1907
KIR MOAB — KITTO
1908
Un grand nombre de musulmans sont venus s’installer dans la ville. Avec eux, avec les gens de l’administration et la garnison, la population d’environ 5 000 habitants est montée à 6 000. La plupart sont musulmans. Le nombre des chrétiens diminué en 1880, par l’émigration à laquelle la petite ville de Madaba doit sa renaissance, est aujourd’hui d’environ 1 500, dont 1 200 non catholiques suivant le rite grec et 300 catholiques suivant le rite latin. La mission latine, fondée en 1876, s’est développée surtout depuis 1893. — Pour la description et l’histoire du Kérak, voir Burehkhardt, Travels in Syria and the Boly Land, Londres, 1882, p. 379-399 ; P. de Saulcy, Voyage autour de la mer Morte, in-8°, Paris, 1853, t. ii, p. 353-383 ; Lartet, Voyagé d’exploration à la merMorte, par le duc de Luynes, in-8° (sans date), t. i, p. 99-107 ; Mauss et Sauvaire, Voyage de Jérusalem à Karak et à Chaubak, dans l’ouvrage précédent, t. ii, p. 81-140 ; Rey, Les Colonies franques de Syrie, in-8°, 1883, p. 19-24, 345-342 ; Id., Étude sur l’architecture militaire des Croisés, 1871, p. 132-135, 273-277.
L. Heidet.
- KISTEMAKER Johann Hyacinth##
KISTEMAKER Johann Hyacinth, exégète catholique,
né à Nordhorn (province du Hanovre) le 15 août
1754, mort à Munster en Westphalie le 2 mars 1834.
Après les études préparatoires au gymnase des pères
franciscains à Rheine, il se livra à l’étude de la philosophie
et de la théologie à Munster : où il fut ordonné
prêtre le 22 décembre 1777. Après avoir été, depuis 1779,
professeur au gymnase de Munster, il obtint la chaire
de philologie à l’université de cette ville. Il l’échangea
contre la chaire d’exégèse en 1795 ; quatre années plus
tard, il fut nommé chanoine (1799). En 1819 il se démit
de la charge de directeur de gymnase, place qu’il avait
occupée depuis 1794. Le 27 septembre 1823 il fut réélu
chanoine du chapitre nouvellement réorganisé de la
cathédrale de Munster. — Il aimait de préférence la philologie
classique, pour laquelle il avait tant d’aptitudes
qu’on le nomma Erasmus secundus. Il s’appliqua à relever
l’étude des langues allemande et grecque. [Outre
les principales langues européennes, il savait les langues
orientales. Il ne négligeait pas pour cela l’étude de
la théologie, de l’exégèse et de la patristique. Il se servit
de ses connaissances pour réfuter les rationalistes. —
Kistemaker a laissé quantité d’écrits de philologie. —
Voici ses ouvrages exégétiques : Commentatio de nova
exegesi prsecipue Veteris Testamentiex collatis scriptoribus
grsecis et lahnis scripta, Munster, 1806 ; Exegetische
Abhandlungen uber Matth., 16, 18 und 19,
-imd 19, 3-12 oder ûber den Primat Pétri und dus Eheband,
Munster, 1806. Le vicaire Schrant en publia une
traduction hollandaise à Amsterdam. — Exegesis critica
in Psalmos lxvii et cix et excursus in Daniel., iii,
de fornace igms, Munster ; 1809 ; Weissagung Jesu
vom Gerichte uber Judæa und die Welt nebst Erklârung
der Rede Marc, 9, 42-49 und Prûfung der Van
Ess’schen Ubersetzung des Neuen Testamentes, Munster,
1816 ; Canticum Canticoruni illustratum ex hierographia
orientalium, Munster, 1818 ; Biblia Sacra
Vulgatx editionis iuxta exemplar vaticanum, 3 in-8°,
Munster, 1823. Elle était dédiée à Léon XII, dont un
bref, imprimé en tête du 1 er volume appelle Kistemaker :
Virum probitate ac litterarum sacrarum perilia laudatissimum ;
Die heiligl. Evangelien ûbersetzt und erklàrt,
4 in-8°, Munster, 1818-1820 ; Geschichte der
Apostel, ûbersetzt mit Anmerkungen, Munster, 1821 ;
Sendschoreiben der Apostel ûbersetzt und erkldrt, nebst
der Apokalypse, 2 in-8°, 1822. Le tout ensemble- : Die
heiligen Schriften des Neuen Testamentes ûbersetzt
und erklàrt, Munster, 1818-1823, 7 in-8° ; 2e édit., 18251826 ; 3e édit., 1845. — Das Neue Testament ûbersetzt ohne
Anmerkungen, Munster, 1825 ; 4e édit., 1844. Une édition
en miniature parut en 1853, et une en gros
caractères en 1849. Il a encore rédigé pour le 4 « vol.
de Stollberg, Geschichte der Religion Jesu Christi, 15 in-8°, Hambourg-Vienne, 1807-1818, les remarques sur Esther et il a écrit pour le 5e vol. : Veber die zweifache Stammtafél Jesu Christi bei den Evangelisten Matthâus und Lucas. La Bonner Zeitschrift publia en 1836 comme traité posthume : Orbem terrx per et post diluvium universale magnam in détenus immutationem passum esse ostenditur. — Voir Neuhaus, Leben und Wirken des verstorbenen I. Hyac. Kistemaker, Munster, 1834. — Frd. Rassmann, Mùnsterlândisches Schriftsteïler-Lexicon, Lingen, 1814 ; I. Nachtrag, Munster, 1815 ; II. Nachtrag, Munster, 1818. Le même ouvrage refondu et continué par Ernest Rassmann, Munster, 1866-81, t. 1, p. 177 ; Zeitschrift fur Philosophie und katholische Théologie, Cologne, 1832, Heft9, p. 211 ; 20, p. 90 ; 61, p. 1 ; Neuer Nekrolog der Deutschen, 1834, t. i, p. 211 ; Felder, Gelehrten-und Schriftsteller-Lexicon der katholischen GeistKchkeit Deutschlands, t. iii, Landshut, 1822, p. 262 ; Wetzer et Welte, Kirchenlexicon, 2e édit., t. vii, 1891, p. 35-39. E. Michels.
- KITTO John##
KITTO John, théologien protestant anglais, né à Plymouth
le 4 décembre 1804, mort à Cannstadt le 25 novembre
1854. Fils d’un simple maçon, d’une santé frêle
et délicate, il n’avait de goût, étant enfant, que pour les
livres. À l’âge de 8 à Il ans, il fréquenta (1812-1814) les
écoles primaires de sa ville natale et il ne reçut jamais
d’autres enseignements. Après cette époque, il dut travailler
avec son père. Le 13 février 1817, en servant les
maçons, il tomba d’une hauteur de 7 mètres et cet accident
le rendit complètement sourd toute sa vie. Après
avoir vécu plusieurs années dans la misère, en étudiant
seul, quand il le pouvait, avec des livres qu’il se procurait
au moyen des plus dures privations, il entra, en
juillet 1825, au Missionary Collège, à Islington, où il
fut employé à l’atelier de typographie. La Church Missionary
Society l’envoya, en 1827, à Malte comme compositeur.
Son goût pour la littérature l’empêcha de donner
toute son attention à ses occupations et le comité le
renvoya en Angleterre en janvier 1829. Quelques mois
après, il s’associa à une mission particulière, organisée
par M. Groves, et il partit pour la Perse. La petite troupe
arriva à Bagdad au mois de décembre et Kitto ouvrit
une école arménienne. Mais la peste, une inondation et
le siège de Bagdad, ’par Ali pacha, déterminèrent
M. Groves à reprendre le chemin d’Angleterre. Kitto,
qui l’y suivit, donna dans ses Journals un récit intéressant
de ses voyages. Il entra alors en relation avec la
société pour la vulgarisation de connaissances utiles
{Society for the diffusion of useful knowledge) et il
publia, dans le Penny Magazine, le Deaf traveller (le
voyageur sourd) et quelques autres traités. Il collabora
à la Cyclopscdia de Ch. Knight. À l’instigation de ce
dernier, Kitto commença, en 1834, une série de narrations
qui devaient commenter la vie des aveugles, des
muets et des sourds ; il les réunit à la fin et les publia
sous le titre : The lost sensés, Londres, 1845. Il fit de
même, en 1835, pour le Biblical commentary, qu’il fit
d’abord paraître sous la forme de plusieurs fascicules
anonymes, et qui, ayant été complétés au mois de mai
1838, furent très favorablement accueillis par le public
sous le titre : The Pictorial Bible, in-8° et in-4°, Londres,
1835-1838 ; 2e édit., Londres, 1847-1849. Les notes furent
ensuite éditées séparément et elles formèrent : The illustrated
commentary, 5 in-8°, Londres, 1840. Il n’avait
pas encore achevé ce livre lorsqu’il en commença un
autre auquel il consacra trois ans de travail : Pictorial
kislory of Palestine and the JJoly Land, including a
complète history of the Jews, Londres (1839), 1840. Il
commença alors un autre ouvrage qui devait renseigner
le lecteur sur les différents établissements de missions
dans les pays infidèles ; c’était : The Christian Traveller,