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JÉHOVAH (NOM)

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du xrve siècle. Porchetus, et il consigna le fait dans ses notes manuscrites. Loc. cit., col. 351. Il aurait pu remonter plus haut, jusqu’à Raymond Martin que Galatin pille toujours sans jamais le dire. R. Martin, Pugio fidei, Paris, 1651, pars III, dist. ii, cap. iii, p. 448, et note p. 745. Le Pugio fut écrit vers 1270, mais il n’est pas douteux que la prononciation Jéhovah ne soit anté-Tieure.

Témoignages des auteurs anciens.

Diodore de

Sicile, écrivain du siècle d’Auguste, prononce Iao, i, 94 : Hapà toîç’IovSat’oiç xôv’Iaà> iittxaio’jjisvov ®s<5v. Saint Irénée, Adv. hær., II, xxxv, 3, t. vil, col. 840, transcrit Jaoth, « par un o long et une aspiration finale, » ou Jaoth, « par un o bref ; » mais le texte grec de ce passage est perdu. Ailleurs, I, iv, 1, t. vii, col. 481, il parle de l’éon appelé’Iaw par les Valentiniens et dont il raconte la singulière origine. Nul doute que ces hérétiques, fidèles à leurs habitudes, n’entendissent désigner par là le tétragramme sacré. Tertullien le comprenait bien ainsi quand, rapportant la même histoire, il disait que Jao est emprunté à l’iicriture. Adv. Valentin., xiv, t. ii, col. 565. Clément d’Alexandrie, Strom., v, 6, t. ix, col. 60, prononce’Iaoj. Origène, dans un texte obscur, In Joa., ii, 1, t. xiv, col. 105, fournit la forme’lad. En un autre endroit, Contr. Ois., vi, 32, t. xi, col. 1345, il assure que les Ophites ont emprunté à la magie le nom de Ialdabaolh, etc., et aux livres sacrés celui que les Hébreux appellent’Iawia. Ce passage est certainement corrompu. Grotius, dans les Critici sæn, t. vi, col. 762, propose de lire : ’Iocù> ^’là. Baudissin, Studien, in-8°, Leipzig, 1876, t. i, p. 183, plus simplement et sans rien ajouter, divise ainsi : Tbv’IcliA, ’là wap’’Eêpa £oiç ôvo ii, a£d y tvovjCclesOphitesempruntent aux Livres

Saints leur’Iaw, que les Hébreux prononcent’là. » Le témoignage d’Eusèbe, bien que de seconde main, est important. Prsep. ev., i, 9, t. xxi, col. 72. Suivant Eusèbe, Porphyre, qui se réfère lui-même à Philon de Byblos,

traducteur grec de Sanchoniaton, atteste que ce dernier tenait ses informations d’Hiérombal, prêtre du dieu’Ieu16. Ce serait là une prononciation nouvelle, mais il n’est pas absolument certain qu’il soit question du Dieu des Juifs. Saint Épiphane, Adv. hær., I, iii, 40, t. xli, col.685, compte au nombre des noms divins’lot, qu’il traduit Kûpioç, et’lies, qu’il interprète : ôç rp xtt’i<ra xoù àù tov. Saint Jérôme parle assez souvent du tétragramme, mais sans nous éclairer beaucoup sur sa prononciation. Citant une phrase hébraïque, il transcrit trois lois nw par Adonaï, Epist. îx, ad Damas., t. xxii, col. 377, comme Origène dans les Hexaples. Ailleurs, Episl. jj.v, ad Marcell.,

2-15. — Tète barbue, vue de trois quarts à droite, avec un casque corinthien. — i ?. in> [ ?J. Dieu assis sur un char, à l’essieu duquel sont attachées des ailes. Le tout dans un carré. Bntish Muséum.

216. — Abraxas. Personnage ailé, à droite, à cheval, portant une couronne royale. Derrière lui : IA ; devant : Q. D’après Montfaucon, pi. CLV1II.

t. xxii, col. 429, il dit que certains Grecs inintelligents,

trompés par la similitude des caractères, lisent nmi le nom ineffable mnt. Le Breviarium inPs., t.xxvi, col.838, faussement attribué à saint Jérôme, permet de prononcer Jaho. Théodoret. In Exod. quæst. xv, t. lxxx, col. 244, nous apprend que le tétragrammeestprononcé par les Samaritains

217. — Autre Abraxas représentant un homme I 1 " » ^’, pa V, leS à tête de coq. Sur le bouclier qu’il tient de la <" U1’S Aia (vamaingauche : IAQ. Autour, les sept planètes, riante’Iâ).Ma-D’après Montfaucon, pl. cxlviii. crobe, écrivain

du v siècle, cite ce vers d’un oracle d’Apollon de Claros, Saturn., i, 18 : "SpiÇeo tov uâvTMV tfitaTov 8ebv ep-nsv’Iati. D’après l’oracle, qui semble avoir été composé ou retouché par une main juive ou chrétienne, Iao serait le plus grand de tous les Dieux et il s’appellerait Hadès (Pluton) l’hiver, Zeus (Jupiter ) au printemps, Hélios (le soleibl’été, Iao l’automne. Selon une note éditée par’E. Nestlé en 1878, dans la Zeitschrift der deutschenmorg. Gesellschaft, Jacques d’Édesse, après avoir expliqué par suite de quelle méprise des Grecs ignorants ont transcrit le nom ineffable III11I, ajoute que le tétragramme sacré signifie « l’être » et se prononce Iehieh. Cf. Lamy, Le nom divin Jéhova ou Jahvé, dans La science cathol. , 1891, p. 196. Enfin un manuscrit éthiopien de laBodléienne, énumérant les divers noms de Dieu, termine sa liste par "Yàvê « le fidèle et le juste ». Voir, sur ce dernier texte, Driver, Récent théories on the Tetragrammaton, dans les Studia biblica, Oxford, 1885, 1. 1, p. 20. Dans la même disserta 218. — Autre Abraxas. Homme à tête de coq, surmonté d’un guerrier tenant une lance de la main droite ; la gauche appuyée sur un bouclier. Au-dessous : ÙAI, qu’il laut lire au rebours : IAÛ. — $. Dans un ovale : IAÛ À BPA CAS. D’après Montfaucon, pl. clx.