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JEAN DAMASCENE — JËBLAAM


la fin du viie ou au commencement du VIIIe siècle. Son père, Sergius, qui occupait, sous le khalife Abdelmalek, d’importantes fonctions administratives, confia l’éducation de ses fils Jean et Cosmas à un moine italien nommé Cosmas. À la mort de son père, Jean Damascène lui succéda dans sa charge de iipwTo<nj|j.ëouXoç ; mais il fut disgracié, sous la pression de l’empereur Léon l’Isaunien, après la publication, vers 738, de ses écrits pour la défense des saintes images. Il se retira alors dans la laure de Saint-Sabas, près de Jérusalem, et s’y occupa de la composition d’un grand nombre d’écrits dogmatiques. On ignore la date exacte de sa mort, qui se place entre les années 754 et 787. — On ne connaît de saint Jean Damascène qu’un seul écrit relevant directement des études bibliques, c’est l’extrait fait par lui du commentaire de saint Jean Chrysostome sur les épîtres Me saint Paul, publié pour la première fois par Lequien, au tome n de son édition des œuvres de saint Jean Damascène, et reproduit par Migne, t. icv, col. 439, 1034., Ce travail a consisté tantôt à recopier intégralement des passages entiers de saint Jean Chrysostome, tantôt à en fournir l’équivalent ; et dans ce dernier cas, à certains endroits, par exemple Rom., v, 12, le commentaire de saint Jean Damascène vaut mieux que celui de son modèle. De plus, ce n’est pas seulement à saint Jean Chrysostome que Damascène a emprunté, on a relevé dans son œuvre bon nombre de citations de Théodoret de Cyr et de saint Cyrille d’Alexandrie, surtout dans les Épîtres aux Éphésiens, aux Colossiens et aux Thessaloniciens. Lequien a fait observer que le manuscrit des Épîtres pauliniennes dont s’est servi saint Jean Damascène est différent de celui qu’emploie saint Jean Chrysostome, et que ce texte ne manque pas de valeur. On a constaté aussi que Théophylacte de Bulgarie a fait usage de l’écrit de saint Jean Damascène. Allatius a signalé (voir Patr. Gr., t. xciv, col. 183, n. lxxxi), d’après un catalogue manuscrit de la bibliothèque Laurentienne à Florence, un ouvrage de saint Jean Damascène, intitulé : Xûvo<j/t< ; eï ; tt|v iraXaiâv tpoifrp Siaca <pt(76EïOT( cppio<Toçix6){. Ce traité, dont Allatius recommandait la publication, est resté inédit.

J. Van den Gheyn.

17. JEAN DE BACONTHORP, BACON OU BACHO,

carme anglais, mort à Londres, en 1346. Il tire son nom de Baconsthorpe, petit village du comté de Norfolk. Le célèbre Roger Bacon était son grand oncle. Il entra de bonne heure chez les Carmes, étudia à Oxford et à Paris, et devint provincial de son ordre en Angleterre. Il se rendit maître de toute la science connue de son temps et devint le docteur de son ordre comme saint Thomas celui des dominicains. Il publia sur toute espèce de sujets un si grand nombre d’écrits qu’il n’aurait pu les porter sur son corps de nain sans en être écrasé. On remarquait parmi ses œuvres des commentaires sur l’Ancien et le Nouveau Testament, mais aucune édition complète de ses œuvres n’a jamais été publiée et la plupart de ses manuscrits sont même aujourd’hui perdus. — Voir Renan, Averroès et l’averroisme, in-8°, Paris, 1860, . p. 318 ; L. Stephen, Dictionary of national Biography, t. ii, 1885, p. 379. Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. iii, 1822, p. 409-413, donnent la liste complète de ses ouvrages imprimés et non imprimés.

18. JEAN DE GORCOM (Joannes Gorcomius), théologien belge catholique, mortà Bois-le-Ducle 29 octobre 1623 ou 1628. Né de parents protestants, il se convertit et se retira à Bois-le-Duc où il fut ordonné prêtre. Parmi ses écrits : Gheestelycke Verclaringe ofte Uytlegginge op Cantica canticorum, in-12, Bois-le-Duc, 1616 ; Epitome commentariorum Guillelmi Estii S. Theologise

-doctoris, et Cornelii a Lapide in omnes D. Pauli Epistolas, in-12, Anvers, 1619 ; une édition de ce dernier ouvrage fut publiée sous le titre : Medulla Paulina seu

conipendium commentariorum Guilî. Estii, Cornelii a Lapide, etJoannis Marianne in Eputolas Pauli et canonisas, in-8°, Lyon, 1623. — Voir Valère André, Biblioth. belgica, p. 508 ; Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des Pays-Bas, t. i, p. 65.

B. Heurtebize.

19. JEAN LE PETIT DE SALISBURY, philosophe, évêque de Chartres, né à Salisbury en Angleterre, vers 1110, mort à Chartres le 25 octobre 1180. Il étudia à Paris où il suivit les cours d’Abeilard. Vers 1140, lui-même ouvrit une école dans cette ville qu’il quitta bientôt pour aller habiter l’abbaye de Moutier-la-Celle, au diocèse de Troyes. Étant retourné en Angleterre, il devint, sur la recommandation de saint Bernard, secrétaire de Théobald, archevêque de Cantorbéry. Il s’attacha plus tard à saint Thomas Becket, et avec son maître se réfugia en France. Avec celui-ci, il retourna en Angleterre ; mais, après le meurtre de l’archevêque de Cantorbéry, il passa de nouveau sur le continent. Il fut nommé évêque de Chartres en 1176, et en cette qualité assista au concile de Latran. Parmi ses écrits on place, sans preuves suffisantes, une explication des Épîtres de saint Paul : Commentarius in D. Pauli Epistolas, in-4°, Amsterdam, 1646. — Voir Patr. Lat., t. cxcix, col. 1 ; Hist. littéraire de la France, t. xiv, p. 89 ; Galha christiana, t. viii, col. 1146 ; Dom Ceillier, Hist. générale des auteurs ecclésiastiques (2e édit), t. xiv, p. 675.

B. Heurtebize.
    1. JEANNE##

JEANNE (’laxxvva ; Vulgate : Joanna ; féminirf de 'Ia>âw(]ç, Jean), femme de Chusa, intendant ou économe {ïizhpa-Koç, procurator) d’Hérode Antipas. Luc, viii, 3. Elle avait accompagné Notre-Seigneur de Galilée à Jérusalem et elle fut une des saintes femmes qui se rendirent au Saint-Sépulcre pour embaumer le corps du divin Maître et apprirent là sa résurrection. Luc, xxiv, 10. La qualité de cette femme explique comment Hérode Antipas était renseigné sur Jean-Baptiste et le Sauveur, ayant, de plus, à sa cour, Manahen, son frère nourricier, qui était également un disciple de Jésus. Voir Hérode Antipas, col. 647.

    1. JÉBAAR##


JÉBAAR. I Par., iii, 5. Voir Jébahar.

    1. JÉBAHAR##

JÉBAHAR (hébreu : Ybhàt ; « [Dieu] choisit ; » Septante : ’E6sâp, II Reg., v, 15 ; ’Egaâp, IPar., iii, 6 ; Baâp, I Par., xiv, 5), fils de David, qui lui naquit à Jérusalem. Dans les trois passages où il est nommé, il est toujours placé entre Salomon et Élisua (Élisama). Dans I Par., m, 6, la Vulgate écrit son nom Jébaar. On ne sait rien de son histoire.

    1. JÉBANIAS##

JÉBANIAS (hébreu : Ybnîyâh, « que Jéhovah bâtisse ! » Septante : ’Isjivoct ; Alexandnnus : Megocva ?). Benjamite, père de Raguel, grand-père de Saphatia. I Par., ix, 8.

    1. JÉBLAAM##

JÉBLAAM (hébreu : lble’âm ; Septante : omis Jos., xvii, ll ; Vaticanus : Bala.Y. ; Alexandrinus : Balxây., 3u(l., I, 27 ; Vat. : ’Ex6Xaâ|I. ; Alex. : ’Iêaâi, IV Reg., IX, 27), ville de la tribu d’Issachar. — 1° Elle fut donnée aux enfants de Manassé, qui n’arrivèrent pas immédiatement à en déposséder les Chananéens. Jos., xvii, 11 ; Jud., i, 27. C’est près de là que fut mortellement blessé Ochozias, roi de Juda, fuyant de Jezræl devant Jéhu. IV Reg., ix, 27. Elle est appelée Baalam (hébreu : Bil’dm), I Par., vi, 70 (hébreu, 55), où elle est désignée comme cité lévitique. Voir Baalam, t. i, col. 1323. Elle est aussi mentionnée au livre de Judith, iv, 4 ; vii, 3 ; viii, 3, sous le nom de Belnia, en grec : BeXocjiiiv, BavajKuv, Bevfiiv, etc. Voir Belma, t. i, col. 1570. Citée avec Béthulie, Dothain (Tell Dothân) et Chelmon (El-Yamôn), elle doit être cherchée près de ces localités. Nous savons d’ailleurs que le roi Ochozias, avant d’être mortellement frappé près de Jéblaam, avait passé par Bêt-haggdn