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2025
2026
PALESTINE


JiKVUR.

FÉVRIER.

m*.

mmi.

100T.

Khaïfa … Wilhelma…

14, 7 144 14, 9

18, 8 17, 7 16, 9

28, 4 27, 8 26, 9

31, 0 29, 9 29, 4

31, 3 30, 4 28, 9

Comparons maintenant les températures maxima et minima de ces trois points avec celle de Jérusalem pour les mêmes mois :

JlSVIF.n.

FÉVRIER.

JOIJ.

. JUILLET.

10W.

Max. 20

Min. 3

Max. 25

Min. 6

Max. 32

Min. 17, 5

Max. 34, 5

Min. 23, 5

Max. 38, 5

Min. 19, 6

Khaïfa..

Wilhelma.

20, 5

6

25

8

31

20

36

22, 5

34

22, 2

Gaza…

21, 5

5

23

8, 5

29

19

34, 5

21, 2

31

22

Jérusalem.

10

4

14

7

27

16

29

18

29, 7

18, 6

Cf. M. Blancltenhorn, Wetterberichte aus Palàslina, dans les Mittheilungen de la Zeitschrïft des Deut. Pal. Vereins, 1904, p. 59-62 ; 1905, p. 29-32, où l’on trouve les tableaux complets ; A. Datzi, Meteorological observations taken in Jérusalem, dans le Palestine Exploration Fund, Quart. St., avril 1905, p. 151. Ces chiffres, qui naturellement varient selon les années sans s’écarter beaucoup d’une certaine moyenne, marquent bien les deux zones de la plaine et de la montagne. Dans la première, le voisinage de la mer atténue les extrêmes de la température. Dans la seconde, la moyenne, représentée par celle de Jérusalem, est de 16°6 ou 17°2, par 8°5, moyenne de janvier, et 24°5, moyenne de juillet, mais avec des extrêmes qui descendent parfois de quelques degrés au-dessous du point de glace, quoique la gelée et la neige ne durent pas longtemps. Le climat du haut plateau est en somme tempéré ; il n’en est pas de même de celui du Ghôr, où les rayons du soleil se concentrent dans une vallée que deux murailles de montagnes mettent à l’abri. des vents de l’ouest et de l’est. Les températures extrêmes peuvent aller de 0° à + 50°. La plus ordinaire, en hiver, est de + 15° à + 22°. La moyenne de l’année est d’environ 25°. On y a vii, aux premiers jours de mai, le thermomètre à 43° à l’ombre ; près d’Aïn-Djidi, au commencement de juillet, un soir après le coucher du soleil, on a constaté 35°. Cf. Survey of West. Pal., Memoirs, t. iii, p. 386. La moisson s’y fait beaucoup plus tôt que dans le reste de la Syrie, à la fin d’avril ou au commencement de mai. La chaleur diminue vers le nord. L’hiver est souvent froid sur les bords du lac de Tibériade ; mais pendant la première moitié du mois de mai 1884, le thermomètre accusait une température moyenne de 25° à midi, de 22° avant et après. Cf. A. Frei, Beobachtungen vom See Genezareth, dans la Zeitschrift des deut. Pal. Vereins, t. ix, 1886, p. 100. Près du lac Hûléh, la différence entre la température du jour et celle de la nuit est souvent très sensible ; ainsi le 20 avril 1889, la chaleur diurne monta à 42° pour descendre, pendant la nuit, à + 26°. Cf. G. Schumacher, Von Tiberias zum Hûle-See, dans la Zeitschrift des deut. Palàstina-Vereins, t. xiii, 1890, p. 75. Le plateau à l’est du Jourdain est également sujet à de forles variations ; les écarts y sont même plus brusques qu’à l’ouest, la mer étant trop loin pour régulariser la température. La nuit, le thermomètre descend souvent au-dessous du point de glace, et le lendemain il monte à près de 27°. Les extrêmes vont de — 3° à + 35°. Cependant le climat le plus ordinaire de l’hiver est je ^. 80 à + 16°, au moins dans la partie la plus mé ridionale. La neige persiste souvent plusieurs jours. On voit, d’après ce que nous venons de dire, que la Palestine a un climat de contraste, par zones méridiennes alternantes. Pour la comparaison avec les autres pays, on peut voir les cartes d’isothermes jjans A. Angot, Traité élémentaire de météorologie, in-8°, Paris, 1899, p. 56, 62, 64.

2° Vents. — Les différences de température à la surface du globe et dans l’atmosphère sont, on le sait, la cause première des vents. Or en Palestine, plus qu’en d’autres pays, le vent exerce une influence immédiate sur la santé et le bien-être des habitants, comme sur la fertilité du sol. Celui du nord apporte le froid, celui du sud la chaleur, celui de l’est la sécheresse, celui de l’ouest l’humidité ; ceux qui viennent des points intermédiaires participent en proportion à ces différentes qualités. Pendant les mois d’été, ce sont les vents du nord et du nord-ouest qui dominent ; n’amenant jamais de pluie, ils sont rafraîchissants, modérément secs, ne sont accompagnés d’aucun nuage, si ce n’est parfois de quelques cirrus ou cumulus. Ceux du nord, pendant’l’hiver, sont d’un froid vif, secs ou humides selon qu’ils soufflent du nord-est ou du nord-ouest ; quand ils arrivent de cette dernière direction, ils entraînent souvent des masses de cumulus, dont les apparences sont vraiment belles sur le bleu profond du ciel. Cependant, frais et vifs, ils sont redoutés, même en été, spécialement des habitants de la plaine maritime, en raison des maux de gorge, fièvres et dysenteries qu’ils produisent. Lorsque, durant l’été, il y a peu de vent pendant plusieurs jours, la chaleur devient très grande et l ! air presque aussi sec, aussi dépourvu d’ozone que dans le sirocco, même si le petit souffle vient du nord. Ordinairement ce défaut est corrigé par une forte brise qui s’élève de l’ouest, se fait sentir vers 9 ou 10 heures du matin à Jaffa et le long de la côte, mais n’atteint habituellement Jérusalem et la montagne que vers 2 ou 3 heures de l’après-midi, quelquefois plus tard. Elle baisse après le coucher du soleil, mais pour reprendre ensuite et continuer une grande partie de la nuit, rafraîchissant, avec l’abondance d’humidité dont elle est chargée, le pays brûlé par la chaleur du jour. Il est facile de comprendre tout ce qu’elle a de bienfaisant ; lorsqu’elle ne souffle pas, ou qu’elle souffle très doucement, ou ne se relève pas après le calme qui suit le coucher du soleil, les nuits sont chaudes, déprimantes, sans rosée, et les matinées sans fraîcheur. Ce vent de mer constitue une des principales différences entre le climat de la montagne et celui de la plaine côtière ; il arrive ainsi que, dans les grandes chaleurs, Jérusalem, sous le vent d’est, est d’un séjour presque insupportable, alors que Jaffa jouit d’une fraîcheur relative. Lorsqu’il rencontre un courant d’air chaud, sec et lourd venant de l’est, la lutte entre les deux est intéressante à étudier. Parfois il se produit des tourbillons, des nuages et des colonnes de poussière, et il faut au premier plus d’une heure pour triompher du second. D’autres fois, l’arrivée ou la prédominance du vent d’ouest a lieu sans trouble et ne se manifeste que par ses effets. D’après les observations faites à Jérusalem, ce vent, quoique plus fréquent en juillet et août, est plus également réparti que les autres sur les différents mois.

Les vents de l’est sont communs en automne, en hiver, au printemps et au mois de mai ; ils sont rares’en été. Sur une moyenne de seize ans, on a calculé qu’ils ont soufflé, de juin à septembre inclusivement, trois jours par mois, et, d’octobre à mai inclusivement, onze jours par mois. Mais il n’est pas extraordinaire, pendant les chaleurs, qu’un vent d’est s’élève durant trois ou quatre heures au milieu du jour, et que le soir il cède la place à un vent d’ouest, qui continue jusqu’à 10 ou Il heures du lendemain. En hiver, il est accùm-