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JÉZER — JEZRAEL


1. JÉZER (héhreu : ’Pézêr ; Septante : ’A X iéÏEp), fils aîné de Galaad, de la tribu de Manassé, et chef de la famille des Jézérites. Num., xxvi, 30. Dans Jos., xvii, 2, et dans I Par., vil, 18 ; cf. Jud., vi, 34 ; viii, 2, il est appelé Abiézer. Voir Abiézer 1, t. i, col. 47.

2. JÉZER (hébreu : Ya’âzër ; Septante. : ’Iartp), ville de refuge située dans la tribu de Gad. I Par., vi, 8. La Vulgate l’appelle ailleurs Jazer. Voir Jazer, col. 1150.

1, JÉZÉRITE (hébreu : hâ-’î'ézri ; Septante : *A X isÇept ; Vulgate : Jezerilsè), famille de Manassé descendant de Jézer. Voir Jézer 1. Num., xxvi, 30. Gédéon appartenait à cette famille. Dans l’histoire de ce juge d’Israël, la Vulgate, Jud., vi, 11, 24 ; viii, 32, l’appelle « la famille d’Ezri ». Voir EzRi, t. ii, col. 2164. — Le nom des Jézérites descendant de Manassé est différent en hébreu et dans la Vulgate de celui de Jézérite, par lequel est distingué Samaoth. Voir Jézérite 2.

2. JÉZÉRITE (hébreu : hay-lzrah ; Septante : &’Ieo paé ; Vulgate : Jézérites), nom patronymique de Samaoth, le cinquième chef de l’armée de David, qui était de service au cinquième mois de l’année, à la tête de vingt-quatre mille hommes. I Par., xxvii, 8. Le terme hébreu hay-lzrah est probablement identique au mot haz-zarhi qu’on lit au même chapitre, f Il et 13 (Vulgate : Zarahi et Zarai) et signifie que Samaoth appartenait à la famille de Zara ou Zaré, de la tribu de Juda. Dans les Nombres, xxvi, 20, les descendants de Zara sont appelés par la Vulgate Zareitæ.

    1. JÉZIA##

JÉZIA (hébreu : Izzîyâh ; Septante : ’AÇ( « ), descendant de Pharos, un des sept membres d’une famille qui avaient épousé des femmes étrangères. Esdras les obligea à les répudier. I Esd., x, 25.

    1. JEZLIA##

JEZLIA (hébreu : Izli’âh ; Septante : ’UlXiac, Alexandrinus : ’E ?Xi(4), Benjamite, fils d’Elphaal, qui habitait à Jérusalem. I Par., viii, 18.

    1. JÉZONIAS##


JÉZONIAS, nom de trois Israélites et d’un Réchabite. La Vulgate écrit uniformément leur nom Jezonias. Dans le texte hébreu, leur nom, quoique identique au fond, est écrit, tantôt Ya’âzanyâh, tantôt Ya’âzanyâhû, et une fois, par abréviation : Yezanyâkû. Ce nom signifie : « que Jéhovah exauce ! »

1. JÉZONIAS (hébreu : Ya’âzanyâhû, IV Reg., xxv, 23 ; Yezanyâhù, dans Jérémie ; Septante : ’Ieïovîaî, IV Reg., xxv, 23 ; ’EÇovîaç, Jer., xlvii, 8[xl, 8] ; ’AÇapiaç, Jer., xlix, 1 [xlii, 1]), fils d’Osaïas, Jer., xui, 1, le Maachatite. IV Reg., xxv, 23, Jer., xl, 8. C’était probablement un des chefs de troupes qui avaient réussi à s’échapper de Jérusalem, assiégée par l’armée de Nabuchodonosor, au moment où l’ennemi allait s’emparer de la ville. Lorsque Godolias eut été nommé gouverneur de la Judée par le roi de Babylone, Jezonias avec plusieurs autres se rendit auprès de lui à Masphath et en fut fort bien accueilli. Après que Godolias eut été tué parlsmahel, fils de Nathanias (voir Ismahel 2, col. 994), Jezonias se joignit à Johanan pour poursuivre le meurtrier et lui enlever son butin. À la suite de ces événements, il engagea ses compatriotes, malgré les exhortations de Jérémie, à s’enfuir en Egypte pour échapper à la vengeance de Nabuchodonosor qu’il redoutait. Son avis fut suivi et le prophète fut emmené de force en Egypte. IV Reg., xxv, 23-26 ; Jer., XL, 8 ; xlii, 1 ; xlui, 1-7. Dans ce dernier passage, J. 2, le nom de Jezonias paraît être altéré en Azarias, dans l’hébreu, les Septante et la Vulgate. Voir Azarias 29, t. i, col. 1302. La forme Azarias so trouve aussi dans les Septante, non seulement Jer., L, 2 (xliii, 2), mais aussi xlix (xlii), 1.


2. JÉZONIAS (hébreu : Ya’âzanyâh ; Septante : ’Iex ^ ?’Jer., xlii [xxxv], 3), Réchabite, fils de Jérémie et petit-fils d’Habsanias. Il était le chef des descendants de Réchab, à l’époque où le prophète Jérémie interrogea ces derniers dans le temple de Jérusalem et les proposa en exemple aux Juifs. Jer., xxxv, 3. Voir Réchabites.

3. JÉZONIAS (héhreu : Ya’âzanyâhû ; Septante : ’IeX » 1 "’* ? > Alexandrinus : ’l£^ovîaç), fils de Saphan, chef des soixante-dix anciens d’Israël, qui, un encensoir à la main, rendaient un culte sacrilège aux idoles représentées sur le mur du parvis du temple de Jérusalem, Dieu révéla leur infidélité à Ézéchiel dans une vision. Ezech., viii, 11.

4. JÉZONIAS (hébreu : Ya’âzanyâh ; Septante : ’Iexovîaç), fils d’Azur, un des chefs du peuple qui lui donnaient de mauvais conseils du temps d’Ézéchiel et à qui le prophète annonça qu’il périrait par l’épée. Ezech., xi, 1-12.

    1. JEZRA##

JEZRA (hébreu : Yahzêrdh ; Septante : ’EÇipà ; Alexandrinus : ’IeÇpi’aç), prêtre, de la seizième famille sacerdotale, celle d’Emmer. I Par., IX, 12. Il paraît être le même que celui qui est appelé Ahazi dans II Esd., xi, 13. Voir Emmer, t. ii, col. 1763 ; Ahazi, t. i, col. 290.

    1. JEZRAËL##

JEZRAËL (Izre’é'l, « Dieu sème » ou « semence de Dieu » ), nom de deux villes et d’une plaine de Palestine, Voir aussi Jezrahel.

1. JEZRAËL (Septante : ’hÇpaéX, ’IeÇpaiiX, ’IaÇ-fa ; Alexandrinus : ’Eapaé, ’I&ÇpaéX, etc.), ville de la tribu d’Issachar (fig. 269). Jos., xvii, 16. Son nom a subi dans le cours des âges des modifications bien diverses, mais on peut néanmoins toujours reconnaître la forme primitive. Le livre de Judith, I, 8, etc., en fait en grec’EirSpTiXwv ; Eusèbe, Onomast., 1862, p. 230, ’Eo8pa-/]>ii ; le Pèlerin de Bordeaux le transforme en Stradela, Itinerarium, Patr. lai., t. viii, col. 790 ; Guillaume de Tyr, Hist. rer. transm., xxii, 266 (Patr. lai., t. cci, col. 881), en Parvum Gerinum, etc. La forme indigène actuelle est Zera’în, Zer’in. Le yod initial est tombé et la terminaison el a été changée en iii, de même que dans Béthel qui est devenu Beilin. Pour l’histoire de ces noms, voir Ed. Robinson, Biblical Researches, 1e édit., t. iii, p. 163-165. La Vulgate écrit Jezræl dans Jos., xvii, 16 (plaine) ; xix, 18 (ville), et dans Jud., vi, 33 (plaine) ; et partout ailleurs, Jezrahel (soit la plaine soit la ville). Cf. G. Kampffmeyer, Aile Namenim heutigen Palâstina, dans la Zeitschrift des Deutschen Palastina Vereins, 1893, t. xvi, p. 42.

I. Description.

Nous avons visité l’antique Jezraèl le 25 avril 1899. Cette ville qui a eu un moment d’éclat sous le règne d’Achab est complètement déchue de sa splendeur. On n’y trouve même aucune ruine de l’époque judaïque. Ce n’est aujourd’hui qu’un misérable petit village, composé d’une trentaine de masures basses et malpropres, construites en pisé, sur des monceaux de décombres, et disséminées çà et là, sans aucun ordre, sur la partie occidentale d’un petit plateau qui s’abaisse de ce Côté par une pente très douce vers la plaine. Mais, quelle que soit la dégradation actuelle de Zera’in, le site est resté admirable. Voir la carte d’Issachar, col. 1008. « Au centre à peu près du village, sur un petit monticule, s’élève une maison de forme carrée, semblable à une tour, où réside le scheikh (fig. 270). Très dégradée, comme la plupart des autres maisons, elle paraît d’origine arabe ; mais elle a pu succéder à une construction plus ancienne. De son sommet, on jouit d’une vue très étendue : à l’est, on embrasse toute la vallée qui s’étend entre le petit Hermon au nord, aujourd’hui le Djebel ed-Dhahy, et le Gelboé, actuellement Djebel

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