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JÉRUSALEM


l’est, l’antre du sud au nord, chacun d’eux ayant un seuil de porte antique ; un arc byzantin de grandioses proportions fut déblayé. Cf. Guthe, Die Ausgrabungen auf dem russischen Platz im Frûhjahr, 1883, dans, la Zeitschrift des Deutschen Palàstina-Vereins, Leipzig, t. viii, 1885, p. 247-259, pl. vi, vu ; C. Schick, Weitere Ausgrabungen auf dem russischen Platz, dans la même revue, t. xii, 1889, p. 10-18, pl. i-iv. Suivant certains auteurs, ces murs appartiendraient à la seconde enceinte de Jérusalem. Ils proviennent plutôt, selon d’autres, du Martyrium qui faisait partie de la basilique constantinienne du Saint-Sépulcre. Quelques-uns enfin cherchent à concilier les deux sentiments et voient ici un tronçon de l’atrium bâti sur l’emplacement et probablement avec

deux couvents. Sur le Morislàn, on peut voir : Palestine Exploration Fund, Quarterly Statement, Londres, 1872, p. 100 ; 1875. p. 77-81 ; 1889, p. 113-114 ; 1895, p. 248-249 ; VVilson et Warren, The recovery of Jérusalem, Londres, 1871, p. 268-274 ; Survey o{ Western Palestine, Jérusalem, p. 254-261 ; Zeitschrift des Deutschen PaldstinaVereins, Mittheilungen, 1895, p. 6-7 ; M. Hartmann, Der Murïstân von 800 bis 1500, et C. Hoffmann, Die Besitzergreifung und Verwerthung des Johanniterplatzes in Jérusalem 1869-1898, dans la même revue, Mittheilungen, 1898, p. 65-80, avec plans, p. 75 et 78.

A l’ouest du Saint-Sépulcre, les Grecs schismatiques, très puissants en Palestine, ont leur quartier central.

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243. — Citadelle (El-Qalaah) et Tour de David.

les magnifiques assises judaïques de la deuxième muraille. Cf. V. Guérin, Jérusalem. Paris, 1889, p. 260 ; Germer-Durand, La basilique du Saint-Sépulcre, dans la Revue biblique, Paris, 1896, p. 329 ; Lagrange, L’inscription coufique de l’église du Saint-Sépulcre, dans la même revue, 1897, p. 645. Sur les environs immédiats du Saint-Sépulcre, on peut voir dans la Zeitschrift des Deutschen Palastma-Vereins, t. viii, 1885, pl. vii, un excellent plan dressé par C. Schick.

Au sud de la basilique s’étend une grande place rectangulaire et pleine de ruines, appelée Moristdn, nom arabico-persan qui veut dire « hospice ». Charlemagne, au commencement du ixe siècle, fonda là pour les pèlerins latins un hospice qu’il enrichit d’une magnifique bibliothèque et confia à la garde des moines bénédictins. Après diverses vicissitudes, on éleva en cet endroit un hôpital, qui passa aux chevaliers de Saint-Jean, appelés dans la suite chevaliers de Rhodes et de Malte. En 1869. la moitié orientale du Moristân a été donnée à la Prusse, qui a relevé l’église. La partie occidentale appartient aux Grecs schismatiques, qui y ont construit

Le patriarcat renferme une bibliothèque très riche en manuscrits grecs et syriaques. Les couvents sont ceux de Saint-Michel, de Saint-Nicolas, de Panagia Méléna, de Saint-Démétrius, et le grand couvent. Plus bas et parallèle au Moristân, se trouve un vaste réservoir appelé Birket Hammam el-Batrâk, dont nous parlons plus loin (régime des eaux). À l’extrémité de l’angle formé par les murailles sont les établissements catholiques : le grand couvent des Pères Franciscains, avec une église paroissiale dédiée au saint Sauveur, la Casa Nuova, maison dans laquelle ils reçoivent les pèlerins, le patriarcat latin, qui renferme une belle église dédiée au saint nom de Jésus, et enfin les écoles des Frères. Un dernier point à remarquer, à l’angle nord, formé par les rues Khot el-Khanqah et Tariq Bàb el-Amûd, c’est ce qu’on a appelé la Porte judiciaire, celle par laquelle Notre-Seigneur serait sorti de la ville pour aller au Calvaire. On a cru en reconnaître les restes dans de grosses pierres visibles dans les pieds-droits soutenant la voûte du Sûq es-Semani, ou « bazar de l’huile ». Près de là, dans une chapelle, on voit encore debout une colonne anti-