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GÉDÉRA — GÉDOR


consistait en troupeaux de moutons et de brebis. L’histoire de cette localité nous est inconnue, et il n’en est fait mention qu’une autre fois dans l'Écriture. Dans I Par., iv, 23, selon l’interprétation. la plus probable, il est question des potiers, descendants de Séla, fils de Juda, « qui habitaient Netâ'îm et Gedèrâh. » La Vulgate a traduit ces deux noms propres par des noms communs : « Ce sont les potiers qui habitaient dans les plantations et dans les haies. » Mais les Septante sont plus exacts en rendant le texte par êv 'ATafyi x « t Tahiti. — Il est une autre Gedêrâh, désignée seulement dans l’ethnique hag-Gedêrâfi, Vulgate, Gaderothites, et patrie de Jézabad. I Par., xii, 4. Il ne faut pas la confondre avec celle dont nous venons de parler, puisqu’elle appartenait à la tribu de Benjamin. C’est aujourd’hui Djédîréh, à une demi-heure au nord-est d’El-Djib. Voir

Gadérothite, col. 33.

A. Legendre.
    1. GÉDÉRITE##

GÉDÉRITE (hébreu : hag-Gedêrî, avec l’article ; Septante : i re81psÎTT|Ç ; Vulgate : Gederites), originaire de Gader ou Beth-Gader. Balanan, à qui David avait confié l’administration de ses oliviers et de ses sycomores dans la Séphélah, était Gédérite. I Par., xxvii, 28. Ce qualificatif pourrait signifier également originaire de Gédor. Voir Balanan 2, t. i, col. 1400.

    1. GÉDÉROTHAÏM##

GÉDÉROTHAÏM (hébreu : Gedêrôfâîm, « les deux parcs à troupeaux ; » Septante : v.cù ai ÈicaJXei ; a rs), ville de la tribu de Juda, mentionnée une seule fois dans l'Écriture. Jos., xv, 36. C’est la dernière du premier groupe de « la plaine » ou de la Séphélah. On se demande cependant comment il faut considérer ce nom. Les Septante, en mettant ici : x « i ai ènaOXeiç aùir) ;, « et ses parcs à brebis, » ont bien lu Gedêrôf, mais avec le pronom suffixe, et ont appliqué le nom commun à la ville précédente, Gédéra (hébreu : hag-Gedêrdh), dontil indiquerait une simple dépendance. De cette façon, le nombre des cités énumérées, Jos., xv, 33-36, est bien de quatorze, comme porte le texte, tandis que, avec Gédérothaïm, il faudrait dire quinze. Voilà pourquoi quelques auteurs veulent voir ici une vieille glose, ou une faute de copiste, une sorte de répétition occasionnée par le mot précèdent, hag-Gedêrah. Ce n’est pas impossible ; mais la question du chiffre n’est pas uDe raison suffisante, car on rencontre ailleurs la même difficulté. C’est ainsi qu’au t- 32 du même chapitre, à la récapitulation des villes du Négeb ou du midi, le texte donne le nombre de 29 seulement, alors qu’en réalité l'énumération se compose de 36 noms. Cette divergence provient ou de ce qu’une erreur s’est glissée dans les lettres qui marquaient les chiffres, ou de ce que quelques-uns de ces noms doivent être réunis pour ne désigner qu’une seule et même localité. Les Septante, du reste, dans le groupe dont fait partie Gédérothaïm, offrent d’assez nombreuses variantes, noms changés ou supprimés comme Adithaïm. Il est permis, malgré ces obscurités, de suivre l’hébreu et la Vulgate, et de regarder Gédérothaïm comme une ville. Mais, dans ce cas, il ne faut pas la confondre avec Gadéroth ou Gidéroth, mentionnée après, jꝟ. 41, dans le second groupe de « la plaine ». Son emplacement est absolument inconnu.

A. Legendre.
    1. GÉDOR##

GÉDOR (hébreu : Gedôr), nom d’un ou de plusieurs Israélites et de diverses localités de Palestine.

1. GÉDOR (Septante : rsSotip), Benjamite, ancêtre de Saûl, donné comme fils d’Abigabaon ou Jéhiel. I Par., vm, 31 ; ix, 37. Voir Abigabaon et Jéhiel.

2. GÉDOR (Septante : FtStip), selon le » uns, fils de Phanuel, descendant de Juda. I Par., iv, 4. Selon d’autres, Gédor est plus probablement un nom de ville, fondée par les enfants de Phanuel. En effet, le contexte le de mande. Dans la phrase « Phanuel, père de Gédor, et Ézer, père d’Hosa, sont les fils de ltur, premier-né d'Éphrata, le père, de Bethléhem », Bethléhem et Hosa,

1 Par., xi, 29, étantdes noms de ville, Gédor doit, par une sorte de parallélisme, être considéré comme un nom de lieu. Ce doit être vraisemblablement la Gédor de Juda qui est mentionnée dans Josué, xv, 58, aujourd’hui Djedûr. Voir Gédor 4.

3. GÉDOR (Septante : TeSdip), fils de Jared, descendant de Juda, selon les uns. I Par., iv, 18. Mais il est, comme pour le précédent, plus naturel d’y voir un nom de lieu. Jared père de Gédor signifierait Jared fondateur de Gédor. En effet, dans la phrase « La femme (de Méred) Judaïa enfanta Jared père de Gédor et Héber père de Socho, et lcuthiel père de Zanoé », Socho et Zanoé étant des noms de ville, Gédor doit être également un nom de lieu, le même probablement que le précédent : d’après cela la ville de Gédor aurait été habitée par les descendants de Jared comme par ceux de Phanuel. Voir Gédor

2 et 4. E. Levesque.

4. GÉDOR (hébreu : Gedôr ; Septante : Codex Vaticanus, TeSSwv ; Codex Alexandrinus, FeSwp), ville de la tribu de Juda. Jos., xv, 58. Elle fait partie du quatrième groupe des cités de « la montagne », et est men tionnée immédiatement après Halhul et Bessur. Or, ces deux dernières sont parfaitement connues : Halhul (hébreu : Ifalfyûl) existe encore aujourd’hui exactement sous le même nom, Bialhûl, à une heure et demie au nord d’Hébron, et Bessur (hébreu : Bêf-Sûr) survit dans Beit-Sûr, un peu au-dessus du village précédent, vers le nord-ouest. C’est donc dans le massif montagneux qui se trouve au nord d’Hébron qu’il convient de chercher Gédor. On trouve, en effet, à cinq kilomètres au nord de Beit-Sùr, une localité dont le nom, .yXs »., Djedûr, reproduit incontestablement la forme

hébraïque, Tni. C’est probablement le village de Ga dora, TaiSMpa, qu’Eusèbe et saint Jérôme, Oriomaslica sacra, Gœttingue, 1870, p. 127, 245, signalent près du -Térébinthe, comme représentant l’antique cité de Juda qu’ils nomment Gaddera, PâSecpa. « Khirbet Djedûr consiste en un amas de ruines peu distinctes, sur une colline que borde, au nord et à l’ouest, une profonde vallée. L’emplacement que ces ruines occupaient est maintenant envahi par un fourré de chênes verts, d’arbousiers et de térébinthes à l'état de simples broussailles. Un magnifique chêne, aux proportions colossales, s'élève sur le point culminant de la colline. Les siècles en s’accumulant sur cet arbre n’en ont point tari la sève ; peut-être est-il contemporain des derniers âges hébraïques de la petite ville dont les vestiges l’entourent. Celle-ci, sauf les arasements d’un mur d’enceinte et de quelques maisons, sauf aussi deux citernes, est complètement détruite. » V. Guérin, Judée, t. iii, p. 380. Cf. E. Robinson, Biblical Researches in Palestine, Londres, 1856, t. iii, p. 283 ; Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. iii, p. 313, 354. — Gédor se retrouve deux fois dans les fragments généalogiques de la maison de Juda. I Par., iv, 4, 18. Voir

sur ce sujet Gédor 2 et 3.

A. Legendre.

5. GÉDOR (hébreu : hag-Gedôr, avec l’article ; Septante : TeSwp), patrie de Jéroham, dont les deux fils, Joéla et Zabadia, sont mentionnés parmi les héros qui vinrent rejoindre David à Sicelég. I Par., xii, 7. Cette ville est-elle identique à la précédente, cité de Juda, Jos., xv, 58? Plusieurs commentateurs le croient, comme ils voient dans Gadéroth (hébreu : hag-Gedêrâfi, « de Gédérah » )', du ꝟ. 4, Gédéra (hébreu : hag-Gedêrdh), ville de la Séphélah. Jos., xv, 36. Cf. Clair, Les Paralipomènes, Paris, 1880, p. 151 ; Fillion, La Sainte Bible, Paris, 1896, t. iii, p. 55. Cependant on peut