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1814
JUDE (ÉPITRE DE SAINT) — JUDÉE
« nous, » et ;  : « xùtoÙç, « eux, » au lieu de : 0[15 ?, « vous ; » 

— ꝟ. 25. çomet : Sià IiQaoO Xpcaroû toOxupîou tj(i£>v, « par Jésus-Christ Notre-Seigneur ; » a* omet : itpô racvTài ; toû aîûvoç, « avant tout siècle. » Cf. Tischendorf, Novum Testamentum grsece, édit. crit. min., Leipzig, 1877, p. 677-681 ; Ose. de Gebhardt, 1 Novum Testamentum grisée, 12e édit. (stéréotypée), in-8°, Leipzig, 1891, p. 285287. — 3° Divergences entre le grec T ( = textus receptus ) et le latin. Il existe entre les deux textes quelques divergences qui méritent d’être signalées, parce que dans ces passages le grec est plus clair : jf.5. latin : quoniam Jésus populum de terra Mgypli salvans etc., « parce que Jésus sauvant le peuple de la terre d’Egypte ; » grec : on à Kûpioç Xabv Ix yr { ç AtyijîtTOO <ja>(7aç x.t.X., « parce que le Seigneur sauvant le peuple de la terre d’Egypte etc. ; » — ꝟ. 12. latin : Ri sunt in epulis suis maculæ, etc., « ils sont des souillures dans leurs repas, etc. ; » grec : Ornai eïctcv èv tocî ? àfdbtaïc 0[it3v OTiiXâSe ; x.t.X., « ils sont des taches dans vos agapes, etc. ; »

— ꝟ. 22. latin : Et hos quidem arguite judicatos, « reprenez-les quand ils auront été jugés ; » grec : xix’i oO ? jièv

-iXcefte 81axpivô(jievoc, « en les jugeant ayez pitié de certains d’entre eux ; » — ꝟ. 23. latin : odientes et eam, quss carnalis est, maculatam tunicam, « haïssant la tunique souillée, qui est charnelle ; » grec : [ikjoGvte ; xai tôv à™ tîjç aapy.oç è<TireX<o[j.évov x [ ™ v <*> « haïssant la tunique souillée par la chair. »

XI. Bibliographie. — Pour le texte grec, voir B. Weiss, die katholischen Brtefe, textkrttische Untersuchungen und Textherstellung, dans Texte und Vntersuchungen, t. viii, Heꝟ. 3, 1892. — Pour les commentaires, Didyme d’Alexandrie, In Epist. B. Judm, t. xxxix, col. 1811-1818 ; Œcumenius, Epist. Judse, t. exix, col. 704721 ; Théophylacte, Expos, in Epist. Judse, t. cxxvi, col. 85-104 ; Bède, In Epist. Judse, t. xciii, col. 123130. — Les principaux parmi les modernes sont R. Stier, Der Brief Judd, in-8°, Berlin, 1850 ; M. F. Rampf, Der Brief Juda, in-8°, Sulzbach, 1854 ; * Frd. Gardiner, Commentary on theEpistle of St. Jude, in-12, Boston, 1856 ; * J. E. C. Fronmuller, Der Brief Judâ, dans le Bibelwerk de Lange, in-8°, Bielefeld, 1859 ; 4e édit., 1890 ;

  • J. T. A. Wiesinger, dans H. Olshausen, Biblischer

Commentar, t. iii, Kœnigsberg, 1862 ; * J. E. Hulther, dans H. A. W. Meyer, Dos Neue Testament, t. xii, Gœttingue, 1852 ; * Th. Schott, Der zweite Brief Pétri und der Brief Judà, in-8°, Erlangen, 1863 ; J. C. K. Hofmann, Der zweite Brief Pétri und der Brief Judd, in-8°, Nordlingue, 1875 ; * C. F. Keil, Commentar uber die Briefe des Petrus und Judas, in-8°, Leipzig, 1883 ;

  • Frd. Spitta, Der Brief des Judas, in-8°, Halle, 1885 ;

A. F. Maunoury, Commentaire sur les Épîtres catholiques, in-8°, Paris, 1888 ; E. Kuhl, dans Weiss-Meyer, Kommentar uber das Neue Testant., t. XII, 1887, Gœttingue ; 6e édit., 1897 ; von Soden, dans le Hand-Kommentar, Fribourg-en-Brisgau, 1890 ; 2e édit., 1892 ;

  • A. Vieljeux, Introduction à l’Épître de Jude, in-8°,

Montauban, 1894 ; * H. Cousin, Introduction à l’Épître de Jude, in-8°, Paris, 1894 ; * K. Burger, dans Strack-Zockler, Kurzgefasster Kommentar, t. iv, in-8°, 2e édit., Munich, 1895 ; * G. Wandel, Der Brief des Judas, in-8°, Leipzig, 1898. — Voir aussi * E. Arnaud, Essai critique sur l’authenticité de l’Épître de Jude, in-8°, Strasbourg, 1835 ; Id., Des citations apocryphes de Jude, in^8°, Strasbourg, 1849 ; Id., Recherches critiques sur l’Épître de Jude avec commentaires, in-8°, Strasbourg, 1851 ; F. Brun, Introduction critique à l’Épître de Jude, Strasbourg, 1842 ; * Jessien, De aùûevTÏa Episto-Ub Judæ, Leipzig, 1821 ; *A. Ritschl, Uebèr die im Briefe des Judas characterisirten Antinomisten, dans les Studien und Kritiken, 1861, p. 103-113 ;

  • B. Weiss, Die Petrinische Frage, Das Verhàltniss

zum Judasbrief, dans les Studien und Kritiken, 1866, p. 256-274. V. Ermoni.

! JUDÉE (hébreu : Yehûdâh, l Reg., xxiii, 3 ; II Par., xxxvi, 23 ; I Esd., i, 2, 3 ; H Esd., ii, 7 ; vi, 7, 18 ; vii, 6 ; Ps. lxxv (hébreu, lxxvi), 1 ; cxin (exiv), 2 ; Jer., xiv, 2 ; xl, 11 ; Joël, iii, 20 ; Yehûd, I Esd., v, 8 ; vii, 14 ; Dan., v, 13 ; Septante : rj’Iouêaîa, I Reg., xxiii, 3 ; II Par., xxxvi, 23 ; I Esd., i, 2, 3 ; v, 8 ; vii, 14 ; Ps. lxxv, 1 ; cxiii, 2 ; Jer., xiv, 2 ; Dan., v, 13 ; Joël, iii, 20 ; ’IoOSa, II Esd., ii, 7 ; vi, 7, 18 ; vii, 6 ; Jer., xl, 11 ; dans les livres des Machabées et le Nouveau Testament, ’IouSocta), province méridionale de la Palestine, une des trois qui, avec la Samarie et la Galilée, divisaient le pays au temps de Notre-Seigneur. Luc, ii, 4 ; Joa., iv, 3, 4. Elle n’exista qu’après l’exil. Le mot « Judée » employé par les Septante et la Vulgate pour rendre l’hébreu Yehûdâh, dans certains livres de l’Ancien Testament, ne représente donc pas la province proprement dite, mais tantôt la nation israélite tout entière, comme au Ps. cxiii (hébreu, exiv), 2, tantôt le territoire de la tribu de Juda, comme I Reg., xxiii, 3, d’autres fois le royaume de Juda, comme au Ps. lxxv (hébreu, lxxvi), 1 (de même Tob., i, 18). Voir la carte de la tribu de Juda.

I. Géographie.

Limites.

Le territoire de la

Judée fut, d’une manière générale, celui de l’ancien royaume de Juda, mais avec des limites variables et qu’il est, à certaines époques, extrêmement difficile de préciser. Ainsi, au temps des Machabées, Hébron était aux mains des Iduméens, qui comptaient même parmi leurs forteresses frontières Bethsura (aujourd’hui Beit Sûr), éloignée seulement de 27 kilomètres de Jérusalem. I Mach., v, 65 ; lv, 61. D’autre part, vers le nord, les trois nomes d’Aphseréma ou Éphrem (aujourd’hui Tayibéh), de Lydda et de Ramatha appartenaient à la Samarie, dont ils furent détachés, au temps de Jonathas Machabée, pour être réunis à la Judée, I Mach., xi, 34. Mais plus tard la province s’étendit. Josèphe, Bell, jud., III, iii, 5, en fixe la limite septentrionale à Anualh Borkeos, ’Avouà8 Bopxlw ; représenté aujourd’hui par deux localités voisines, Amah et Berqît, au sud de Naplouse. Ailleurs, Ant. jud., XIV, iii, 4 ; Bell, jud., I, vi, 5, il cite parmi les places du nord Corea, Kopéat, que les uns identifient avec Quriyut, auprès des deux précédentes, mais que d’autres cherchent plutôt à Quràua, dans la vallée du Jourdain, au nord de Qurn Sartabéh. Cf. G. A. Smith, The historical geography of the Holy Land, Londres, 1894, p. 353. Nous savons par le même historien, Bell, jud., III, iii, 5, que l’Akrabatène était une des toparchies de la Judée. Or, l’ancienne capitale de ce district subsiste encore aujourd’hui dans Aqrabéh, au sud-est de Naplouse. Le Talmud, de son côté, nous apprend qu’Antipatris (probablement Qala’at Râs-el-’Ain) était une ville frontière de Judée, à l’ouest. Githn, 76 a ; Sanhédrin, 94 b. La Mischnah, Menakhoth, IX, 7, mentionne aussi quelques villes dont le vin pouvait être employé par les Juifs, et qui par conséquent n’étaient pas dans la Samarie. Il y avait entre autres Beth Rima (Beit Rima) et Beth Laban (El-Lubbân). La limite indiquée par ces différents points laisse donc la ligne principale de partage des eaux à l’extrémité méridionale de la plaine d’El-Makhnah ; elle suit une grande vallée, l’ouadi Deir Ballût, qui commence à Aqrabéh, et se dirige vers la plaine de Saron, dans laquelle elle débouche auprès de l’ancienne Antipatris. C’est comme un fossé naturel de délimitation. Josèphe, Bell, jud., III, iii, 5, prétend que la Judée comprenait toute la côte maritime jusqu’à Ptolémaide (Saint-Jean-d’Acre). Il semble pourtant, d’après Act., xii, 19 ; xxi, 10, que Césarée était distincte de cette province. La frontière méridionale, selon l’historien juif, Bell, jud., III, iii, 5, s’arrêtait à un village voisin des Arabes, appelé Yardas, ’lapSâc, qu’on suppose, mais d’une façon problématique, être Tell Arad, l’ancienne Arad, sur la limite de Juda et de Siméon. Cependant, à certaine époque, elle ne descendait pas si