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GÉDOR — GÉENNOM


objecter : 1° que les héros qui abandonnent Saiil sont appelés ses « frères », c’est-à-dire ses compatriotes, « de Benjamin ; » I Par., XII, 2 ; — 2° que les villes d’où ils sont originaires appartiennent à la tribu de Benjamin : Gabaa, Anathoth, ꝟ. 3 ; Gabaon, t. 4 ; — 3° que Gadéroth elle-même, ꝟ. 4, peut parfaitement être le village actuel de Djédîréh, tout près A’El-Djïb ou Gabaon. On pourrait donc chercher aussi Gédor, de I Par., xii, 7, dans la même tribu, à moins d’admettre, avec certains auteurs, que des familles benjamites étaient venues s’établir dans des villes de Juda. Cf. C. F. Keil, Chronih,

Leipzig, 1870, p. 133.

A. Legendre.

6. GÉDOR se lit dans le texte hébreu de I Par., iv,

la vallée, est totalement inconnu. Il était probablement Chananéen, car c’est dès le temps de Josué, xv, 8, que cette appellation apparaît. La vallée de Hinnom (fig. 30) commence à l’ouest de Jérusalem, à la piscine appelée aujourd’hui BirketMamilla, à une altitude de 783 mètres. Elle se dirige d’abord vers le sud-est, puis descend vers le sud, en contournant le mont Sion, et reprend la direction de l’est pour aboutir à la vallée du Cédron, au sud de la colline d’Ophel, à une altitude de 615 mètres. La longueur totale de la vallée est de près de 4 kilomètres. Elle s’appelle aujourd’hui ouadi er-Rabâbi. Elle n’est point arrosée ; mais la culture y est assez florissante en plusieurs endroits. Dans d’autres, surtout au sud, sur les pentes du mont du Mauvais-Conseil, sont des escar 30. — La vallée de Géennom. D’après une photographie de M. L. Heidet.

39 ; mais la Vulgate porte Gador. Il ne s’agit probablement pas ici de la cité de Juda qui est identifiée avec Khirbet Djedûr. Voir Gador, col. 34.

    1. GÉDOR tt KeSpuv##


7. GÉDOR tt KeSpuv, I Mach., xv, 39 ; tj Ke8p<i, Mach., xv, 40), ville de Palestine, fortifiée par Cendébée, commandant syrien du littoral. I Mach., xv, 39, 40. La Vulgate l’appelle Cédron plus loin, I Mach., xvi, 9, nom que lui donne le texte grec, I Mach., xv, 39. C’est peut-être l’antique Gédéra de Jos., xv, 36. Voir Cédron

2, t. ii, col. 386, et Gédéra, col. 150.

A. Legendre.
    1. GÉENNOM##

GÉENNOM (hébreu : Gê bén-Hinnôni, Gê Hinnôm, Gê’Hinnôm, et une fois en chetib, IVReg., xxiii, 10 ; Gê benê-Hinnôm ; Septante : jâpafÇ uioO’Evv<Sji, réBsvevv6(i, Taiewa ; Vulgate : Geennoni, Jos., xviii, 16 ; Vallis Ennom, Vallis filii et filiorum Ennom, Vallis Benennom), nom d’une vallée située près de Jérusalem. Gê bén-Hinnom signifie « vallée du fils de Hinnom », et les autres appellations de la vallée ne sont que desabréviations de ce premier nom. Ce fils de Hinnom, qui donna son nom à

pements rocheux et des grottes naturelles qu’on a plus tard utilisées pour en faire des sépultures. La vallée de Géennom servait de limite, sur une grande partie de son étendue, entre la tribu de Juda et celle de Benjamin. Jos., xv, 8 ; xviii, 16. Voir la carte, t. r, col. 1588. Comme l’endroit où cette vallée aboutissait à celle du Cédron était fort agréable, les jardins royaux y avaient été établis. Le culte de Baal et de Moloch y fut installé par Achaz, II Par., xxviii, 3, et par Manassé, II Par., xxxiii, 6, et l’endroit où on le célébra prit alors le nom de Topheth. Jérémie fait mention des abominations qui se commettaient là, Jer., vii, 31 ; xxxii, 35, et c’est dans la vallée même de Géennom qu’il prédit, sur l’ordre de Dieu, la ruine de Jérusalem. Jer., xix, 2, 6. Cette vallée était alors devenue si fameuse que, dans un autre passage, le prophète la désigne par le seul mot hag-gê’, « la vallée. » Jer., ii, 23. Le roi Josias souilla Topheth, dans la vallée de Géennom, en y faisant jeter des cadavres et des immondices dont on se débarrassait par des feux perpétuels. IV Reg., xxiii, 10. Voir Topheth. Après la captivité, la vallée ne fut plus connue que sous le nom.