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1999
2000
PALESTINE


(1140 mètres), d’autres points Vont à 1035, 1052, 1086 mètres. Au sud, le niveau général se maintient à 7 ou 800 mètres : Mâdeba (785 mètres), Ma’in (872 mètres), Djebel Djelûl (823 mètres) ; le Djebel Néba au mont Nébo, d’où la vue s’étend si loin vers l’ouest, n’est lui-même qu’une hutte de rebord se dressant à 806 mètres. Du côté de l’ouest, les rochers, fendus par les torrents, tombent à pic dans la mer Morte, le long de laquelle ils forment une énorme muraille.

Le Djebel Baurân, appelé encore Djebel ed-Drûz, est un massif long de 80 kilomètres environ sur 45 kilomètres dans sa plus grande largeur, et dont l’axe se dirige à peu près du nord au sud. Assez escarpé du côté de l’est, il descend plus doucement du côté de l’ouest. La partie méridionale est en général moins éle sillonné d’innombrables crevasses plus ou moins profondes, qui se coupent dans toutes les directions et forment un inextricable labyrinthe de ravins et de précipices. VoirAEGOB 2, t. i, col. 950.

B) Plaines et vallées. — À l’ouest du Ledjah et du Djebel Haurân s’étend la grande plaine appelée En-Nuqra, ondulée et coupée par de nombreux ouadis. Le sol, composé de lave, de dolérite granulée et de scories rouge-brun ou vert-noirâtre, est en général d’une grande fertilité. Il produit un froment de beaucoup supérieur à celui des autres contrées ; l’orge y est également cultivée. Malgré les nombreux cours d’eau qui l’arrosent, il renferme peu de plantations et pas de forêts ; quelques vergers, vignes et. jardins seulement sont entretenus autour des villages. Voir Auran, t. i w

1200

I0D0 800 6 DO MH 200

-ZOO

Jéricho r250

Niveau 4e Tajfer Méditerranée

Coupe a

Aère ssz

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J&74-60

Coupe b

527-528. — Coupes du terrain dans la région transjordane. — 527. Coupe a. Du Jourdain à Amman et à la route des Pèlerins.

— 528. Coupe b. Du Jourdain au Djebel Haurân.

vée que celle du nord. L’ensemble est une chaîne volcanique, qui rappelle celle des Puys d’Auvergne. Elle se compose d’un assez grand nombre de cônes, dont la hauteur va de 1200 à près de 1800 mètres. Ceux du nord, Tell Schihan, Tell Gharârat esch-Schemâliyek, Tell Djémal, Tell Gharârat el-Qibliyéh, alignés sur une longueur de dix kilomètres, paraissent avoir vomi la vaste nappe basaltique qui compose le Ledjah. En descendant vers le sud, nous trouvons sur une même ligne les cônes suivants : Abu Tuméis (1551 mètres), Abu Tâséh (1736 mètres), Djuélîl (1782 mètres), Djeina (1839 mètres), Djefnéh (1737 mètres), es-$uféh (1475mètres). Un autre groupe se rencontre au nord-est : Tell el-’Alia, Tell el-HabU (1130 mètres), Tell el-Hisch (1231 mètres), etc. Signalons enfin, à l’est, le Tell Scha’f (1657 mètres), et à l’ouest, le Djebel el-Quleib (1716 mètres), le seul sommet ombragé de quelques arbres à la cime.

Au Djebel Haurân se rattache la région singulière qui l’avoisine au nord-ouest et qu’on nomme Ledjah, « refuge. » C’est l’ancienne Trachonitide. Luc, iii, 1. Ce grand plateau, dont la surface générale est élevée de huit à dix mètres au-dessus des plaines environnantes, n’est qu’une immense coulée de lave vomie par la montagne volcanique. De forme ovale irrégulière, il est

col. 1253 ; Basan, t. i, col. 1486. — La vallée du Jourdain garde à l’est les mêmes caractères qu’à l’ouest. Un peu plus large cependant au-dessus du lac Hûle’h, elle s’ouvre aussi davantage au nord-est du lac de Tibériade avec la plaine A’El-Bafîhah, et au sud, dans la partie où serpente le Scherî’at el-Menâdîréh. Beaucoup plus étroite, au contraire, en face et au-dessous de Béisân, elle regagne ensuite du terrain, garde une largeur uniforme jusqu’à ce qu’elle s’agrandisse avec le Ghôr es-Çeisbân. Enfin, à une petite distance de l’embouchure du Zerqâ Ma’in est le petit plateau de Çàrah, incliné vers la mer Morte, entouré de hautes collines de pierre volcanique, rangées en hémicycle, et dont le fond de lave est en partie recouvert d’une terre noire. — Les vallées dont est semé le haut plateau du Djôldn, de YAdjlûn et du Belqa’, n’ont rien qui les distingue ; plusieurs seront signalées en même temps que les rivières. C) Hydrographie. — 1° Rivières. — La région transjordane est également coupée par de nombreux ouadis, qui appartiennent tous au bassin du Jourdain et de la mer Morte. -— Le Djôldn est particulièrement sillonné de torrents qui descendent de la ligne de faite formée par les tells dont nous avons parlé. Le lac Hûléh reçoit Vouadi Bedàrûs et Vouadi Dabûra. Au nord-est du lac