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    1. GALLAS##

GALLAS (VERSIONS) DE LA BIBLE — GALLION

d’après les antres, sont des nègres d’un type particulier qui habitent l’est et le sud de l’Abyssinie. Ils s’appellent eux-mêmes Oroma, Ilmorma. Le Nouveau Testament a été traduit en leur langue par un missionnaire protestant, J. L. Krapf. D a publié lui-même Evangelium Matthan translatum in linguam Gallarum, Ankobari, Tegni Shoanorum capitalis, 1841. La Société biblique anglaise a publié le Nouveau Testament entier en caractères amhariques en 1876 ; il a été imprimé à Chrishona près de Bâle, de même que la Genèse, parue en 1872, l’Exode, paru en 1877, et les Psaumes, parus en 1872. Voir J. L. Krapf, Reisen in Ost-Afrika, 2 in-8°, Kornthal, 1858, t. r, p. 484 ; W.Ch. Plowden, Travels in Abys$inia and the Galla Country, in-8°, Londres, 1868 ; Ph. Paulitschke, Beitrâge zur Ethnographie und Anthropologie der Somal, Galla und Harari, 2e édit., in-4°, Leipzig, 1888 ; [le cardinal] J. Massaja, Lectiones grammaticales pro Missionariis qui addiscere volunt linguam amancam necnonet linguam oromonicam, in-8°, Paris, 1867 ; Id., Imiei trentacinque anni diMissioninell’alta Etiopia, 12 in-4°, Rome, 1885-1892 ; Fr. Prsetorius, Zur Grammatik der Gallasprache, in-8°, Berlin, 1893, p. m-v.

    1. GALLIM##

GALLIM (hébreu : Gallîm, « monceaux de pierres » ou « t sources » ), nom de trois localités situées, les deux premières dans les environs de Jérusalem, la troisième dans le pays de Moab.

1. GALLIM (Septante : Codex Alexandrinùs, YaXkiy. ; Codex Vaticanus, r<xXé|t ; correspond à l’hébreu Gallîm), ville de la tribu de Juda, que„ne mentionnent ni le texte hébreu ni la Vulgate, mais qu’on trouve dans les Septante avec dix autres formant un même groupe. Jos., xv, 59. Saint Jérôme, Comment, in Mich, , t. xxv, col. 1198, suit la leçon du Codex Alexandrinùs en l’appelant G-allim. La place qu’elle occupe dans l’énumération de Josué indique tout naturellement sa position, Citée entre Carem, aujourd’hui’Aïn Kdritn, à six kilomètres à l’ouest dé Jérusalem, et Bmther, actuellement Bittir, au nord-ouest de Bethléhem, elle doit être cherchée dans le voisinage de ces deux localités. Or, entre Bittir et Bethléhem, on rencontre un gros village, Beit Bjàld, dont le nom, dans son dernier élément, peut rappeler Gallim. On a voulu l’identifier avec différentes « ités bibliques, Rama, Éphrata, Bézec, Béthel, Séla, Gilo. Cf. T. Tobler, Topographie von Jérusalem und seinen Umgebungen, Berlin, 1854, t. ii, p. 413. Tout au plus pourrait-on tenter une assimilation avec la dernière, hébreu : Gilôh, Jos., xv, 51, comme l’a fait V. Guérin, Judée, 1. 1, p. 118. En tenant compte cependant de l’ordre suivi par Josué dans le groupement des villes de chaque tribu, de Juda en particulier, nous ne croyons pas pouvoir faire remonter si haut un endroit que le contexte place plutôt au sud d’Hébron. Voir Gilo. Nous acceptons plus volontiers l’identification de Beit Djâld avec Gallim ou Galem, déjà proposée par les explorateurs anglais, Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. iii, p. 20. Le village actuel ne renferme aucun débris important de l’antiquité, mais c’est un des plus considérables de la contrée ; il possède, suivant certains renseignements, trois mille habitants, parmi lesquels 2 700 grecs schismatiques et 300 grecs catholiques. « Aucun musulman n’ose y séjourner longtemps ; car, d’après une ancienne légende qui trouve encore quelque créance dans le pays, les sectateurs de Mahomet qui oseraient y demeurer trois jours sans se faire chrétiens courraient risque d’y mourir de mort subite. » V. Guérin, Judée, t. i, p. 113. On y remarque surtout la chapelle et le séminaire bâtis par le patriarche latin de Jérusalem. Les environs sont très fertiles, et le vin qu’on y récolte est renommé.

A. Legendre.


2. GALLIM (Septante : Codex Vaticanus, Voy.y.i ; Codex Alexandrinùs, TaWsl), lieu d’origine de Phalti on Phaltiel, à qui Saül avait donné Michol, femme de David, que celui-ci réclama plus tard. I Reg., xxv, 44. Nous n’avons aucun renseignement pour en déterminer la position. Nous lisons bien, II Reg., iii, 16, qu’Abner, en ramenant à Hébron l’épouse royale, passa par Bahurim, petite localité à l’est de Jérusalem, d’où il renvoya Phalti, qui avait suivi Michol en pleurant. Mais que conclure de là, sinon que Gallim devait se trouver dans la tribu de Benjamin ? C’est peut-être alors la même ville que mentionne Isaïè, x, 30, quand il décrit la marche des Assyriens contre la cité sainte. Après avoir tracé leur route du nord au sud par Aïath, l’antique Aï, Magron, Machinas (Mukhmas), Gaba (Djéba’), Rama (Er’Bâm), Gabaath de Saùl (Tell eh-Fûl), il montre la terreur répandue par l’invasion, en s’écriant :

Fais retentir ta voix, fille de Gallim ! Prends garde, Laïsa ! pauvre Anathoth !

Les dernières localités, depuis Gaba jusqu’à Anathoth (’Anâta), forment un groupe situé au nord-est de Jérusalem. C’est donc de ce côté qu’il serait permis de chercher celle dont nous nous occupons. Aussi trouvons-nous peu fondée l’opinion qui propose de l’identifier avec Beit Djâla, gros village près de Bethléhem. Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. iii, p. 20. Ce village représenterait bien plutôt, croyons-nous, la ville de Juda appelée r<xXÉ|i (Codex Alexandrinùs, r<xXXt|i) par les Septante, Jos., xv, 59 (manque dans l’hébreu et la Vulgate), et mentionnée entre Kapéu, actuellement’Aïn Karim, au sud-ouest de Jérusalem, et ©e8rçp (Codex Alexandrinùs, Bat’ôrjp), aujourd’hui Bittir, au sud de la précédente. Voir Gallim 1. — Eusèbe et saint Jérôme, Onontastica sacra, Gœttingue, 1870, p. 129, 246, à propos de Gallim, patrie de Phalti, parlent d’un bourg situé près d’Accaron, Agir, dans la plaine de Séphélah, et appelé Galla, TaXXata. D’après ce que nous venons de dire, on ne saurait y voir ni Gallim, ni Galem.

A. Legendre.

3. GALLIM (hébreu : ’Églaim, « c les deux étangs ; » Septante : ’AyaXti’iJi, ; Codex Sinaiticus, ’AyaXXipi), ville de Moab, mentionnée une seule fois dans l’Écriture. Is., xv, 8, Le prophète, voulant montrer comment les cris de douleur se feront entendre en Moab d’un bout à l’autre du territoire, prend deux points opposés, Gallim et Béer-Elim ou « le Puits d’Élim ». Celui-ci correspond à une des dernières stations des Israélites au delà, c’està-dire au nord de l’Arnon. Voir Béer^Elim et Béer 2, t. i, col. 1548. Celui-là doit donc être cherché au sud. C’est probablement VAgallim, ’AYaXXei’n, qu’Eusèbe et saint Jérôme, Onomastica sacra, Gœttingue, 1870, p. 98, 228, signalent à huit milles (près de douze kilomètres) au sud d’Aréopolis, Er-Rabbah. C’est peut-être aussi l"Af aXXa de Josèphe, Ant. jud., XIV, I, 4, une des douze villes prises aux Arabes par Alexandre Jannée. Son emplacement est inconnu. — Quelques auteurs confondent Gallim avec Engallim (hébreu : En-’Églaim ; Septante : ’EvafaXXs(|ji). Ezech., xlvii, 10. Il y a entre les deux noms une différence d’orthographe et de signification qui ne permet guère d’adopter ce sentiment. Voir Engallim, t. ii, col. 1801.

A. Legendre.
    1. GALLION##

GALLION (VaXku&v) (L. Junius Annæus Gallio), proconsul d’Achaïe, au temps où saint Paul évangélisa Corinthe. Les Juifs se soulevèrent contre saint Paul et conduisirent l’Apôtre devant le tribunal de Gallion, en disant : « Cet homme excite les gens à servir Dieu d’une manière contraire à la loi. » Saint Paul allait répondre ; Gallion l’empêcha de parler et dit aux Juifs : « S’il s’agissait de quelque injustice ou de quelque mauvaise action, je vous écouterais, mais s’il s’agit de discussions sur une parole, sur des noms ou sur votre loi, cela vous regarde ; je no

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