mach., ix, 19. Parfois il y a une salutation finale : « Portez-vous bien. » II Mach., xi, 21, 33. Quelques-unes sont datées après ce dernier mot. II Mach., xi, 21, 33. Une seule lettre émane des Lagides, celle de Ptolémée VII Physcon à Antiochus VII Sidète, pour lui demander des secours contre Jean Hyrcan. I Mach., xvi. Josèphe, Ant. jud., XII, iv, 10, nous donne quelques détails sur la lettre d’Arius. Elle commence par le salut ordinaire. Elle était écrite en caractères carrés et le sceau représentait un aigle, supporté par un dragon. Le même historien donne le texte de lettres échangées entre les Ptolémées et divers correspondants relativement aux affaires de Palestine : lettres de Ptolémée II Philadelphe et d’Éléazar, au sujet de la traduction des Septante, Josèphe, Ant. jud., XII, ii, 4-5 ; lettre d’Antiochus III le Grand à Ptolémée IV Philopator, XII, iii, 3 ; du même à Xeuxis, gouverneur de Phrygieetde Lydie, XII, iii, 4 ; d’un certain Josèphe aux Alexandrins, XII, iv, 8 ; d’Alexandre à Jonathas, XIII, ii, 2 ; d’Onias à Ptolémée et à Cléopâtre, XIII, ii, 4 ; réponse de Ptolémée à Onias, XIII, iii, 2 ; lettre de Démétrius à Jonathas, XIII, iv, 9 ; lettre de Jonathas aux Lacédémoniens, XIII, v, 8. Les salutations placées en tête de ces lettres sont courtes et simples comme celles qui sont dans les lettres de la Bible. Nous n’avons pas ici à discuter l’authenticité de ces documents.

Le musée du Louvre possède un certain nombre de lettres écrites sur papyrus et datant de l’époque des Ptolémées, qui nous donnent une idée exacte de la façon dont étaient rédigées les lettres missives à cette époque et de leur forme matérielle. Théod. Deveria, Catalogue des manuscrits égyptiens, in-12, Paris, 1881, p. 234-248, xiv, 3, 5, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 16-27, 29-40. Les n. xiv, 34-36, sont des billets roulés et fermés par un fil de papyrus sur lequel était appliqué le cachet. Le nom du destinataire est écrit au verso, comme dans la lettre du n » 34 (inventaire n » 2366) adressée par Sarapion le 21 d’épiphi de l’an 28 de Philométor (145 avant J.-C.) à Ptolémée et à Apollonius (fig. 55).

5° Romains. — Les livres des Machabées citent plusieurs lettres émanant de magistrats romains. Ce sont 1° la lettre de Lucius, adressée au roi Ptolémée VII Physcon et à tous les peuples en relations avec les Juifs, pour leur demander leur bienveillance envers ce peuple, devenu allié de Rome. I Mach., xv, 16-23. Voir Lucius ; 2°la lettre des légats Q.MemmiusetT.Maniliusaux Juifs pour confirmer les concessions faites par Lysias’et Antiochus V Eupator. II Mach., xi, 34-38. L’une et l’autre commencent par le salut ordinaire, la seconde seule se

termine par les mots : « portez-vous bien, » suivis de la date. — Dans les Actes, xxiii, 26-30, est insérée une/ lettre du tribun Claudius Lysias au procurateur Félix, pour lui annoncer qu’il lui envoie saint Paul, qu’il vient de faire arrêter. Voir Lysias ; Félix, t. ii, col. 2186.

6° Lettres de recommandation. — Les chrétiens recommandaient à la charité de leurs frères ceux d’entreeux qui allaient dans une autre ville où se trouvait une communauté chrétienne. C’est ainsi qu’Aquila et Priscille donnèrent à Apollo une lettre pour les chrétiens d’Achaïe. Act., xviii, 27. Saint Paul, II Cor., iii, 1, lait allusion à ces lettres : « Où avons-nous besoin, dit-il, comme quelques-uns, de lettres de recommandation auprès de vous ou de votre part ? C’est vous qui êtes notre lettre, écrite dans vos cœurs, connue et lue de tous les hommes. » Les Pères des premiers sièclesiont souvent mention de ces lettres de recommandatioa et l’usage en a persisté jusqu’à nos jours pour les prêtres ; on les appelle litterse testimoniales.

E. Beurlier.

    1. LEUSDEN##

LEUSDEN, orientaliste hollandais, né à Utrecht le 26 avril 1624, mort dans cette ville le 30 septembre 1699. Après avoir étudié les langues orientales à’l’universitéd’Utrecht, d’abord et à Amsterdam ensuite, il fut nommée le 2 juillet 1650, professeur d’hébreu à l’université desa ville natale. li occupa sa chaire jusqu’à sa mort, sans ; autre interruption qu’un voyage en Allemagne, en France et en Angleterre, où il aila recueillir des documentspour ses travaux. On a de lui : Jonas illustratus, hebraicechaldaice et latine, in-8°, Utrecht, 1656 ; Joël explicatus ; adjunctus Obadias illustratus, in-8°, Utrecht, 1657 ; . Onomastieum sacrum, in quo omnia nomina propria hebrsea, chaldaica, grxca et origine latina tum in Velere quam in Novo Testamento occurrentia explicantur, in-8°, Utrecht, 1665, 1684 ; Philologus hebrseus, continens qusestiones hebraicas quse circa Vêtus Testamentum hebrseum moveri soient, in-4°, Utrecht, 1656, 1672, 1695 ; Amsterdam, 1686 ; Philologus hebrseo-mixtus, in quo qusestiones mixtx scilicet de versione Vulgata, de versione Septuaginta interpretum, de Paraphrasibus chaldaicis, de variis Judssorum sectis et de aliis multis rébus prpponuntur, in-4°, Utrecht, 1663 ; Leyde, 1682, 1699 ; Philologus hebrseo-grsecus, in quo qusestiones hebrœo-grsecie, cirea Novum Testamentum gi’iecum moveri solilse enodantur, in-4°, Utrecht, 1670 ; Leyde, 1685, 1695 ; les trois Philologus ont été réimprimés ensemble, 3 in-4°, Bâle, 1739 ; Pirke Aboth, sive tractatus-. talmudicus, cum versione hebraica duorum capitum chaldaicomm Danielis, in-4°, Utrecht, 1665 ; 2= édit. r 1675, augmentée de plusieurs autres chapitres de Daniel «  et d’Esdras, traduits en hébreu, etc. ; Manuale hebrxolalino-belgicum, in-12, Utrecht, 1668 ; Grammatica hebrseo-belgica, in-12, Utrecht, 1668 ; Clavis hebraica et philologica Veteris Testamenti, in-8°, Utrecht, 1683 ; Clavis grœcaNovi Testamenti, in quo et themata Novi Testamenti secundum ordinem librorum referuntur, et ejusdem dialecti, hebraismi ac rariores constructiones explicantur, necnon variée observationes philologicse, antiquitates item sacrée et profanée annotantur, in-8°, Utrecht, 1672 ; Libellus de dialectis Novi Testamenti, singulatim hebraismis, extrait du Philologus hebreeogreecus, par J. F. Fischer, in-8°, Leipzig, 1754, 1792 ; Compendium grsecum Novi Testamenti, in quo 1829 versiculi qui continent omnes et singulas totius Novi Testamenti voces asteriscis sunl annotati et a cgeteris versiculk distincti, in-8°, Utrecht, 1674 ; in-12, . 1677 ; in-8°, 1682 ; 1762 (la plus correcte de toutes) ; Compendium biblicum, in quo ex versiculis 23602 totius Veteris Testamenti, circiter bis mille tanty/m versiculi hebraice et latine sunt annotati et allegati, in quibus omnes universi Veteris Testamenti voces primitivse et derivatee, tant hebraicee quam chaldaicse, occurw.nl, quo omnes, sub Leusdenii prsesidio et ductione collegit