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JÉRICHO


donna à Josué l’ordre de faire, pendant six jours, le tour de la ville, une fois par jour. Les guerriers marchaient en avant, l’arche portée par les prêtres accompagnés par sept autres prêtres sonnant de la trompette suivait, et la foule marchait derrière, tous observant le plus prolond silence. Le septième jour on fit sept fois de même le tour de Jéricho. Au septième tour, sur l’ordre de Josué, toute la foule jeta un cri en même temps que sonnait la trompette, et subitement les murs de la ville s’écroulèrent. Saint Paul, Hebr., xi, 30, attribue à la foi des Hébreux le miracle de la chute des murailles

stérile. » Elisée prit un vase neuf, y mit du sel, alla à la fontaine, versa le sel dans l’eau et l’eau devint bonne à boire et ne produisit plus la stérilité, ꝟ. 19-22. — À l’approche des armées assyriennes commandées par Holopherne, les Juifs de Jérusalem envoyèrent des hommes à Jéricho pour garder l’entrée des montagnes. Judith, iv, 3. — Le roi Sédécias, s’étant enfui de Jérusalem assiégée par les troupes de Nabuchodonosor, fut arrêté dans la plaine de Jéricho. IV Reg., xxv, 5 ; Jer., xxxix, 5. — Parmi les Juifs qui revinrent, après la captivité, dans la terre d’Israël, sous la conduite de Zorobabel, se trou 228. — Rose de Jéricho ouverte. Grandeur naturelle.

de Jéricho. La ville vouée à l’anathème fut pillée et brûlée ; ses habitants furent tous massacrés, à l’exception de Rahab et de ses proches parents recueillis dans sa maison, qui furent conduits au camp par les deux explorateurs. Les richesses de la ville, l’or, l’argent et les vases de métal, furent déposés au trésor sacré, sauf une règle d’or, deux cents sicles et un manteau d’écarlate, dérobés par Achan. Après avoir accompli l’œuvre d’extermination, Josué prononça contre Jéricho cette imprécation : « Maudit soit devant Dieu tout homme qui tentera de rétablir cette ville de Jéricho et la rebâtira. Il en posera les fondements avec (la mort de] son premier né et il en fermera la porte avec [la mort de] son plus jeune (ils. » Jos., vi, 2-27. — Dans le partage du pavs, Jéricho, c’est-à-dire son site et son territoire, fut attribuée à la tribu de Benjamin. Jos., xvi, 1, 7 ; xviii, 42, 21. Églon, roi de Moab, assisté des Ammonites et des Amalécites, s’empara de la ville des Palmiers et de toute la campagne de Jéricho.

II les garda dix-huit ans. Il y avait une maison où il venait chaque année pour recevoir le tribut et les hommages des Israélites. C’est là qu’Aod le poignarda et délivra Israël de sa domination. Jud., iii, 12-30. Les envoyés de David à qui Hanon, roi des Ammonites, avait fait raser la moitié de la barbe, reçurent l’ordre d’attendre à Jéricho qu’elle fût repoussée. II Reg., x, 5 ; I Par., xix, 5. — Sous le règne d’Achab, roi d’Israël, et d’Asa, roi de Juda, Hiel de Béthel, de la tribu d’Fphraim, sans se préoccuper de la malédiction prononcée par Josué, rebâtit Jéricho. Abiram, son fils atné, mourut le jour même où il en posa les nouvelles fondations, et Ségub, son plus jeune fils, le jour qu’il en plaça les portes.

III Reg., xvi, 34. Jéricho appartenait alors, on doit le déduire de ce fait, à la tribu d’Éphraim et au royaume d’Israël. — Un groupe de prophètes avaient à cette époque leur résidence en cette ville. IV Reg., ii, 5, 15. Élie y descendit et s’y arrêta avant de se rendre sur les bords du Jourdain, d’où il devait être enlevé, j^. 4-6. Après l’enlèvement d’Élie, Elisée y résida, ji. 18. C’est alors que les habitants vinrent trouver le prophète et lui dirent : « Le séjour de cette ville est excellent, comme mon seigneur le voit, mais les eaux en sont mauvaises et la terre

vaient trois cent quarante-cinq « fils de Jéricho ». I Esd., ii, 34 ; II Esd., vii, 36. Ils prirent part à la reconstruction des murs de Jérusalem et bâtirent la partie voisine, à l’ouest de la tour d’Hananæl. II Esd., iii, 1, 2. — Durant la lutte des Machabées contre les rois séleucides, Bacchide augmenta les fortifications de Jéricho et en fit une des places destinées à maintenir le pays sous le joug des païens. I Mach., IX, 50. — Après la libération du territoire, Ptolémée, fils d’Abob et gendre du grand-prêtre Simon, tut préposé à la région de Jéricho. Simon parcourant la Judée, pour pourvoir à ses besoins, descendit à Jéricho. Ptolémée avait fait construire une petite forteresse nommée Doch ; il y inv ita son beau-père et le fit assassiner, au milieu d’un festin, avec ses deux fils, Mathathias et Judas et leurs compagnons (135 av. J.-C). I Mach., xvi, 1116. Le château de Doch, d’après une opinion assez probable, aurait occupé le sommet de la montagne appelée la Quarantaine qui domine à l’ouest toute la plaine de Jéricho. Voir Doch, t. ii, col. 1454-1456. — L’Écriture ne mentionne plus Jéricho que pour raconter le passage du Sauveur en cette ville ; nous devons demander à Josèphe les autres détails concernant son histoire jusqu’à la ruine de Jérusalem. Ptolémée, d’après l’historien juif, assiégé par Jean Hyrcan, fils de Simon, se maintint quelque temps dans la forteresse de Doch, puis s’enfuit en Ammonitide après avoir mis à mort la mère de Hyrcan qu’il retenait dans les fers. Ant. jud., XIII, viii, 1. — Dans la guerre de compétition entre les fils d’Alexandre Jannée, Hyrcan II, abandonné par ses soldats sous les murs de Jéricho, dut céder à son frère Aristobule II, et s’enfuit à Jérusalem. Ant. jud., XIV, l, 2 ; Bell, jud., i, vi, 1. Pompée, poursuivant Aristobule, passa par Jéricho et il détruisit, au dire de Strabon, deux forts qui en protégeaient l’entrée. Ant. jud., XIV, iv, 1 ; cf. Strabon, XVI, ii, 40. Elle devient le quatrième siège d’une des cinq cours de justice (o-jve6pt’a) établies par Gabinius, lieutenant de Pompée, dans la Judée devenue tributaire des Romains (63 avant J.-C). Ant. jud., XIV, v, 4 ; Bell, jud., I. viii, 5. ~—