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JEMNAITES — JEPHTE


    1. JEMNAITES (hébreu##


JEMNAITES (hébreu. hay-Imnâh ; Septante : i’laptl ; Vulgate : Jemnaitse), descendants de Jemna ou Jamné, fils aîné d’Aser. Ils sont nommés dans le recensement du peuple fait par Moïse au Sinai. Num., xxvi, 44. Voir Jamné, col. 1115.

    1. JENKIN William##


JENKIN William, théologien anglican, né en 1612 à Sudbury, mort à Londres le 19 janrier 1685. Ministre protestant, il eut à remplir divers postes en cette qualité ; mais s’étant déclaré en faveur des doctrines non conformistes, il fut jeté en prison où il mourut. Nous mentionnerons de cet auteur : An exposition of the Epistle of Jude, 2 in-4°, Londres, 1652-1654.

B. Heurtebize.
    1. JEPHDAÏA##

JEPHDAÏA (hébreu : Ifdeyâh, « que Yah rachète ! » Septante : ’IeçaSca ;), fils de Sésac, de la tribu de Benjamin. Il était un des principaux de sa tribu et demeurait à Jérusalem. I Par., viii, 25, 28.

    1. JEPHLAT##

JEPHLAT (hébreu : Yaflêt ; Septante : ’Utpïrrf, fils aîné d’Héber, de la tribu d’Aser, et père de trois fils, Phosoch, Chamal et Asoth. I Par., vii, 32-33.

    1. JÉPHLÉTI##

JÉPHLÉTI (hébreu : hay-Yaflêti, « le Japhlétite ; » Septante : ’Aictoiài’i* ; Alexandrinus : &’IeçaXOÎ), nom ethnique ou patronymique, désignant une tribu ou bien une famille inconnue. « La limite des Jephlétites » formait la frontière méridionale de la tribu d’Éphraim à l’ouest de Béthoron-le-Bas. De cette tribu disparue, il n’est resté que ce nom, et le territoire où elle avait habité ne saurait être déterminé aujourd’hui d’une manière plus précisé. Jos., xvi, 3.

    1. JÉPHONÉ##

JÉPHONÉ (hébreu : Yefiinnék), nom du père de Caleb et d’un descendant d’Aser.

1. JÉPHONÉ (Septante : ’Ieçovv^), père du Caleb qui alla explorer la Terre promise avec Josué et les’autres représentants des douze tribus. Caleb est ordinairement appelé dans le texte sacré « fils de Jéphoné » pour le distinguer du premier Caleb, fils d’Hesron, qui était son ancêtre. Num., xiii, 7 ; xiv, 6, etc. ; Deut., I. 36 ; Jos., xiv, 6, 14 ; xv, 13 ; xxi, 12 ; I Par., iv, 15, vl, 56. L’Écriture ne nous apprend pas autre chose sur le père du premier Caleb, si ce n’est qu’il était Cénézéen. Num., xxxii, 12 ; Jos., xiv, 6, 14. On retrouve des Cénez parmi ses descendants. Voir Cénez 3, t. n. col. 421. On trouve aussi un Cénez parmi les chefs édomites. Gen., xxxvi, 11, etc. VoirCÈKEZ 1, t. ii, col. 421. C’est ce qui a porté certains exégètes à dire que Jéphoné était un prosélyte d’origine édomite qui avait été incorporé à la tribu de Juda. Voir Cénézéen et Caleb 1, t. ii, col. 421 et 56.

    1. JÉPHONÉ (Septante##


2. JÉPHONÉ (Septante, ’Ieiptvâ), fils aîné de Jéther, de la tribu d’Aser. 1 Par., vii, 38.

    1. JEPHTAHEL##

JEPHTAHEL (hébreu : Iffah-Êl ; Septante : Toufa-fr favec adjonction au nom du mot hébreu gê, « vallée, » qui précède Jephtahel dans le texte original] et’Ix-yuî xod $80 « iqÀ [avec séparation du gê et d’Iftafy, comme s’ils désignaient deux localités différentes]), vallée qui séparait au sud-est les deux tribus de Zabulon et d’Aser. Jos., xix, 14, 27. La situation n’en est pas certaine. D’après Ed. Robinson, Later Biblical Researches, in-8°, Londres, 1856, p. 107-108, son nom a été conservé dans le moderne Djéfat, l’ancienne Jotapata qui se distingua par sa résistance dans la dernière guerre des Juifs contre les Romains. Josèphe, Bell, jud., III, vii, 3-36. Voir la carte d’ASER. t. 11, col. 1084. Djéfat est un village des montagnes de Galilée, à mi-chemin entre la baie de Saint-Jean d’Acre et le lac de Tibériade. Il est situé sur "une colline isolée, entourée à l’est, au sud et à l’ouest par des ravins profonds, et accessible seulement par le

DICT. DE LA BIBLE,

nord où les flancs de la coltine sont moins escarpés. Djé* fat est mentionnée dans la Mischna, Érakhin, IX, 6, sous le nom de Yôdafat hd-iSnâh, ou « Jodaphat (Jotapata ) l’ancienne », comme celui d’un endroit qui aurait été fortifié par Josué. La vallée de Jephtahel, appelée dans le Talmud mis » nypn, « plaine de Yotabat, » Tosiphtha, Niddah, 3, avoisinait sans doute la ville de Djéfat et devait « se trouver non loin de la plaine actuelle d’El-Bathouf, laquelle appartenait à la tribu de Zabulon, tandis qu’une partie des montagnes qui la bordent devait former la limite entre cette dernière tribu et celle d’Aser ». V. Guérin. Galilée, 1. 1, p. 480. Cf. Ad. Neubauer, La Géographie du Talmud, in-8°, Paris, 1868, p. 203204. On a proposé d’autres identifications de la vallée de Jephtahel, mais elles paraissent moins acceptables.

F. ViGOimoux.

    1. JEPHTÉ##

JEPHTÉ (hébreu : Iftdh ; Septante : leçôàs), juge d’Israël, originaire du pays de Galaad. Jephté était fils de Galaad et d’une femme de mauvaise vie dont l’Écriture ne nous fait pas connaître le nom. Son père avait eu d’une épouse légitime d’autres enfants qui ne voulurent pas que Jephté eût part à l’héritage paternel et le chassèrent sous prétexte qu’il était né d’une autre mère. Jud., xi, 1-2. Ce que l’auteur sacré raconte de la fuite de Jephté et du soin qu’il prit d’éviter ses frères, Jud., xi, 3, ferait croire qu’ils usèrent de violences ou au moins de menaces pour le contraindre de s’éloigner. Le fugitif vint habiter dans la terre de Tob. Voir Tob.

Jephté était vaillant et d’humeur batailleuse. Il vit bientôt accourir auprès de lui des hommes dénués de ressources et vivant de pillage. La comparaison avec I Reg., xxii, 2, permet de voir en eux des aventuriers de même condition que ceux qui, plus tard, lièrent leur sort à celui de David fugitif et exilé. I Reg., xxv, 15-16, 13, 33-34. C’est par cette existence de privations et de lutte et par cette expérience de la guerre qu’il se préparait, sans le savoir, à devenir le libérateur de son peuple, tandis que sa dignité de chef et les qualités qu’il déployait dans la conduite de ses hommes devaient naturellement le désigner au choix de ses compatriotes le jour où ils auraient besoin d’un général.

Or à cette époque les Israélites souffraient des dévastations dont ils étaient l’objet de la part des Philistins et des Ammonites. Pendant dix-huit ans Dieu les punit ainsi du péché d’idolâtrie dans lequel ils étaient retombés une fois encore, malgré tant de leçons que le Seigneur leur avait données. Pour la manière dont ils furent délivrés des Philistins, voir Samson. Quant aux Ammonites (voir ce mot, t. 1, col. 499), leur audace et leur puissance s’étaient accrues à ce point que, non contents d’opprimer les tribus voisines de leur pays au delà du Jourdain, ils avaient passé le fleuve et promenaient le fléau de Dieu sur Juda, Benjamin et Éphraïm. Comme par le passé, l’excès du malheur fit rentrer les coupables en eux-mêmes ; ils reconnurent leur faute, rejetèrent les idoles et obtinrent enfin le pardon que Dieu leur accorda, après leur avoir reproché leur ingratitude. Jud., x, 6-16. C’était le moment où la situation était devenue plus critique que jamais. Les Ammonites étaient venus planter leurs tentes au cœur même de Galaad. Les Israélites, forts du secours de Dieu sur lequel ils pouvaient maintenant compter, se réunirent à Maspha de Galaad, résolus à repousser l’ennemi. Mais il fallait un chef, et ils n’en avaient pas. Ils proposèrent l’autorité souveraine à celui qui oserait se mettre à la tête de l’armée et la conduire au combat contre les ennemis, Jud., x, 17-18 ; mais personne n’osa accepter ce périlleux honneur, comme la suite le fait voir. Et cependant il n’y avait pas de temps à perdre. Les Galaadites se décidèrent donc à offrir le commandement suprême à Jephté. On dépêcha vers lui les anciens du peuple. Ces envoyés durent d’abord entendre ses récriminations au sujet de son expulsion, dont il les regardait comme responsables parce

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