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JON - JONAS

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ad Ebrseos metkodtca et brevu enarratio, in-8°, Heidelberg, 1610. Dans les œuvres de cet auteur, publiées en deux in-f°, Genève, 1613, on remarque en outre : Anatylica expositio in Evangelia Matthxi et Marci. On attribue encore quelquetois à François du Jon l’ouvrage suivant : Bïblia grseca seu Divinse Scripturse nernpe Veleris acNovi Testamenti omnia recensa viro doctissimo diligenter recognita, in-f », Francfort-sur-le-Main, 1597. — Voir Vila t. Junii Bituricensis ab ipsomet eonscripta, in-4°, Leyde, 1595, et dans le t. i de ses œuvres ; Fr. Gomar, Oratio funebris in obitum l. Junii, in-4°, Leyde, 1602 ; Walch, Biblioth. theologica, t. iv, p. 71, 72, 447, 553, etc. ; Haag, La avance protestante, in-8°, Paris, 1853, t. iv, p. 381.

B. Heurtebize.

2. JON (François du) ou JUNIUS, théologien protestant, fils du précédent, né à Heidelberg, en 1589, mort à Windsor, le 19 novembre 1677. Après avoir consacré plusieurs années aux sciences mathématiques, François du Jon se livra à l’étude de la littérature et de la théologie. Il visita ensuite la France, où habitaient presque tous les membres de sa famille, et, en 1620, se fixa en Angleterre, où il devint bibliothécaire du comte d’Arundel. En octobre 1676, il se retira à Oxford et, étant venu à Windsor rendre visite à son neveu Isaac Vossius, il mourut dans cette dernière ville. Parmi ses nombreux ouvrages, nous ne mentionnerons que les suivants : Observationes in Willerami paraphrasim Cantici Canticorum, in-8°, Amsterdam, 1655 ; Annotationes in harmoniam latino-francicam quatuor evangelistarum, latine a Tatiano confectam, in-8°, Amsterdam, 1655 ; Cxdemonis paraphrasis poetica Geneseos, in-4°, Amsterdam, 1655 ; Quatuor D. N. Jesu Christi Evangeliorum versiones peranliquæ duse, Gothica scilicet et anglosaxonica, quarum illam ex celeberrimo codice argenteo nunc primum deprompsit Franciscus Junius ; hanc autem ex codieibus manuscriptis collatis emendatius recudi curavit Thomas Mareschallus, cujus etiam observationes in’utramque versionem subnectuntur. Accessit glossarium Gotkicum Francisa Junii, in-4°, Dordrecht, 1665. — Voir Haag, La France protestante,

1853, t. iv, p. 390.

B. Heurtebize.

JONA, nom, dans la Vulgate, de deux personnages qui sont appelés d’une manière différente dans le grec du Nouveau Testament. Jona n’est d’ailleurs, pour Jona 1, qu’une forme abrégée de’Iwcxvv/) ; ou Jean, laquelle n’est, elle-même, que la forme grécisée de Yehôhànân ou Yôhdnân. Voir Jean, col. 1153, et Johanan, col. 1591. Dans Jona 2, le nom peut s’interpréter « colombe », si c’est la forme véritable, mais plusieurs manuscrits grecs portent’Iwâvvou ou’Iwâvou, et le font dériver ainsi de Johanan.

1. JONA (grec : ’Iwvâv ; d’après Tischendorf : ’Icovapi), fils d’Éliakim et père de Joseph, un des ancêtres de Notre-Seigneur dans la généalogie de saint Luc, iii, 30. H n’est pas mentionné dans l’Ancien Testament.

2. JONA (grec : ’Iwvâ ; d’après Lachmann : ’Iuâvo’j), nom du père de saint Pierre, qui est appelé pour cette raison Bar-Jona, Matth., xvi, 17, ou « fils de Jona ». Joa., i, 42 ; xxi, 15. Voir Bar-Jona, t. ii, col. 1461. On ne connaît de lui que son nom.

    1. JONADAB##

JONADAB (hébreu : Yehônâdàb, et par contraction Yônâddb, ’n. Jéhovah encourage » ), nom d’un neveu de David et du fondateur des Réchabites.

1. JONADAB (hébreu : Yônâdâb ; une fois, Yehônâdàb ; Septante : ’IiovaSôë), fils de Semmaa et neveu du roi David. Il se rendit célèbre par sa sagesse et sa perspicacité, II Reg., un, 3, mais il ne fit pas toujours

un bon usage de ces dons naturels. Il était l’ami de son cousin Amnon, fils de David, et il lui fit avouer son amour coupable pour sa sœur Thamar. Il lui conseilla alors de teindre une maladie pour attirer sa sœur chez lui et satisfaire sa passion criminelle. Ce conseil pervers fut suivi et amena le déshonneur de Thamar, et quelque temps après la mort d’Amnon qu’Absalom fit tuer pour venger sa sœur. II Reg., xiii, 5-29. Voir Amnon 1, et Absalom 1, t. i, col. 500 et 92-93. Après ce dernier événement, on annonça à David que tous ses fils avaient été mis à mort par Absalom, mais Jonadab, devinant aussitôt ce qui s’était passé, l’assura qu’Amnon seul avait péri à cause de la violence qu’il avait faite à sa sœur. II Reg., xiii, 30-36.

2. JONADAB (hébreu : Yehônâdàb, dans IV Reg., x, 15, 23, et Jer., xxxv, 8, 14, 16, 18 ; Yônddâb dans Jer., xxxv, 6, 10, 19 ; Septante : ’IwvaSié), fils de Réchab, fondateur des Réchabites. Il descendait de Réchab et appartenait par conséquent à la tribu des Cinéens.

I Par., ii, 55. Voir Cinéen, t. ii, col. 769. Nous connaissons deux épisodes de sa vie. 1° Il vivait du temps de Jéhu et lorsque celui-ci se rendit à Israël pour s’emparer de la royauté et punir la famille d’Achab de son idolâtrie et de ses crimes, Jonadab l’accompagna. IV Reg., x, 15, 23. — 2° Jérémie, xxxv, nous apprend qu’il avait imposé à ses descendants l’obligation de mener la vie nomade, vivant sous la tente, ne se livrant point à l’agriculture et s’abstenant de vin. Voir Réchab et Réchabites. — Le Psaume lxx, 1, porte en titre, dans les Septante et la Vulgate : « Psaume de David. Des fils de Jonadab et des premiers captifs. » Ces mots ne se lisent pas dans le texte hébreu. Ils peuvent signifier que le Psaume lxx était souvent chanté par les Réchabites et les premiers captifs. — D’après un conte oriental, les fils de Jonadab, dans la suite des temps, habitèrent les lies Fortunées ou îles Canaries. Voir F. Nau, La légende inédite des fils de Jonadab, fils de Réchab, et les îles Fortunées ; texte syriaque attribué à Jacques d’Édesse et traduction française, dans la Revue sémitique de M. J. Halévy, 1898, p. 263 ; 1899, p. 54, 136, et à part, in-8°, Paris, 1899.

1. JONAS (hébreu : Yônâh, « colombe, t, S. Jérôme, In Jon., Prol., t. xxv, col. 1117 ; Septante : ’Iwvâ ;  ; Vulgate : Jonas), le cinquième des petits prophètes (fig. 272). — Le prophète Jonas était fils d’Amathi, Jon., 1, 1, et appartenait au royaume d’Israël. Une tradition, qui a été recueillie par certains Pères, affirme que Jonas était le fils de la veuve de Sarepta, ressuscité par le prophète Élie. III Reg., xvii, 17-24 ; cf. S.Jérôme, / » Jon., Prol., t.’xxv, col. 1118 ; Pseudo-Épiphane, De vitis Propk., xvi, t. xliii, col. 407. Cette tradition doit vraisemblablement son origine à une ressemblance des deux mots hébreux : ’Ami(aî, nom du père de Jonas, et’ëmét, « vérité, vrai, fidèle, » appliqué à la parole de dieu par la veuve de Sarepta. I (III) Reg., xvii, 24. Cf. Calmet, Dictionnaire de la Bible, 1783, t. iii, col. 195. —

II naquit à Gethhépher (Vulgate : Geth quæ est inOpher), IV Reg., xiv, 25, dans la tribu de Zabulon (voir Gethhépher, col. 228), et vivait sous le règne de Jéroboam II, roi d’Israël. Voir col. 1303. On ne conteste guère, en effet, l’identité du prophète Jonas et du personnage de ce nom, fils d’Amathi, qui annonça à ce monarque le rétablissement des anciennes frontières de son royaume et ses victoires sur la Syrie et Damas. IV Reg., xiv, 25. Nous ne connaissons de sa vie avec certitude que ce qui est rapporté dans ce passage et dans le livre prophétique qui porte son nom. Voir Jonas 2.

Plusieurs critiques ont cru, mais sans preuve, que la prophétie dont parle l’auteur des Rois est celle qu’Isaie, Xvl, reproduit comme une prophétie ancienne, ꝟ. 13. Voir Bleek-Wellhausen, Einleitung in dos alte Testa-