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2003
2004
PALESTINE


initiale, ’Aïn el-Beida, citons’Aïn el-’Asal, ’Aîn Kôdana, ’Aïn er-Rafîd, ’Aïn el-Basâléh ; plus bas, sur les bords de l’ouadi Hétal, tout un groupe qui s’échappe à travers des buissons de lauriers-roses ; plus bas encore’Aïn el-’Arâis, ’Aïn es-Fedjdjéh, etc. Dans l’intérieur du plateau : ’Ayûn ez-Zuân, au milieu d’une belle et fertile vallée ; ’Ayûn Yûsef, trois belles sources au pied duTell Abu Yûsef, dont les eaux s’en vont dans l’ouadi ed-Delhamiyéh ; d’autres, ’Ayûn Mukhladi, forment un ruisseau qui descend vers le lac Hûlch ; ’Ayûn el-Fahm, à l’entrée de l’ouadi Djoramdyéh ; plusieurs existent sur les bords de l’ouadi es-Semak et de ses affluents, etc. À l’extrémité occidentale, en se rapprochant du Jourdain : ’Aïn Fît, au nord ; plus bas, non loin du lac Hûléh, ’Aïn et-Tineh, ’Aïn ed-Durdâra. Mais c’est principalement le territoire nord-est du lac de Tibériade qui est bien arrosé, grâce aux sources’Aïn Musmâr, ’Aïn’Aqel, ’Aïn Umm el-Ledjdjah, qui se répandent à travers la plaine. Quatre autres jaillissent, non loin du rivage, au-dessous de

pour rencontrer des sources. Là, dans certains endroits, elles jaillissent nombreuses et abondantes. Beaucoup, par leurs eaux réunies, donnent naissance à des ruisseaux ou des rivières assez considérables, eu égard surtout à l’inclinaison de leur lit et à la brièveté de leur parcours. On en rencontre dans le voisinage du Sait, <X"Ammân, de l’ouadi Na’aur, de l’ouadi Heshân, etc. Les plus célèbres sont celles qui jaillissent du pied du mont Nébo et portent le nom de’Ayûn Mûsd ; « Fontaines de Moïse. » Elles forment, en deux groupes principaux, une oasis de fraîcheur et de verdure dans une contrée aride. Voir Asédoth, t. i, col. 1076. Dans le Ghôr es-Seisbân, on trouve’Aïn el-Kharrdr, qui sourd à un kilomètre du Jourdain, cf. Bethabara, t. i, col. 1650, et, plus bas, ’Aïn’Arûs, environnée de roseaux, puis’Aïn Suéiméh, dont les eaux sont chaudes. Voir Bethjésimoth, t. i, col. 1686. Les sources thermales les plus connues sont celles de l’ouadi Zerqâ Ma’în. Au nombre d’une dizaine, et disposées sur une longueur de quatre kilomètres environ

529. —Le lac Phiala.

Kefr Hârib. Dans la plaine en Nugra, on en signale aux environs de Nauâ, Tell el-Asch’ari, El-’Adjami, Mzeirib, Der’àt, Zeizûn, entre Sahem el-Djôldn et Beit-Akkar. Sur la frontière méridionale du Ledjah, sur le bord de l’ouadi Qanauât, une prairie est arrosée par V’Aïn Keratéh. Le Djebel Haurân en renferme aussi quelques-unes : trois au sud-est de Qanauât, ’Aïn Musa au pied du Quleib, et plusieurs autres qui donnent à un village situé au nord de Salkhad, son nom de’Iyûn, s sources. » On en trouve également à Bosra. Sur le cours inférieur du Scherî’at el-Menâdiréh, au coude très prononcé qu’il fait avant de tomber dans la plaine du Jourdain, l’endroit appelé El-Hamméh est remarquable par ses sources thermales. Ces eaux sulfureuses, dont la température est d’environ 55 degrés centigrades, sont très renommées chez les Arabes, comme elles l’étaient chez les Romains. Les trois réservoirs principaux se nomment Birket el-Bjerab, Hammet es-Selîm, Hammet er-Rîh ; l’eau potable est fournie par V’Aïn es-Sakhnéh ou’Aïn Sa’dd el-Fdr. h’Adjlûn, quoique moins bien arrosé que le Djoldn, renferme cependant un certain nombre de sources, aux environs de Mqeis, puis non loin des rives de l’ouadi el-Iiammâm, sur les bords de l’ouadi Zerqa, etc. Le plateau du Belqa, comme au temps de Séhon et de Moïse, n’est pas riche en sources et en eau courante ; les habitants ont toujours dû, pour les divers usages de la vie, recourir au système des citernes et des piscines, en dehors des rares puits qu’ils creusaient. Il faut descendre dans les ravins et les vallées

elles sortent du fond d’un ravin abrupt, presque inabordable, sur la rive droite du Zerqâ ; leur température est de 65 à 70 degrés centigrades. Voir Callirrhoé, t. ii, col. 69. Non loin sont celles de Sàrah, dont le nombre ne peut être facilement déterminé ; leurs eaux vont de 40 à 60 degrés et paraissent mêlées de substances minérales. Voir Moab, col. 1152.

3. Cisjordane et Transjordane. — Les deux régions que nous venons de décrire ont des traits physiques communs qu’il nous est maintenant facile de déterminer. Il suffit de remarquer les cotes indiquées pour voir que le plateau oriental et le sommet du plateau occidental se maintiennent dans leur ensemble à peu près au même niveau. Le premier cependant est un peu plus élevé, au moins dans les crêtes dont il est parsemé. Ainsi dans le Djôlân, trois tells dépassent de 40, 70 et près de 100 mètres le plus haut point de la Galilée. Dans l’A djlûn et le Belqa, le Djebel Kafkafâ, le Dj. Hakart et le Dj. Oscha’sont de 50 et environ 150 mètres au-dessus du mont Hébal, qui domine Naplouse. Cependant le Djôlân a sa partie haute et sa partie basse comme la Galilée : au-dessous de la région des tells, il descend vers le Scherî’at el-Menâdiréh : Fîq, par exemple, se trouve à la même hauteur que Kimrîn ; mais él-Ramméh tombe à 176 mètres. Dans le Haurân, El-Mzeirib, Et-Turra, Der’dt se rapprochent du niveau des hautes collines qui avoisinent Nazareth. Au sud du Yarmuk, le terrain remonte peu à peu, et certains endroifs, comme Beit er-Rds, Irbid, l’ibnéh, dépassent même les points les plus élevés du Djebel