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JOB (TESTAMENT DE) — JOËL


Migne en a donné une traduction française dans le Dictionnaire des Apocryphes, in-4°, Paris, 1858, t. ii, col. 403-420. Il a été édité d’après deux manuscrits par M. E. James, Apocrypha anecdota, Oxford, 1897. t. ii, Cf. Trochon, Introduction, 2 in-8°, Paris, 1886, t. i, p. 484 ; T. K. Cheyne, Encyclopsedia biblica, in-4°, Londres, 1899, t. i, col. 254. V. Ermoni.

    1. JOBAB##

JOBAB (hébreu : Yôbâb), nom de cinq personnages dans l’Écriture.

1. JOBAB (Septante : ’Iwgaë), le treizième et dernier fils de Jectan. Gen., x, 29 ; I Par., i, 23. Il devint le père d’une tribu arabe. Le pays où il s’établit est resté jusqu’ici inconnu. On en retrouve peut-être la trace dans une inscription découverte par Ed. Glaser àjjadaqan, dans l’Yémen. Corpus inscript, semit., t. lv, p. 54, pi. x, n. 37. À la ligne 6, il est fait mention des chefs d’une région appelée 32>rt>, Yuhaibib ou Yuhaibab, nom où nous retrouvons les éléments essentiels de 231>, Yôbâb. Cette inscription paraît dater du milieu du VIIIe siècle avant notre ère. Le même nom de lieu a été retrouvé dans une autre inscription, mais, ni dans l’une ni dans l’autre, aucune indication ne permet de déterminer la situation exacte de la localité qu’elle désigne. M. Joseph Halévy est le premier qui ait proposé l’identification de Jobab et de Yuhaibab. Voir Ed. Glaser, Skizze der Geschichte und Géographie Arabiens, in-8°, Berlin, 1890, t. ii, p. 303. — Bochart, Phaleg, II, 29 ; Opéra, 3e édit., 3 in-f », Leyde, 1692, 1. 1, col. 143, avait Cru retrouver les Jobabites dans les’IœëaptTou de Ptolémée, VI, 7, 24, habitants de l’Arabie méridionale, sur la côte maritime, près des Sachalites. Gesenius, Thésaurus, p. 559, penche pour cette opinion. Elle ne repose cependant que sur une ressemblance imparfaite du nom. A. Sprenger, Die aile Géographie Arabiens, in-8°, Berne, 1875, p. 297, croit même que les’Iwâapîxai n’ont jamais existé. « Les’Iw^apiTai, dit-il, sont les Wabar. On désigne par ce mot le sable de la mer et aussi la tribu qui habitait là où est le sable, lorsqu’il y avait encore en cet endroit des jardins et des champs. Les Wabar sont un peuple fabuleux qui n’a jamais existé. » F. Vigouroux.

2. JOBAB (Septante : ’Iw6âë), roid’Édom, fils de Zara, de Bosraft. i, col. 1859). Gen., xxxvi, 33-34 ; I Par., i, 44-45. Il succéda à Bêla (voir BélaI, 1. 1, col. 1560) eteut lui-même Husam (col. 784) pour successeur. D’après une addition ap ocryphe placée à la fin de la traduction grecque de Job dans les Septante (voir Bible polyglotte, t. iii, 1902, p. 822), Jobab serait le même personnage que Job, mais le livre même de Job montre que cette hypothèse est sans fondement, car on n’y rencontre aucune allusion au règne du saint patriarche sur le paysd’Édom, etde plus l’orthographe des deux noms est en hébreu complètement différente.

    1. JOBAB fltoêàS)##


3. JOBAB fltoêàS), chananéen, roi de Madon. Ce fut le premier prince à qui s’adressa Jabin (voir Jabin 1, col. 1055), roi d’Asor (voir AsoR 1, t. i, col. 1105), lorsqu’il forma la confédération des rois du nord de la Palestine contre Josué. Elle fut battue près du laî Mérom. Jos., xi, 1, 7-8. Les Septante font Jobab roi de Maron (Maptôv), nom qu’ils donnent au lac Mérom. Voir Madon.

4. JOBAB (Septante : ’Iiùkâê), de la tribu de Benjamin, fils de Saharaim. Sa mère s’appelait Hodés (col. 726). I Par., viii, 9.

5. JOBAB (Septante : ’Iw6â6), de la tribu de Benjamin, septième fils d’Elphaal (t. ii, col. 1705). I Par., viii, 18,

    1. JOBANIA##

JOBANIA (hébreu : Ybneydh, « Jéhovah bâtit ; » Septante : ’Ienvaâ ; Alexandrinus : ’Ieëvaâ), Benjamite et fils de Jéroham. Il fut probablement un des premiers des principaux Benjamites qui s’établirent à Jérusalem après la conquête de cette ville par David. I Par., ix, 8.

    1. JOCHABED##

JOCHABED (hébreu : Yôkébéd ; Septante : ’I(o Z a6éS), de la tribu de Lévi, femme d’Amram et mère d’Aaron, de Moïse et de Marie. Exod., vi, 20 ; Num., xxvi, 58-59. L’étymologie de son nom est importante, parce que si le nom abrégé de Jéhovah, Yô, en forme le premier élément, il en résulte que le nom divin était connu avant la vision de l’Horeb où Dieu en expliqua le sens à Moïse. Exod., iii, 14. Parmi les exégètes, les uns admettent que.Tochabed signifie : « Jéhovah est gloire ; » les autres lui cherchent une origine étrangère, égyptienne ou autre. Voir Eb. Nestlé, Die isrælitischen Eigennamen, in-8°, Haarlem, 1876, p. 77. Malgré la divergence des opinions, on ne peut contester que le nom de Yokébéd ne soit un nom propre hébreu, de formation parfaitement régulière, le second élément, kébéd, « grave, de poids, » étant bien connu dans la Bible et le premier, Yô, étant une contraction très fréquente du nom divin. Voir Jéhovah, col. 1244, et les noms qui suivent celui-ci et commencent par Jo. Il est, de plus, peu vraisemblable que ce nom ait été altéré. — Quoi qu’il en soit, d’ailleurs, Jochabed devint la femme d’Amram, dont elle était déjà la tante, étant la sœur de Caath, père de son mari. Exod., vi, 20. Voir Amram 1, t. i, col. 522. Les Septante et la Vulgate ont rendu le mot dôdàh, « tante, » par cousine : 8jf otépa taO àSe^tpo-j to-j mxrpijç, patruelem suam, pour dissimuler sans doute l’illégalité apparente de ce mariage ; mais les unions de ce genre, prohibées, depuis, par la loi mosaïque, Lev., xviii, etc., ne l’étaient pas sous l’époque patriarcale, comme le prouve l’exemple d’Abraham qui avait épousé une parente plus proche encore. Gen., xx, 12. Voir Sara 1. Jochabed était donc de la même tribu que son mari. Aussi est-elle appelée « fille de Lévi », Exod., ii, 1 ; Num. xxvi, 59 ; ce qu’il faut entendre, du reste, en ce sens qu’elle descendait de Lévi, fils de Jacob, et non qu’elle était la propre fille de Lévi. Voir Caath, t. ii, col. 1. — Jochabed était une femme aussi sage que pieuse. Quand elle eut donné le jour à son second fils, qui devait être Moise, elle le cacha pendant trois mois pour le soustraire à la mort à laquelle le pharaon avait condamné tous les nouveau-nés mâles des Hébreux. N’espérant plus alors pouvoir le soustraire davantage aux recherches des Égyptiens, elle l’exposa sur le Nil dans une nacelle de papyrus, en le confiant à la Providence, et en recommandant à sa fille Marie de veiller sur ce précieux dépôt confié aux eaux du fleuve. Elle devait espérer son salut, car il y a bien lieu de croire que c’est elle qui avait suggéré à sa fille de l’offrir elle-même comme nourrice de son enfant, si Dieu le sauvait. Grâce à sa prudence, lorsque la fille du pharaon eut sauvé Moise, sa mère fut chargée de l’élever et elle put de la sorte, en le nourrissant de son lait, lui inspirer ces sentiments de foi et de religion profonde qui le préparèrent à devenir le libérateur et le législateur du peuple de Dieu. Exod., ii, 3-11. F. Vigouroux.

    1. JODAJA##


JODAJA, prêtre, contemporain du grand-prêtre Joacim. II Esd., xii, 19. Voir Idaia 2, col. 806.

JŒD (hébreu : Yo’ed, « Jéhovah est témoin ; » Septante : ’IùiâS), père de Mosollam, de la tribu de Benjamin. II Esd., xi, 7.

JOËL (hébreu : Yô’êl, « Jéhovah est Dieu ; » Septante : ’IuïJX ; Vulgate, Joël et Johel), nom de quinze Israélites.

1. JOËL, fils aîné du prophète Samuel, I Reg., viii, 2, et père d’Héman qui fut un des trois chefs de chœur