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1961

PAIX — PALACIOS

1962

Cf. Ps. xxxvii (xxxvi), 11. — 3° Il est recommandé de rechercher la paix, Ps. xxxrv (xxxm), 15, de maintenir la paix entre les frères, c’est-à-dire entre les disciples du Sauveur, Marc, ix, 49, et avec tous les hommes. Rom., xil, 18 ; xiv, 19 ; Eph., iv, 3 ; I Thess., v, 13 ; II Thess., ii, 22 ; Heb., xii, 14 ; I Pet., iii, 11 ; II Pet., m, 14. Saint Paul souhaite la paix aux frères. Eph., vi, 23. — Les méchants, au contraire, parlent de paix et ont la malice au cœur. Ps. xxviii (xxvii), 3 ; Mich., iii, 5.

— 4° Le juste se couche en paix. Ps. iv, 9. Il va en paix à ses pères, c’est-à-dire il a une mort tranquille. Gen., xv, 15 ; IV Reg., xxii, 20 ; Tob., iii, 6 ; xiv, 4 ; Eccli., xliv, 14 ; Luc, ii, 29. L’Église, dans sa liturgie, souhaite souvent la paix aux âmes de ses fidèles défunts, et fait répéter fréquemment la prière : Requiescani in pace.

III. La paix divine. — 1° Dieu est le Dieu de paix. Jud., vi, 24 ; I Thés., v, 23 ; II Thés., iii, 16 ; Heb., .xm, 20. Il dirige les pas des hommes dans la paix. Luc, i, "Ï9. Il accorde à Israël son alliance de paix. Num., xxv, 12. Il la donne à qui il veut, Job, xxxiv, 29, surtout à ceux qui aiment sa loi, Ps. cxix (cxviii), 165 ; Bar., iii, 13-14, qui pratiquent la justice, Is., xxxii, 17 ; Jacob., m, 18, et se conduisent par les inspirations de la sagesse divine. Jacob., iii, 17. La paix coule pour eux comme un fleuve, Is., xliii, 18 ; lxvi, 12, et les suit dans l’autre vie. Sap., iii, 3. — 2° En conséquence, il n’y a pas de paix pour les impies, Deut., xxix, 19 ; Is., xlviii, 22 ; lvii, 21, pour ceux qui sont éloignés de Dieu, Job, ix, 4 ; Is., xxvii, 5, pour les idolâtres qui donnent à leurs maux le nom de paix. Sap., xiv, 22. Aussi, même au

sein de la paix extérieure, le méchant a peur, parce qu’il n’est pas en paix avec Dieu. Job, xv, 21.

IV. La paix èvangëlique. — Avant la rédemption, la paix divine n’est que partielle, parce que le fond du dissentiment entre Dieu et l’homme subsiste toujours. Une paix complète, profonde, intime, est promise pour l’époque messianique. Alors la justice et la paix s’emhrasseront. Ps. lxxxv (lxxiv), 9, 11. Les montagnes produiront la paix, comme une eau bienfaisante qui vient du ciel. Ps. lxxii (lxxi), ’3. Le Messie sera appelé « Prince de la paix ». Is., ix, 6. Il justifiera ce nom en prenant sur lui le châtiment qui permet à l’homme de rentrer en paix avec Dieu. Is., Lin, 5. — 2° En venant au monde, le Sauveur fait annoncer la paix aux hommes de bonne volonté. Luc, ii, 14 ; Gal., vi, 16. Cf. Luc, xix, 38. Il leur apporte la paix, non pas la paix extérieure avec les parents qui méconnaissent la rédemption, Matth., x, 34 ; Luc, xii, 51, ni la paix telle que le monde l’entend et la donne, Joa., xiv, 27, mais sa paix à lui, celle dont il est l’auteur et la substance même, Joa., xiv, 27 ; xvi, 33 ; Eph., ii, 14-17, celle que Jérusalem coupable n’a pas voulu reconnaître au moment propice, Luc, xix, 42, alors qu’elle eût dû justifier son nom de « paix de la justice ». Bar., v, 4. Cf. Heb., vii, 2. — 3° Les Apôtres prêchent cette paix en Jésus-Christ qui réconcilie avec Dieu. Act., vii, 26 ; x, 36. Les auteurs sacrés saluent sur les montagnes les pieds de ceux qui viennent annoncer cette paix. Is., lii, 7 ; Nah., i, 4 ; Rom., x, 15. C’est la paix de Dieu par excellence, et les Apôtres ne se lassent pas de l’appeler sur les fidèles. Rom., i, 7 ; v, 1 ; xv, 33/j xvi, 20 ; I Cor., i, 3 ; xiv, 33 ; II Cor., i, 2 ; xiii, 11 ; Gal., i, 3, etc. ; I Pet., i, 2 ; II Pet., i, 2 ; II Joa., 3 ; Jud., 2 ; Apoc, i, 4. Elle est le fruit du Saint-Esprit, Rom., viii, 45 ; xiv, 17 ; xv, 13 ; Gal., v, 22, et dépasse tout sentiment, à cause de son caractère surnaturel. Phil., iv, 7. Aussi .est-ce à bon droit que la prédication apostolique est appelée « évangile de paix ». Eph., vi, 15. — Sur les sacrifices pacifiques, voir Sacrifice.

H. Lesètbe.

PAL (hébreu : ’es, « bois ; » Septante : ÇiiXov ; Vulgate : lignum, patibulum), poteau fixé en terre pour y attacher des suppliciés. — Ce poteau servait pour les

pendaisons. Num., xxv, 4 ; II Reg., xxi, 6, 9. On y attachait les cadavres de ceux qui avaient été lapidés, mais il était défendu de les y laisser après le coucher du soleil. Deut., xxi, 22, 23. Voir Lapidation, col. 90 ; Pendaison, Potence. — Le pal prepremenfclit était un poteau aiguisé à sa partie supérieure et sur la pointe duquel on fixait le corps de celui qu’on voulait faire périr. Ce supplice cruel n’était point en usage chez les Hébreux ; mais il était fréquent chez les Assyriens, dont les monuments le représentent assez souvent (Bg. 515). Voir aussi fig. 4, col. 16, la représentation du siège de Lachis par l’armée de Sennachérib. Au bas, au milieu de la figure, on voit trois Juifs empalés..Cf. Botta, Monuments deNlnive, pi. 55 ; Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient, t. iii, p. 203, 357. Le roi de Perse, Darius, dans son décret en faveur de la

515. — Ennemis empalés par les Assyriens devant une site assiégée par Théglathphalasar m. Ntairoud. — D’après Layard, Nineveh and Us Remains, t849, t. ii, p. 369.

reconstruction du Temple, ordonne que, si quelqu’un entrave l’exécution de ses ordres, ou prenne une poutre dans sa maison, et zeqîf ifmehê’'âlohi, « qu’élevé il soit fixé dessus, » (ipOwn^vo ; TrXrj-friasTai in’aùtoû, erigatur et configatur in eo. I Esd., VI, 11. Les versions traduisent comme si ce supplice était celui de l’empalement. Dans le texte chaldéen, le verbe tncjâ’signifie s frapper, clouer, attacher ». Le supplice en question pouvait donc être tout aussi bien la pendaison ou le crucifiement.

H. Lesêtre.

1. PALACIOS (Michel de), théologien espagnol de la seconde moitié du xvie siècle, né à Grenade, mort à Ciudad-Rodrigo. Il professa la théologie à Salamanque. Chanoine de Léon etde Ciudad-Rodrigo, il enseigna l’Écriture Sainte dans cette dernière ville où il mourut et fut enseveli dans le monastère des ermites de Saint-Augustin. Parmi ses écrits nous mentionnerons : Dilvcida-, tionum et declamationum tropologicarum in Esaiam prophetam libri XV, 3 in-f°, Salamanque, 1572 ; In Joannis Apostoli Evangelium et inEpistolas canonicas, 2 in-f°, Salamanque, 1581 ; Enarrationes in Epistolam B. Pauli ad Hebrseos ad sensuni litteralem, historicum et mysticum, in-f°, 1590, Salamanque ; Explanationes in duodecim prophetas minores secundum omnes Sacrée Scripturæ sensus, in-f°, Salamanque, 1593. Voir N. Antonio, Biblioth. hispana nova, t. H, p. 143.

B. Heurtebize.

2. PALACIOS (Paul de), frère du précédent, théologien espagnol, né à Grenade, mort en 1587 à Villaverde. Il fut professeur d’Écriture Sainte à l’Université de Coïmbre et chanoine théologal d’Évora. Il mourut à Villaverde,