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JOSAPHAT — JOSAPHAT (VALLÉE DE)


ne peut faire que des hypothèses â ce sujet. Voir Mathanfte.

    1. JOSAPHAT##


6. JOSAPHAT, prêtre qui vivait du temps de David. Il fut un des sept qui sonnèrent de la trompette, lorsqu’on transporta l’Arche de la maison d’Obédédom à Jérusalem. I Par., xv, 24.

7. JOSAPHAT (VALLÉE DE) (hébreu : ’Éméq Yehôsâfdt ; Septante : KoiXàt’Iw<xa<pd<T ; Vulgate : Vallis Josaphat), vallée nommée seulement dans Joël. D’après sa prophétie, après le retour de Juda et de Jérusalem de

Vierge à l’angle sud-est des murs de Jérusalem et sépare le Temple du mont des Oliviers (fig. 283). En l’an 333. le Pèlerin de Bordeaux dit : « Ceux qui vont de Jérusalem par la porte Orientale faire l’ascension du mont des Oliviers, ont à gauche la vallée qui est appelée de Josaphat. » Patr. Lat., t. viii, col. 791. Peu après, Eusèbe.et à sa suite, saint Jérôme, répètent la même chose : « Vallée de Josaphat. Elle est située, disent-ils, entre Jérusalem et le mont des Oliviers. » Onomast. sacr., 1862, p. 260, 261. À partir du iv siècle, la dénomination de « vallée de Josaphat », au lieu de vallée de Cédron, est d’un* usage universel. Elle est employée dans tous les récils

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283. — Vallée de Cédron. D’après une photographie.

la captivité, Dieu rassemblera en cet endroit tous les gentils, Joël, iii, 2 (hébreu, iv, 2) et il y siégera pour juger tous leurs méfaits contre Israël. Joël, iii, 12 (hébreu, v, 4). Deux questions se posent à ce sujet : l°La vallée dont parle Joël est-elle une vallée réelle ou une vallée symbolique ? 2° Quel est le jugement annoncé par le prophète ?

Situation de la vallée.

« La vallée de Josaphat,

où Dieu… jugera les peuples, doit être prise au figuré, dit A. Neubauer, Géographie du Talmud, 1868, p. 51. Le midrasch dit : Une telle vallée n’existe pas. » Il est certain que, en dehors de Joël, l’Écriture ne mentionne aucune vallée de ce nom ; il est certain également qu’on ne trouve dans aucun écrit antérieur au IVe siècle de localisation de cette vallée ; mais, à partir de cette époque, la tradition juive et la tradition chrétienne, et plus tard la tradition musulmane, s’accordent à identifier la vallée de Josaphat avec cette partie de la vallée de Cédron qui s’étend à peu près du Tombeau de la

des pèlerins. Voir Pierre diacre, dans Sanctse Silvise Peregrinatio, édit. Gamurrini, in-4°, Rome, 1887, p. 120, 121, etc.

Aucun auteur antérieur au rv » siècle ne donnant à la vallée de Cédron le nom de vallée de Josaphat, il est probable que c’est seulement vers cette époque qu’il devint en Usage. Au Ve siècle, cette identification n’était pas encore universellement connue, car saint Cyrille d’Alexandrie, Comm. in Joël., 38, t. lxxi, col. 388, la place à quelques stades de Jérusalem, et dit qu’« on rapporte qu’elle est stérile et propre à l’équitation », ce qui ne convient nullement à la vallée appelée aujourd’hui vallée de Josaphat. — Il faut remarquer, d’ailleurs, que non seulement cette identification n’est pas très ancienne, mais qu’elle est en contradiction avec le langage de Joël. Il appelle la vallée dont il parle por, ’éméq. Or la vallée de Cédron n’est jamais appeléedans la Bible hébraïque’éméq, mais toujours bru, . nahal, Gen., xiv, 17 ; II Sam., xviii, 18, ce qu’on