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JUDA (TRIBU DE)


113. Mareth (hébreu : Ma’âràf ; Septante, Cod. Vat. : MayapwO ; Cod. Alex. : Mapw6). On a proposé de la reconnaître dans Beit Vmmar, entre Beit Sûr etDjedûr. Cf. Survey of West. Pal., Menioirs, t. iii, p. 303. L’emplacement convient, le rapprochement onomastique est insuffisant.

114. Bethanoth (hébreu : Bêt-Anôf, Septante, Cod. Vat. : BaiOstvâu. ; Cod. Alex. : BaCSavtàv), bien identifiée avec Beit’Anân, au nord-est d’Hébron. Cf. V. Guérin, Judée, t. iii, p. 151.

115. Eltécen (hébreu : ’Élteqôn ; Septante, Cod. Vat. : 6sxoû|i ; Cod. Alex. : ’EXOcxév). Inconnue.

5e groupe. — D’après les Septante ; manque dans l’hébreu et la Vulgate.

116. Théco (@sx(i). C’est la ville quiestappelée ailleurs Thécué (hébreu : Jeqôa’; Septante : ©exovié), patrie d’Amos.Am., i, l.Ellesubsisteencoresous le même nom, Teqû’a, et est située au sud de Bethléhem. Cf. V. Guérin, Judée, t. iii, p. 141.

117. Êphratha ou Bethléhem (’Eçpiôa, aG-tr] l<rrlv BatO>ls(t), la ville bien connue qui porte aujourd’hui encore le nom de Beit Lakm, et se trouve au sud de Jérusalem.

118. Phagor ( « Êa-ftvp). C’est le Khirbet Faghûr, au sud-ouest de Bethléhem. Cf. V. Guérin, Judée, t. iii, p. 313.

119. Aitan (Cod. Vat. : Al-rav ; Cod. Alex. : Alzâ^.), nommée ailleurs btam (hébreu l’Étdm ; Septante : ’Htâji). Jud., XV, 8, 13 ; II Par., xi, 6.Le nom en a été gardé par la fontaine’Aïn-’Etân, située à quatre kilomètres au sud-ouest de Bethléhem, près de l’ouadi Urtâs. La ville devait être dans le voisinage. Cf. V. Guérin, Judée, t. iii, p. 106.

120. Coulon (KouXiv), actuellement Qolûniyéh, à six kilomètres et demi à l’ouest de Jérusalem. Cf. V. Guérin, Judée, t. i. p. 257.

121. Tatam (Taxai*). Inconnue.

122. Sorès (Cod. Vat. : ’Etoêri ;  ; Cod. Alex. : SwpVjç), correspond à Sdris, à l’ouest de Qolûniyéh. Cf. V. Guérin, Judée, t. i, p. 281.

123. Carem (KapÊ(ji), aujourd’hui le petit village à."Am Karim, à six kilomètres à l’ouest de Jérusalem. Cf. V. Guérin, Judée, t. i, p. 83.

124. Gallim (Cod. Vat. : TaXâtI. ; Cod. Alex. : TaXXi », peut-être le gros village de Beit Djdlâ, au nord-ouest de Bethléhem. Cf. Survey of West. Pal., Memoirs, t. iii, p. 20.

125. Béther (Cod. Vat. : ©eWjp ; Cod. Alex. : BaiOrip), se retrouve dans Bittir, au nord-ouest de Bethléhem. Cf. V. Guérin, Judée, t. ii, p. 387.

126. Manocho (Mavox< « ). Est-ce la Manahath (hébreu : Mdnâhat) de I Par., viii, 6, et le village actuel de Malhah, au sud-ouest de Jérusalem ? On l’a Supposé. Cf. Survey of West. Pal., Memoirs, t. iii, p. 21.

6 « groupe. — 127. Cariathbaal ou Cariathiarim (hébreu : Qiryat-Ba’al, hV Qiryaf Ye’àrim ; Septante : Kocpia86âaX, ajT<] y| itôXtç’Iapei’îi), généralement identifiée avec Qariet el-’Enab, village situé sur la route carrossable de Jérusalem à Jaffa, àtreize kilomètres environ de la ville sainte. Cf. Robinson, Bibhcal Researches, t. ii, p. 11-12.

128. Arebba (hébreu : Hâ-rabbdh, avec l’article, « la grande ; » Septante, Cod. Vat. : Swbrjëi ; Cod. Alex. : ’Apsêëà), peut-être Khirbet Rebba, au nord-est de Beit Djibrin ; ce qui, cependant, reste douteux. Cf. V. Guérin, Judée, t. iii, p. 336.

D. VILLES DU DÉSERT.

129. Betharaba (hébreu : Bêt hâ-Ardbâh, « la maison de l’Arabah » ou « . de la plaine déserte s ; Septante, Cod. Vat. : ©apaoaàu. ; Cod. Alex. : Bifiaanêâ). Inconnue.

130. Heddin (hébreu : Middîn ; Septante, Cod. Vat. : Aîvwv ; Cod. Alex. : MaSciv). Inconnue.

131. Sachacha (hébreu : Sekdkâh ; Septante, Cod.

Vat. : MyioÇi ; Cod. Alex. : Soyo^a). On a proposé de l’identifier avec Khirbet ed-Dikkéh, appelé aussi Kh. es-Sikkhéh, au sud-est de Béthanie. Cf. G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Names and Places, p. 157.

132. Nebsan (hébreu : Hannibsdn ; Septante, Cod. Vat. : NaçXotÇâv ; Cod. Alex. : Neguâ). Inconnue.

133. La ville du Sel (hébreu : ’îr-ham-mélah ; Septante, Cod. Vat. : ai iroXetç SaSwp. ; Cod. Alex. : ai jràXstî àXwv), probablement vers l’extrémité sud-ouest de la mer Morte, dans la vallée des Salines. II Reg., viii, 13 ; IV Reg., xiv, 7.

134. Engaddi (hébreu : ’hn Gédî, « source du chevreau ; » Septante, Cod. Vat. : ’AvxâSïi ;  ; Cod. Alex. : ’Hv-j-aSSi). Le nom a subsisté jusqu’à nos jours exactement sous la même forme et avec la même signification dans l’arabe’Ain Djédî, oasis située vers le milieu de la rive occidentale de la mer Morte.

Comme on le voit, l’Écriture nous a conservé les noms des principales villes de Juda d’une manière aussi complète que possible, mieux, en tout cas, que dans la plupart des tribus. Si quelques-unes seulement du Négéb sont connues aujourd’hui, celles de la plaine et de la montagne ont presque toutes subsisté, et souvent gardé à peu près intacte l’antique dénomination chananéenne. Dans l’ensemble, la moitié de ces localités ont une identification qui laisse peu de doutes.

II. limites.

L’auteur sacré a pris soin de nous tracer lui-même avec une rigoureuse exactitude les limites de la tribu de Juda. Jos., xv, 1-12. Il commence par la frontière méridionale, qui s’étendait vers le pays d’Edom et le désert de Sin. « Elle part, dit-il, de l’extrémité de la mer de Sel (mer Morte), de la langue tournée vers le midi, et elle passe au sud de la montée du Scorpion (hébreu : ma-’âlêh’Aqrabbim, aujourd’hui le défilé à’Es-Safah), par Sin (hébreu : Smnâh) ; puis elle monte au sud de Cadésbarné (hébreu : Qâdvs Barnê’a, actuellement’Ain Qadîs), passe à Esron (hébreu : IJesrôn), monte à Adar (hébreu : Addârâh), et se tourne vers Carcaa (hébreu : haq-Qarqâ’âh ; de là elle passe à Asémona (hébreu : ’Asmônâh), parvient au torrent d’Egypte (nahal Misraim = ouadi el-Ansch), et aboutit à la mer. » Si plusieurs noms de ce tracé sont restés inconnus, il n’en est pas moins facile de voir que la frontière sud de Juda formait un arc de cercle dont les points extrêmes étaient, à l’est, la Sebkah ; au sud, ’Ain Qadvs, et à l’ouest, l’embouchure de Vouadi el-Ansch dans la mer Méditerranée. — L’historien continue en disant : « La frontière orientale, c’est la mer de Sel jusqu’à l’embouchure du Jourdain. — La frontière septentrionale part de la pointe du lac où finit le Jourdain ; puis elle monte à Beth-Hagla (hébreu : Bêt Hogldh, aujourd’hui Qasr Hadjla), passe lu nord de Beth Araba (hébreu : Bêf hâ-’Arabâh), et monte à la pierre du Boen, fils de Ruben (hébreu : ’Ében Bûhan ben Re’ûbên). La frontière monte ensuite vers Debéra (hébreu : Debirâh ; « vers Debir, » probablement Thoghret ed-Debr), depuis la vallée d’Achor (hébreu : ’Eméq’kkôr, peut-être l’ouadi el-Kelt), et, dans la direction du nord, elle regarde Gaigala (hébreu : hag-Gûgal), qui est en face de la montée d’Adommim (hébreu : ma’âlêh’Adummîm, aujourd’hui Tala’at ed-Demm), au sud du torrent. Puis elle passe aux eaux de la fontaine du Soleil (hébreu : Ên-Semés, maintenant’Ain et Haûdh), et aboutit à la fontaine de Rogel (hébreu : ’En Rôgêl, le Bir Eyûb, au sud de Jérusalem). De là, elle remonte la vallée de Ben Hinnom (Vouadi er-Rebâbi, au sud et à l’ouest de Jérusalem), au côté du Jébuséen, c’est-à-dire Jérusalem, vers le sud ; elle s’élève vers le sommet de la montagne qui domine la vallée de Hinnom, dans la direction de l’ouest, laquelle touche à l’extrémité nord de la plaine de Rephaim (la vallée d’el-Beqa’a, au sud-ouest de Jérusalem). Puis la frontière est tracée depuis le sommet de la montagne vers la source des eaux de Nephtoa (hébreu : mê Néffôab