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JERUSALEM


pales, qui, de la côte méditerranéenne", de l’Egypte, du désert, des pays de Moab et de Galaad, de la plaine d’Esdrelon, donnent accès à l’antique capitale de la Judée-Un fait à remarquer cependant, c’est que Jérusalem est en dehors de la voie militaire et commerciale que fréquentèrent les armées et les caravanes qui allaient de l’Egypte vers Damas et l’Assyrie. Dieu, qui voulut isoler son peuple au milieu du monde païen, voulut aussi placer sa capitale comme un nid d’aigle au sein de rochers abrupts. C’est pour cela sans doute qu’il ne choisit pas

exigences d’une place forte. Le roi comprit son importance, s’en empara et en fit, pour des siècles, le boulevard politique et religieux de la nation. Pour bien saisir cette importance, il nous faut maintenant examiner avec soin les conditions naturelles du terrain sur lequel est bâtie Jérusalem.

Configuration et nature du terrain.

Jérusalem

occupe un plateau allongé, entouré de trois côtés, à l’est, au sud et à l’ouest, de ravins profonds, qui lui donnent l’aspect d’un promontoire. Voir la carte et les coupes du

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237. — Plan des environs de Jérusalem.

Sichem, située pourtant au centre même de la Terre Sainte, presque à égale distance des frontières septentrionale et méridionale, de la Méditerranée et du Jourdain, dans une vallée des plus fertiles, mais dans un pays beaucoup plus ouvert que la Judée. Il n’en est pas moins vrai cependant que la position même de Jérusa3em devait attirer l’attention de David, au moment d’étailir le siège de son royaume. Tant qu’il ne régna que sur Juda, Hébron était sa capitale toute naturelle. Mais, des qu’Israël se fut rangé sous son sceptre, il dut reporter plus haut le centre de sa domination. Or, les deux tribus qui, jusque-là, s’étaient disputé la royauté, étaient TJenjamin et Juda. Juste sur la frontière des deux se trouvait l’antique Jébus, qui, par les caractères physiques dont nous allons parler, répondait d’ailleurs aux

terrain (fig. 236-237). Ces ravins naissent à peu de distance au nord de la ville, et ils se rejoignent au sud, à environ 200 mètres au-dessous de leur point de départ ; d’abord simples plis de terrain, ils se creusent très rapidement. Celui de l’est, qui, dans sa partie supérieure, porte le nom d’Ouadi el-Djôz, puis, entre la cité sainte et le mont] des Oliviers, celui d’Ouadi Silti Mariam, forme la vallée du Cédron. Après quelques contours pendant lesquels, peu marqué encore, il descend d’une quarantaine de mètres, il se dirige à angle droit vers le sud et se creuse peu à peu comme un véritable fossé. Sur la droite vers la porte de Saint-Etienne, ses bords s’élèvent à une hauteur de trente-cinq à quarante mètres. Au-dessous, la vallée se resserre graduellement et baisse de plus en plus. Un peu avant d’arriver en lace de l’angle