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JÉSUS-CHRIST


    1. SAINT##

SAINT, COl. 1471. — VI. VENDREDI SAINT, COl. 1473 — VII. SAMEDI SAINT, Col. 1478.

VII. Sa vie ressuscitée.

i. jour de la résurrection, col. 1478. — II. entrb la résurrection et l’ascension, col. 1480. — /II. ASCENSION, col. 1480.

VIII. Son enseignement.

i. dogmatique. — 1° Trinité, col. 1480. — 2° Messie, col. 1481. —. 3° Royaume de Dieu, col. 1482. — 4° Vie surnaturelle, col. 1484. — 5° Destinée humaine, col. 1485. — 1T. MORALE, col. 1486.

— III. SOURCES DE CET ENSEIGNEMENT, col. 1487. —

1° Écriture, col. 1487. — 2° Rien de saint Jean-Baptiste, p. 1488. — Ni des Esséniens, col. 1489. — Ni des Pharisiens, col. 1489. — 3° Tout de son Père, col.

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205. — Portrait de Notre-Seigneur soi-disant envoyé à Abgar, roi d’Edesse. Voir Abgar, t. i, col. 40. Vatican.

IV. méthode.

1° Autorité, col. 1491. — 2° Connaissance des cœurs, col. 1492. — 3° Adaptation, col. 1492.

— 4° Paraboles, col. 1494.

IX. Sa divinité.

I. prophéties accomplies, col. 1497. — 1<> Leur accomplissement non naturel, col. 1498.

— 2° Prophéties faites par Jésus-Christ, col. 1499. — 11. AFFIRMATION DE JÉSUS-CHRIST, col. 1501. — /II. miracles. — 1° Variété, col. 1503. — 2° Signification, col. 1504. —3° Symbolisme moral, col.1507. — îr. résurrection, COl. 1507.— V. CARACTERE DE JÉSUS-CHRIST, Col. 1510.

X. Jésus-Christ, d’après l’enseignement des Apôtres. — I. vis du sauveur, col. 1512. — II. sa divinité, col. 1513. — /II. le rédempteur, col. 1513. —iv.

LB MÉDIATEUR, Col. 1514. — V. LE CHRIST ET L’ÉGLISE, COl. 1514. — VI. LE CHRIST ET LE CHRÉTIEN, Col. 1515. — VU. LE RÈGNE DE JÉSUS-CHRIST, coi. 1515.

XI. Ce que disent de Jésus-Christ les anciens historiens profanes, col. 1516. — 1° Josèphe, — 2° Tacite, — 3° Suétone, — 4° Pline, col. 1517.

XII. Bibliographie, col. 1517., I. Ses différents noms.

I. son nom principal.

— 1° Jésus. Ce nom a en hébreu la forme Yêsûa’, abrégée de la forme primitive Yehôsûa’, « Jéhovah est le salut. » En grec, il devient "Ir)<ro3c, par l’adoucissement de la

gutturale. — Il avait été déjà porté par un assez bon nombre de personnages bibliques, dont aucun d’ailleurs ne le déshonora par sa conduite. Il fut, entre autres, tantôt sous sa forme complète, Exod., xvil, 9 ; Agg., i, 1, etc., tantôt sous sa forme abrégée, II Esd., viii, 17 ; xii, 1, etc., le nom de Josué, fils de Nun, le conquérant de la Palestine, que les versions appellent aussi quelquefois Jésus, Eccli., xlvi, 1 ; I Mach., ii, 55, etc., et aussi celui du premier grand-prêtre en exercice après le retour de la captivité. I Esd., ii, 2 ; Josèphe, Ant. jad., XI, iii, 10. Le mot YehôhYa est composé des deux substantifs Yehô, abrégé de Yehôvâh, « Jéhovah, » ou « Jahvéh », et yesua’, abrégé en sûa’, « salut, s du radical yâsa’, & sauver. » L’Ecclésiastique, xlvi, 1, 2, fait allusion à la signification de ce nom quand il dit de Josué que, « conformément à son nom, il fut grand pour le salut des élus. « Eusèbe, Dem. ev., iv, t. xxii, col. 333, dit que’IïiuoOç veut dire Maw uwTr]0ta, c’est-à-dire ©eo0 o-wt’iip : ’a. Clément d’Alexandrie, Psedag., iii, 12, t. viii, col. 677, et S. Cyrille de Jérusalem cherchent bien à expliquer’Iïjffoûç par le verbe grec lao{i.at, « guérir », d’où l’onriç, « guérison ; » mais ce dernier écrivain reconnaît que le vrai sens du mot est celui de (rw-riip, « sauveur. » Catech., x, 13, t. xxxiii, col. 677. — Le nom de Jésus ne fut pas donné arbitrairement au Fils de Dieu. C’est le Père qui le choisit et manifesta son choix par les anges envoyés à Marie, Luc, i, 31, et à Joseph, Matth., i, 21. Le second messager justifie même ce nom en annonçant que sa signification répond à la mission de celui qui doit le porter : aùrôç yàp tsiinti, « car celui-ci sauvera. » Jésus fut le nom personnel du Fils de Dieu incarné. Le peuple le connaissait et l’interpellait sous ce nom, Marc, x, 47 ; Luc, xvii, 13 ; xviii, 38 ; Joa., i, 45 ; xii, 21 ; le Sauveur répondit lui-même : « C’est moi, » aux gardes du Temple qui le cherchaient sous le nom de Jésus de Nazareth, Joa., xviii, 5-8, et ce fut celui que Pilate inscrivit officiellement sur la croix. Joa., xix, 19. Comme ce nom représente excellemment la personne, d’après l’ordre même de Notre-Seigneur, Matth., vii, 22 ; Marc, ix, 37, 38 ; xvi, 17 ; Luc, ix, 49, c’est « au nom de Jésus » que les Apôtres opéraient des miracles. Act., iii, 6 ; iv, 30 ; XVI, 18. Aussi proclament-ils que tout s’incline devant ce nom, Phil., ir, 9, 10, et qu’il est, selon sa signification, le nom procurant le salut. Act., iv, 12.

2° Christ. Voir Christ, t. ii, col. 717. Ce mot reproduit en grec l’hébreu mâsîah, qui a le même sens que XpeoTÔ’ç, « oint. » Cette nouvelle appellation signifie que le Fils de Dieu a été « oint » ou consacré par le Père pour une fonction spéciale. Les rois et les prêtres recevaient une onction sensible. Voir Onction. Les prophètes étaient investis de leur fonction par une onction spirituelle, c’est-à-dire par une action spéciale de l’Esprit de Dieu. Notre-Seigneur a été oint comme roi, comme prêtre et coirrae prophète, mais cette onction a été toute spirituelle. Ps. xliv, 8 ; Is., lxi, 1 ; Dan., IX, 24 ; Luc, iv, 18 ; Heb., i, 9. Le nom de « Christ » se rapporte donc en Notre-Seigneur à la fonction, comme le nom de « Jésus » à la personne. — Dans le Nouveau Testament, les deux noms sont assez souvent unis ensemble pour désigner le Sauveur. Il en est ainsi presque exclusivement dans les deux Épitres aux Thessaloniciens, les trois Épîtres pastorales, l’Épitre à Philémon, les Épitres de saint Pierre, de saint Jean et de saint Jude. Sien plus fréquemment cependant, le nom de « Christ » est employé seul, sans apposition du nom de Jésus ou de quelque autre substantif. En pareil cas, les Évangélistes et saint Luc dans les Actes ajoutent invariablement l’article, ô Xpiorôç, « le Christ ; » Saint Paul met l’article 88 fois, mais l’omet 117 fois ; l’omission est surtout fréquente dans les Épitres aux Romains, aux Corinthiens, aux Galates et aux Philippiens ; l’article prédomine dans les Épitres aux Éphésiens, aux Colossiens et aux Hébreux. Saint Pierre omet 6 fois l’article devant XpidToç,