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PALESTINE


et larges vallées. Il s’incline dans la direction du sudouest ; longeant à l’est l’Arabah, qu’il domine parfois de hauteurs assez considérables. Tandis que Khalasah {215 mètres) est à peu près au niveau de Bir es-Séba’, Er-Ruhéibék est à 325 mètres, et l’on atteint, vers Kurnub. 494 mètres, plus loin à l’est 563 mètres. Citons seulement, parmi les principaux chaînons, en allant du nord au sud : Djebel et-Tulûl, Dj. Scheqa’ïb, Dj. Umm Rudjum, Dj. et-Jûr, Dj. El-Muzéiqah, Dj. Hadiréh, Dj. Maderak et enfin le Djebel Mdqrah, au pied duquel est’Aïn Qedis, et à l’ouest le Djebel Muéiléh.

Sans tenir compte de ce dernier prolongement, la Palestine a, comme on le voit, ses points les plus éle Sahel el-Ahma, plateau jonché de laves. Les monts de Samarie commencent par une succession de terrasses’qui se relèvent à mesure qu’on avance vers le sud. Au sud-ouest de Djenîn, le Sahel’Arrabéh, à une altitude de 200 à 240 mètres, est une vallée assez bien cultivée, qui se relie au sud-est au Merdj el-Gharaq, dont le sol est fertile, mais devient un marais en hiver. Audessous du Garizim, s’étend la belle plaine A’El-Makhnah, qui forme à son extrémité septentrionale un large amphithéâtre, à environ 500 mètres d’altitude. Mais le pays est ensuite moins ouvert, on entre dans la région des hauts plateaux ; les grandes vallées deviennent rares ; on trouve encore cependant au sud de Jérusa 524.

Aspect des montagnes de Judée. Sur la route de Jérusalem à Jéricho. D’après une photographie.

vés au nord, avec les monts de la Haute Galilée, et au sud, avec le massif hébronien. Ils encadrent ainsi le centre même du pays. Voir fig. 525 et 526.

B) Plaines et vallées. — Le système montagneux que nous venons de décrire est coupé par de nombreuses vallées, plus ou moins étendues. Nous indiquerons les principales, avant déparier des grandes plaines. À l’est de Akka ou Saint-Jean d’Acre, se trouve la vallée de Medjdel Kerûm, qui, comme nous l’avons vii, forme une frontière toute naturelle entre la haute et la basse Galilée. Bordée au nord par d’âpres montagnes, , plûs élevées que celles qui la limitent au sud, elle s’étend d’ouest en est ; sa longueur est de plusieurs heures de marche. D’une très grande fertilité, elle est en partie couverte de vieux oliviers plusieurs fois séculaires, ou cultivée en blé, en doura, en coton et en sésame. Plus au sud est la plaine dite autrefois d’Asochis ou de Zabulon, Sahel el-Baftauf, marécageuse à l’est, mais très fertile, longue de 14 à 15 kilomètres, et large de près de 4 kilomètres. Située à 120-150 mètres au-dessus de la mer, elle est dominée par des monts de 400 et même plus de 500 mètres. Au sud-est, parmi les gradins qui descendent vers le lac de Tibériade, on rencontre le

DICT. DE Là BIBLE.

lem et à l’est de Bethléhem certaines plaines qui portent simplement le nom arabe A’El-Buqéïa.

Les principales dépressions que nous avons signalées se trouvent, en somme, entre les deux massifs qui encadrent la Palestine, au nord et au sud. Mais celle qui constitue un des traits caractéristiques de la cisjordane, c’est la plaine d’Esdrelon, appelée aujourd’hui Merdj ibn’Amîr, « Prairie du fils d’Amlr. » Elle forme un triangle irrégulier dont la base est, au sud-ouest, la chaîne du Carmel et les monts de Samarie ; ce côté a environ 35 kilomètres. Le côté oriental, de Djenîn au Thabor, a à peu près 25 kilomètres ; la ligne septentrionale en compte autant jusqu’à la gorge par laquelle le Cison s’engouffre dans la plaine de Saint-Jean-d’Acre. Bordée à l’est par le Djebel Dâhy et le Djebel Fuqû’a, elle se prolonge de ce côté en plusieurs vallées latérales : l’une, comprise entre le Thabor et le Djebel Dâhy l’autre entre cette dernière montagne et le Djebel Fuqû’a, une troisième formant cul-de-sac au sud-est. Son altitude moyenne est de 80 mètres ; mais, vers le Jourdain, le sol s’affaisse rapidement. Le torrent de Cison, qui la traverse d’un bout à l’autre, en transforme quelques coins en marais. L’aspect général est celui

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