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GAMZO — GARIZIM


malheur, il avait pour coutume de dire philosophiquement : fui » 1) it ai, Gam zû letôbâh, « ceci également est pour le bien. » C’est là un jeu de mots sur le nom de la ville. Cf. A. Neubauer, La géographie du Talmud, Paris, 1868, p. 98 ; Reland, PalmsHna, Utrecht, 1714,

t. ii, p. 812.

A. Legendre.
    1. GANGRÈNE##

GANGRÈNE (grec : yâyypatva ; Vulgate : cancer), destruction de la vie dans une partie des tissus du corps (fig. 14), à la suite de contusions, de brûlures, d’altération du sang ou de troubles dans sa circulation, d’introduction de germes putrides, etc. Sous

l’influence de ce mal, les

chairs perdent toute sensi bilité et parfois même entrent

en putréfaction comme des

chairs mortes. Assez souvent

la gangrène s’étend de proche

en proche, envahit rapide ment les tissus et amène la

mort. Saint Paul fait allusion

à cette marche envahissante

du mal, quand il compare

l’enseignement des faux doc teurs à la gangrène qui ronge,

— -1 vo(itiv îÇei. II Tim., Il, 17. Le

— - 3 mot vo|it| signifie l’« action …3 de ronger », en parlant des

ulcères. Hippocrate, Pronos tic, 98. La fausse doctrine

„.. « rongera » donc les âmes et

il. - Gangrène des extrémi-, fera érf comme Ja

tés : 1. rougeur des tissus, r, ’, . ?, ,

sains en arrière du sillon ; grene ronge les chairs et de2. 61llon au niveau du point truit le corps. L’expression d’élimination ; 3. portion gan- énergique du texte grec est gréneuse devant se détacher, rendue dans la Vulgate par un équivalent : ut cancer

serpit, « rampe, » s’étend « comme un cancer ». Le cancer est une tumeur maligne qui Se développe dans un organe, se reproduit après l’ablation et finit par atrophier l’organe et faire périr le malade. L’action du cancer est aussi dangereuse que celle de la gangrène, mais elle est moins apparente et moins répugnante. Voir Cancer,

t. ii, col. 129.

H. Lesêtre.
    1. GARDE DU CORPS##


GARDE DU CORPS. Voir Armée, t. i, col. 973.

    1. GARDIENS DES PORTES DU TEMPLE##


GARDIENS DES PORTES DU TEMPLE. Voir

    1. PORTIERS##


PORTIERS.

    1. GAREB##

GAREB (hébreu : Gârêb ; Septante : Tapée), nom . d’un Israélite et d’une colline.

t. GAREB, un des vaillants guerriers de l’armée de David. II Reg., xxiii, 38 ; I Par., xi, 40. Dans ces deux endroits le nom propre est suivi de l’adjectif pu nom patronymique hay-yifû que la Vulgate rend par Jethrsms dans I Par., xi, 40 et par et ipse Jethrites dans II Reg., xxiii, 38. Elle ajoute et ipse parce que dans ce verset le nom précédent Ira est suivi de la même épithète, Jethrites. Gareb comme Ira seraient-ils fils de Jétber, père d’une famille de Carialhiarim ? I Par., Il, 53. Ou bien ne faudrait-il pas plutôt y voir un nom de lieu hay^yaf(irî, de Yattir (Vulgate : Jéther), ville dans la montagne de Juda’.'I Reg., xxx, 27 ; Jos., xv, 48 ; xxi, 14.

E. Levesque.

2. GAREB, colline voisine de Jérusalem, mentionnée une seule fois dans l’Écriture. Jer., xxxi, 39. Le prophète, traçant le pourtour de la nouvelle Jérusalem, part de la tour d’Hananéel, située très probablement vers le nord-est des remparts, puis vient à la porte de l’Angle, Cest-â-dire au nord-ouest. Voir Angle (Porte de L’), t. i.

col. 600. De là il fait passer le cordeau « sur la colline de Gareb et vers Goatha », tourne, ensuite au sud par la. vallée de Hinnom, qu’il appelle « la vallée des cadavres et des cendres », et arrive enfin « au torrent de Cédron, et jusqu’à l’angle de la porte des Chevaux à l’orient ». D’après cette description, il semble clair que la colline dont nous parlons se trouvait à l’ouest ou au sud-ouest de la ville ; mais son emplacement exact est inconnu. La signification du nom fait croire que c’était « la colline des lépreux », c’est-à-dire l’endroit où demeuraient confinés ces malheureux à qui l’on interdisait l’entrée de la cité. Scholz pense que c’est aujourd’hui la montagne du Mauvais-Conseil ou Djebel Deir Abu Tor. Cf. J. Enabenbauer, Comment, in Jer., Paris, 1889, p. 396. D’autres identifient plutôt Gareb avec la montagne que signale le livre de Josué, xv, 8 ; xviii, 16, et « qui est vis-à-vis de Géennom à l’occident, et à l’extrémité de la vallée de Réphaïm ou des Géants vers le nord ». Cf. Keil, Der Prophet Jeremia, Leipzig, 1872, p. 341 ; Fillion, La Sainte Bible, Paris, 1898, t. v, p. 647.

A. Legendre.
    1. GARIZIM##

GARIZIM (hébreu : Gerizzîm ; Septante : Vapph), montagne de la chaîne d’Éphraïm, située au sud de Naplouse, en face du mont Hébal. Deut., xi, 29 ; xxvii, 12 ; Jos., viii, 33 ; Jud., ix, 7 ; II Mach., v, 23 ; vi, 2.

I. nom.

On a différemment interprété le mot hébreu. Gésénius, Thésaurus, p. 301, y voit le nom d’une peuplade, les Gérizéens (hébreu : kag-Girzî ou Gerizzi ; Vulgate : Gerzi), I Reg., xxvii, 8, dont une colonie au moins.aurait habité la contrée, et à laquelle la montagne aurait emprunté sa dénomination, comme une autre du même massif tenait son nom des Amalécites. Jud., xir, 15. Tel est aussi le sentiment de Stanley, Sinai and Palestine, Londres, 1866, p. 237, note 3. Cependant la leçon de I Reg., xxvii, 8, est douteuse ; le qerî porte Gizrî. D’autres s’en rapportant à la racine gâraz, qui, comparée à l’arabe, veut dire « couper, séparer », ou désigne « une terre stérile », reconnaissent dans Gerizzîm une allusion à l’aspect physique du mont, « abrupt » et « dénudé ». On peut trouver d’autres explications de même valeur, c’est-à-dire également conjecturales. Cf. J. Simonis, Onomasticum Vet. Test., Halle, 1741, p. 67.

II. situation et description.

La situation du Garizim est, avec celle de l’Hébal, déterminée de la manière suivante dans le premier passage de la Bible où il en est question, Deut., xi, 30 (traduit d’après l’hébreu) : « [Ces montagnes] sont au delà du Jourdain, » c’est-à-dire à l’ouest, par opposition aux campements des Hébreux, qui alors se trouvaient à l’est ; « derrière la route de l’occident, » ou au delà de la route qui traverse le pays de Chanaan, conduisant de Syrie en Egypte et passant par le cœur même de la contrée, celle qu’avaient suivie Abraham et Jacob, l’antique voie qui, de la plaine d’Esdrelon, se dirige par les monts de Saniarie vers Jérusalem et le sud ; « dans la terre du chananéen, qui habite dans l’Arabah, » ce dernier mot désignant, non pas, comme le veulent certains auteurs, la vallée de Sicbem ou la plaine d’El Makhnah, mais celle du Jourdain ou le Ghôr, que les Israélites avaient en ce moment sous les yeux et qui leur représentait « la terre de Chanaan » ; « vis-à-vis de Gilgal, » non pas Galgala, premier campement des Hébreux près de Jéricho, Jos., iv, 19, aujourd’hui Tell Djeldjûl, mais la ville dont il est question dans l’histoire d’Élie et d’Elisée, IV Reg., ii, 1 ; îv, 38, actuellement Djildjilia, au nord de Béthel, à l’ouest de la route de Jérusalem à Naplouse (voir Galgala. 2) ; « près des térébinthes de Môréh, » ou cette « vallée illustre » (d’après la Vulgate ; ’êlôn Môréh, d’après l’hébreu), que la Genèse, xii, 6, à propos d’Abraham, mentionne près de Sichem. Pour avoir mal compris ce verset, en ce qui concerne Galgala, Eusèbe.et saint Jérôme, Onomastica sacro, Gœttingue, 1870, p. 126, 242, 243, placent faussement le Garizim et l’Hébal auprès