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GÉBAL — GEBBÉTHON


Croisés en, Syrie, in-4°, Paris, 1871, p. 217-219, avec un plan de Djébaïl, pl. xxi. E. Le Camus.

2. GÉBAL (hébreu : Gebâl ; Septante : Codex Alexandrinus : reêâ). ; Codex Vaticanus : NotëâX ; Codex Sinaiiicus : raiêàX), nom d’un peuple mentionné an Ps. lxxxii (hébreu, lxxxiii), 8, avec les Moabites, les Ammonites, les Amalécites, etc. L’auteur du cantique sacré décrit une coalition redoutable, formée contre le royaume théocratique par toutes les nations voisines, sous l’impulsion de l’Assyrie. D’après les meilleurs interprètes, cette coalition n’est autre que la ligue qui eut lieu contre Juda sous le roi Josaphat. Cf. II Par., xx, 1-29. Seulement le Psalmiste donne une liste plus complète que le second livre des Paralipomènes. Josèphe, Ant. jud., IX, i, 2,

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27. — Forteresse de Djébaïl. D’après Renan, Mission de Phénicie. Atlas.pl. xxv.

ajoute aussi aux principaux confédérés « une grande multitude d’Arabes ». Si l’on s’en rapporte à la nomenclature du Ps. lxxxii, qui suit à peu près l’ordre géographique, il faut placer Gébal au sud ou à l’est de la mer Morte. C’est, en effet, à ces régions qu’appartiennent les six premiers peuples cités avec cette tribu, Iduméens, Ismaélites, Moabites, Agaréniens, Ammonites et Amalécites. L’ouest de la Palestine est représenté par les Philistins (Vulgate : alienigense, « les étrangers » ) et les habitants de Tyr. Or les auteurs anciens, comme les voyageurs modernes, signalent au sud-est du lac Asphaltire, une contrée dont le nom, Djébâl, rappelle exactement le Gébâl hébreu. D’après Josèphe, Ant. jud., II,

I, 2, une partie de Pldumée s’appelait i ToSoXîtiç, « la Gobolitide. » Le même historien, Ant. jud., IX, ix, 1, complétant le récit de IV Reg., xiv, 7, et de II Par., xxv,

II, dit qu’Amasias, roi de Juda, fit la guerre aux Amalécites, aux Iduméens et aux Gabàlites. Les Targums et la version samaritaine du Pentateuque mettent souvent Gébalah pour « les monts de Séir ». Eusèbe et saint Jérôme, Onomastica sacra, Gœttingue, 1870, p. 125, 149, 155, 241, etc., font de la Gébalène l’équivalent de l’Idumée

ou de la montagne iduméenne, ou tout au moins d’un district des environs de Pétra. C’est dans cette région qu’ils placent les villes d’Édom mentionnées Gen., xxxvi, 31-43, telles que Mabsar, Magdiel, Jétheth, Masréca. Le nom de Djébâl demeure encore attaché aujourd’hui au prolongement septentrional des monts iduméens, au sud de Kérak, entre l’ouadi El-Ahsy et l’ouadi El-Ghuuéir, le reste du massif s’appelant Djebel esch^Schérah jusqu’à l’extrémité méridionale. Cf. J. L. Burckhardt, Travels in Syria and the Holy Land, Londres, 1822, p. 410 ; E. Robinson, Biblical Researches in Palestine, Londres, 1856, t. ii, p. 154. Gébal du Ps. lxxxii représente donc, croyons-nous, une peuplade iduméenne. Quelques auteurs cependant confondent cette tribu avec Gébal ou Byblos, ville maritime de la Phénicie, dont parle Ézéchïel, xxvii, 9. Cf. W. Smith, Dictionary of

28. — Fragment de mur de la forteresse de Djébaïl. D’après Renan, Mission de Phénicie. Atlas, pl. xxv.

tlie Bible, 2e édit., Londres, 1893, t, i, p. 1138. Mais, dans ce cas,-l’auteur sacré aurait plutôt uni le nom de Gébal à celui de Tyr, et n’eût pas placé au milieu de nations du midi et de l’est une ville du nord,

A. Legendre.
    1. GEBBAÏ##

GEBBAÏ (hébreu : Gabbay ; Septante : r-Q^ ; Codex Alexandrinus, Ti)6zEi ; Codex Sinaiticus, Tv)êi{ç, ). D’après l’hébreu, ce mot doit s’unir au suivant pour ne former qu’un seul nom propre : Gabbay-Sdllay. La ponctuation actuelle de la Vulgate (Gebbai, Sellai) et celle des Septante séparent les deux mots ; mais la virgule doit être remplacée par un trait d’union. Gabbay-Salldy était un chef de famille de la tribu de Benjamin, habitant Jérusalem au temps de Néhémie. II Esdr., xi, 8.

    1. GEBBAR##

GEBBAR (hébreu : Gibbâr ; Septante : Txêip). Les Benê-Gibbâr (Vulgate : « les fils de Gebbar » ), au nombre de quatre-vingt-quinze, retournèrent de la captivité avec Zorobabel. I Esd., ii, 20. Le nom de Gebbar, qui indique le lieu d’origine de cette famille, est probablement une altération du nom de Gabaon, qu’on lit dans a liste parallèle de II Esd., vii, 25. Voir Gabaon, 7°, col. 21.

    1. GEBBÉTHON##

GEBBÉTHON (hébreu : Gibbefôn, « hauteur ; » Septante : Codex Vaticanus, Bs-reôûv, Jos., xix, 44 ; r « 6a9wv, III Reg., xv, 27 ; xvi, 17 ; reBeSSv, Jos., xxi, 23 ; Tagawv, III Reg., xvi, 15 ; Codex Alexandrinus, Toêoôwv, Jos., xix, 44 ; III Reg., xvi, 15 ; raêeBwv, Jos., xxi, 23 ; Vulgate : Gebbethon, Jos., xix, 44 ; III Reg., xv, 27 ; xvi, 15, 17 ; Gabatlion, Jos., xxi, 23), ville de la tribu de Dan, Jos., xix, 44, donnée aux Lévites, fils de Caath. Jos., xxi, 23. Elle est citée, Jos., xix, 44, entre Elthécé et Balaath, dont malheureusement l’identification précise est encore à trouver. Cependant, en tenant compte de l’ordre suivi par Josué dans ses énumérations, od peut regarder Gebbethon comme formant, avec Balaath, une sorte de transition entre le groupe méridional et le