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JÉRIMOTH — JÉROBOAM


    1. JÉRIMOTH##


JÉRIMOTH, nom, dans la Vulgate, de neuf Israélites et d’une ville de la tribu de Juda. Les noms de personnes sont écrits de deux manières légèrement différentes en hébreu, de même que le nom de la-ville. La Vulgate a transcrit les trois formes hébraïques tantôt Jérimoth, tantôt Jérimuth.

1. JÉRIMOTH (hébreu : Yerîmôf ; Septante : ’Iepiu.o-JÔ), quatrième fils de Bêla, l’alné des fils de Benjamin. Ses descendants habitaient Jérusalem du temps de David. I Par., vii, 7 ; cf. j>. 2.

2. JÉRIMOTH (hébreu : Yerîmôf ; Septante : ’Isptu.oj8), sixième fils de Béchor, le second des fils de Benjamin. Ses descendants habitaient Jérusalem du temps de David. I Par., vii, 8 ; cf. ꝟ. 2.

3. JÉRIMOTH (hébreu : Yerêmôf ; Septante : ’Api|*cJ6), troisième fils de Baria, de la tribu de Benjamin. Sa famille demeurait à Jérusalem sous le règne d’Ézéchias.

I Par., viii, 14, 28.

4. JÉRIMOTH (hébreu : Yerîmôf ; Septante : ’Iapt|ito6), fils de Musi, chef d’une famille de lévites, de la branche de Mérari, sous le règne de David. I Par., xxiii, 23 ; sxiv, 30.

5. JÉRIMOTH (hébreu : Yerimôt ; Septante : ’l£pi[iâ>6), lévite, cinquième fils d’Héman, chef du quinzième des vingt-quatre chœurs de musiciens qui jouaient dans les cérémonies sacrées du temps’de David. Le chœur qu’il dirigeait, formé de ses fils et de ses frères, se composait de douze musiciens. I Par., xxv, 4-22.

6. JÉRIMOTH (hébreu : Yerîmôf ; Septante : ’IepejjiwO), fils d’Ozriel, chef (nâgîd et èar) de la tribu deNephthali, pendant le règne de David. I Par., xxvii, 19.

7. JÉRIMOTH (hébreu : Yerîmôf ; Septante : ’Iepiu-oûO), fils de David et père de Mahalath qui devint l’épouse du roi Roboam, ainsi qu’Abihail, également sa cousine.

II Par., xi, 18. Dans la Bible hébraïque, le chetib porte « Mahalath, fils de Jérimoth », mais c’est une erreur évidente et le keri qui lit « fille » s’impose. Jérimoth n’est point nommé dans les listes des fils de David contenues dans I Par., iii, 1-9, et xiv, 4-7.

8. JÉRIMOTH (hébreu : Yerîmôf ; Septante : ’Iepipiûe), lévite, un des préposés inférieurs qui avaient la garde des magasins du Temple où l’on conservait les offrandes et les dîmes sous le règne d’Ézéchias. II Par., xxxi, 13.

9. JÉRIMOTH (hébreu : Yerêmôf ; Septante : ’Iapt ! i<18), un des fils d’Élam, qui avait épousé une femme étrangère et qui la renvoya par ordre d’Esdras. I Esd., x, 26.

10. JÉRIMOTH (hébreu : Yarmût, « hauteur ; » Septante : ’Iepiu.oû8 dans Jos., x, 35, 23 ; ’IepixoûO dansJos., x, 55), ville de Juda, dans la Séphéla, aujourd’hui Khirbet

Yamxûk.

Description.

Elle est nommée dans le même

.groupe qu’Adullam, Socho et Azéca, c’est-à-dire dans le premier groupe de « la plaine ». Jos., xv, 35. Elle « tait à trois heures de marche d’Éleuthéropolis (Beit-Djibrin ) et située sur une montagne appelée aujourd’hui Djebel Yarmuk. « Les pentes inférieures sont cultivées en céréales ; plus haut, on s’avance à travers un fourré de broussailles et de plantes épineuses. La montagne s’élève comme par étages successifs qui soutiennent d’anciens murs d’appui. Des débris d’habitation renversées et d’innombrables petits fragments de poterie sont de tous côtés épars sur le sol. Quant au plateau supérieur, qui formait comme l’acropole de la ville dont le Khirbet Yarmuk offre les vestiges, il était environné

d’un mur circulaire, dont les substructions sont encore visibles. Les ruines y abondent parmi des touffes de lentisques et de hautes herbes. De là on jouit d’une vue très étendue ; car on domine d’au moins trois cents mètres les vallées voisines. » V. Guérin, Judée, t. ii, p. 272. Quoique située sur une montagne, elle « est comprise au nombre des villes de la [Séphéla], dit M. Guérin, p. 273, parce que plusieurs places mentionnées avec celle de la Séphéla dépendaient du district ainsi nommé, sans être elles-mêmes dans la plaine dont elles étaient seulement voisines ».

2 1 Histoire. — À l’époque de la conquête de la Palestine par Josué, Jérimoth avait un roi, appelé Pharam, qui entra dans la confédération formée par Adonisédec, roi de Jérusalem, contre les Gabaonites. Jos., x, 3-5. Il fut vaincu, avec les quatre rois ses alliés, à la bataille de Gabaon et se réfugia avec eux, après sa défaite, dans la caverne de Macéda. Le vainqueur les y prit et les fit tous périr. Jos., x, 16-28. Jérimoth ainsi conquise fut donnée à la tribu de Juda, lors du partage de la Terre Promise. Jos., xv, 35. Son nom ne reparaît plus qu’une fois dans l’histoire biblique, après le retour de la captivité. Néhémie nous apprend qu’elle fut réhabitée de son temps par les fils de Juda. II Esd., xi, 25, 29. Dans ce dernier passage, la Vulgate écrit le nom de cette ville Jérimuth.

F. Vigouroux.

    1. JÉRIMUTH##


JÉRIMUTH, nom dans la Vulgate, de deux Israélites, dont le nom est en hébreu le même que celui de Jérimoth, ainsi que d’une ville de Juda, dont les consonnes sont les mêmes que celles des noms des personnes, mais qui est ponctué différemment dans l’original. Voir Jérimoth.

1. JÉRIMUTH (hébreu : Yerimôt ; Septante : ’Api|xo-J0), un des vaillants soldats qui allèrent rejoindre David à Siceleg. I Par., xii, 5.

2. JÉRIMUTH (hébreu : Yerêmôf ; Septante : ’Ap[j.<18), un des fils de Zethna, qui avait épousé une femme étrangère et qui la renvoya sur l’ordre d’Esdras. I Esd., x, 27.

    1. JÉRIMUTH##


3. JÉRIMUTH, nom, dans la vulgate, II Esd., xi, 29, de la ville appelée Jérimoth dans le livre de Josué. Voir Jérimoth 10.

    1. JÉRIOTH##

JÉRIOTH (hébreu : Yeri’ôf ; Septante : ’Iepu » 6), seconde femme de Caleb fils d’Hesron, d’après les Septante ; sa fille, par Azuba, d’après la Vulgate et le syriaque. I Par., ii, 18. Le texte original est altéré dans ce passage.

    1. JERMAI##

JERMAI (hébreu : Yerêmaï ; Septante : ’Iepa^. ;), Israélite qui vivait du temps d’Esdras et qui répudia la femme étrangère qu’il avait épousée. I Esd., x, 33.

    1. JÉROBAAL##

JÉROBAAL (hébreu : Yerubba’al, « celui qui lutte contre Baal ; » Septante : ’IepoëâaX), surnom donné àGédéon, parce qu’il renversa l’autel de Baal. Jud., vi, 32. Voir Gédéon, col. 147. La Vulgate traduit l’hébreu, rapportant les paroles qui firent donner le surnom de Jérobaal à Gédéon : « Que Baal se venge de celui qui a renversé son autel ! » Yarêb, traduit ici par « se venger », signifie « qu’il plaide, discute, se défende, lutte ». — A partir de ce moment, Gédéon est appelé plusieurs fois Jérobaal dans la suite du récit, Jud., vii, 1 ; viii, 29 (35), et dans toute l’histoire de son fils Abimélech. Jud., ix, 1-57. Ce nom lui est aussi donné dans I Reg., xii, 11, et II Beg., xi, 21. Dans ce dernier passage, l’hébreu, II Sam., xi, 21, porte Yerubéséf, aulieu de Yeruba’al, c’est-à-dire que bésêf, « honte, » voir Idole, 8°, col. 818, fut substitué par mépris au nom de Baal.

    1. JÉROBOAM##

JÉROBOAM (hébreu : Yârob’dm ; Septante : ’kpo60â|j.), nom porté par deux rois d’Israël.